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Review This Story || Author: Perverpeper

Histoire de Sandrine

Chapter 6

C'est une chose très différente que d'aimer ou que de jouir; la preuve en est qu'on aime tous les jours sans jouir et qu'on jouit encore plus souvent sans aimer.

D. A. F. Marquis De Sade



Chapitre 6 : Le supplice de Lisette. (11/08/08 10/12/08)


Protagonistes :

Sandrine :        Jeune lycéenne âgée de 18 ans depuis quelques jours.

Madame :        Jolie blonde dune quarantaine dannées. Duchesse de Villemonble et Maîtresse de Lisette.

Lisette :        Petite soubrette vicieuse, dune vingtaine dannées, au service de Madame depuis quelques années.

Christelle :        Âme damnée de Madame. Elle fait office de chauffeur et prend beaucoup de plaisir à faire souffrir.

Ghislaine :        Amie de Sandrine.

Sylvie :        Amie de Sandrine

Lee :                Doctoresse, amie de Madame



Lee a fait des miracles, mes genoux ne me lancent plus. Elle range son nécessaire dans un tiroir et finit son verre sans me lâcher des yeux. Je me sens tellement bien que jen oublie la pauvre Lisette pour profiter pleinement de lattention que Madame daigne me consacrer.

« As tu soif Sandrine ? »

« Oh oui Madame, sil vous plaît. » En fait, je suis assoiffée. Ma gorge est aussi sèche quune éponge en plein soleil.

« Tu peux te servir un verre. » Dit-elle en me désignant le plateau contenant les rafraîchissements.

Non sans regrets, je quitte mon nid douillet. La carafe, remplie de thé aromatisé au citron dont les glaçons menacent de déborder, me fait saliver. Je men sers un grand verre avant de men délecter à grandes gorgées.

« Tu devrais faire quelques brasses, ça te délasserait. »

« Excellente idée, je meurs denvie den faire autant. » Dit lasiatique en se levant et en se dénudant avec empressement. Son anatomie est parfaite. Je rêve depuis ma plus tendre enfance davoir un corps aussi bien fait, avec une vraie paire de seins comme les siens, des jambes aussi bien galbées et un bronzage intégral qui prouve quelle ne doit pas porter souvent un maillot. Mais lorsquelle se tourne, à mon grand étonnement, je constate que son corps est constellé de longues marques effilées qui sentrecroisent et sétendent du haut de son dos jusquau bas de ses cuisses. Des traces de coups qui, même si elles ne sont presque plus visibles, nen proviennent pas moins dun fouet ou dune cravache ; peut-être même des deux. Son exhibition nintéresse pas Madame dont les yeux ne me quittent pas. Je rougis en regardant mes pieds nus. Un court instant, je pense à lui demander si je peux quitter mon collier et mes bracelets mais la peur de lui déplaire et de rompre cet instant magique men dissuade.

Pourtant, mon visage a du me trahire car elle désigne mes bracelets en me disant : « Allons Sandrine, ne sois pas timide, tu peux en profiter pour quitter tous tes bijoux. Considérons que cest la récréation. Et cesse de baisser les yeux. Je suis sûre que tu sauras très bien reprendre ta place le moment venu. » Dit-elle avec un sourire espiègle qui me fait fondre.

Lee éclate de rire. « Je peux profiter de la récréation moi aussi ? »

Visiblement habituée aux excentricités de son amie, Madame ne prend même pas la peine de lui répondre. « Une dernière chose, ma chérie. Ne mouille pas tes cheveux ce soir. »

« Bien Madame. »

Je me débarrasse prestement de mes entraves et les abandonne au bord du bassin.

« Qui maime me suive ! » Déclare la doctoresse en effectuant un plongeon parfait.

Timidement, je mapproche du bord. Le bassin est gigantesque. Il me rappelle la piscine municipale de mon enfance dans laquelle je me rendais régulièrement.

La température de leau est idéale. Timidement, je descends léchelle, mimmergeant avec délices sous le regard implacable de Madame. Telle une naïade, Lee vient nager autour de moi. Abandonnant un peu de ma retenue, je laccompagne au milieu de la piscine. Après avoir batifolé près de moi pendant quelques minutes, elle mentraîne vers lextrémité du bassin la moins profonde. A peine y avons nous pris pied, quelle menlace et membrasse à pleine bouche.

« Si tu savais depuis quand jattends ce moment. » Son souffle chatouille le creux de mon oreille. Elle y insère le bout de sa langue, me faisant frissonner de la tête aux pieds. « Détends-toi. Si Irène nétait pas daccord, jamais elle ne taurait autorisée à te baigner. » Son corps se love autour du mien comme une anguille.

« Lee, nen profite pas trop. » Lance Madame, sur un ton de reproche, en avançant vers nous. « Je veux bien te la prêter un peu mais nen abuse pas »

Son rire chaleureux me décrispe un peu.

« Ne tinquiètes pas ma chérie, je ne vais pas la manger » Répond lasiatique, du tac au tac, en laissant échapper un rire cristallin qui exhibe ses dents impeccablement blanches. « Et pourquoi ne viendrais-tu pas te joindre à nous ? » Elle sest glissée derrière moi et appuie son ventre nu contre mon dos. Ses mains explorent mon corps sans aucune retenue ; de la gauche elle manipule mes seins tandis que la droite saffaire entre mes cuisses.

« Une autre fois, espèce de vampire. Christelle ma semblée bien énervée tout à lheure ; il faut croire que larrivée de notre jeune amie ne laisse aucune dentre nous indifférente. »

« Ce nest pas moi qui vais dire le contraire. » Les deux mains de la jolie brune se sont rejointes entre mes cuisses dans une exhibition obscène qui semble être adressée directement à Madame.

« Jhésite à la laisser seule trop longtemps avec cette petite gourde de Lisette. »

« Tu as raison, je nai pas voulu te le dire devant elle mais jai eu limpression quelle voulait régler un compte avec Sandrine. Je naimerais pas être à la place de Lisette en ce moment. »

Une fois, elle ma torturée avec un briquet…

« Cette petite sotte mérite une bonne correction mais je tiens à la lui administrer moi même.» Rajoute Madame qui sest assise au bord de la piscine et nous regarde avec gourmandise.

« Tu nauras quà me lenvoyer quand tu nauras plus besoin delle, je connais des tas de moyens de la détendre. » Répond Lasiatique en me chatouillant perversement lanus, comme pour illustrer ses propos. « Mais, en attendant, jaimerais bien profiter encore un peu de ce petit joyau… Si tu ny vois pas dinconvénient bien sûr. » Je ne peux réprimer un cri de surprise lorsque, dun coup, son doigt force lentrée de mon sphincter.

Elle est la seule à tutoyer Madame et à lappeler par son prénom. Apparemment ces deux là sont des amies de longue date. Ses dents mordillent le lobe de mon oreille. Malgré le regard inquisiteur de Madame, je mabandonne.

« Dailleurs, jai la même requête pour Sandrine. Je me ferai un plaisir de laccueillir dans mon lit quand tu te seras lassée delle. » Et elle éclate dun rire joyeux et communicatif. Le doberman est venu rejoindre sa Maîtresse et la regarde rire aux éclats dun air dubitatif. Cest une bête énorme qui doit peser dans les cinquante kilos. Il mimpressionne et me terrorise tout autant, je nose imaginer ce qui se passerait si il me prenait en grippe.

« Quelle obsédée tu fais. Daccord pour la première requête, mais pas pour la seconde. Son rire me réchauffe le cœur. Dès que possible, je tenvoie Christelle pour quelle rentre Blackie et sorte les autres chiens. Vous accompagnerez Sandrine jusquà mes appartements et ensuite vous pourrez vous livrer à toutes les turpitudes qui germeront dans ta jolie petite tête de dépravée. Ca te va ? »

« Parfait ma chérie, tu es un ange. »

« Et toi, un vampire de la pire espèce. Amuse toi bien. » Dit Madame en se redressant avec un petit sourire entendu. « Blackie ! pas bouger. »

Dès que Madame a tourné le dos, Lee mattrape par la main et mentraîne hors de la piscine. « Viens, nous serons mieux au sec. Tu mouilles tellement que la piscine risque de déborder ». Riant à gorge déployée, elle a attrapé une grande serviette et la déplie autour de son dos.

« Viens vite dans mes bras. » Dit-elle en prenant place.  A peine ai-je le temps de masseoir quelle mattire contre elle et entoure nos deux corps à laide de la serviette. « Alors ! Comment va notre petite pucelle ? » Je la regarde lair ahuri. « Tu croyais que je ne men étais pas rendu compte ? Noublie pas que je suis médecin. Cest une de tes principales qualités aux yeux dIrène. Probablement pas la plus importante mais disons que cest la cerise sur le gâteau. »

Je dois avoir lair dun chien battu car me caresse la joue en souriant tendrement.

« La principale, cest ta beauté ma chérie. Tu es à croquer. »

Les yeux pétillant de malice, elle approche ses lèvres de ma joue et y dépose tendrement un baiser.

« Je rêve dêtre à sa place ce soir, je nose imaginer toutes les saletés que nous pourrions faire, toutes les deux. Je peux tassurer quelle adore la façon dont tu subis toutes ces épreuves. Il ny a pas besoin dêtre psychologue pour remarquer le plaisir que tu prends à tout ça. Fais lui confiance et profite de ton plaisir comme il vient, cest le meilleur conseil que je puisse te donner. »

« Je minquiète aussi pour ma famille. »

Son bras se fait plus pressant autour de mon cou. Avec un petit soupir de résignation, jabandonne ma tête contre son épaule.

« Tu as tort, Ghislaine et Sylvie ont prévenu tes parents que tu passais le Week-end chez elles, il ny a vraiment pas de quoi tinquiéter.

« Mais que viennent-elles faire dans tout ça ? »

« Cest une longue histoire, ma chérie, et je naurais probablement pas le temps de te la raconter ce soir. » Dit-elle en caressant mes cheveux avec beaucoup de douceur. « Tout a commencé il y a deux mois environ. Tes copines voulaient constituer un "book". Elles ont pris rendez-vous pour un entretien. Cest Irène qui les a reçues dans son agence des Champs-Élysées.

Sa main, dabord posée sur mon ventre, a remonté jusquà mon sein gauche et le caresse distraitement, faisant naître de petites ondes de volupté dans ma poitrine.

« Comme elles navaient aucune expérience sérieuse en la matière, elle leur a proposé de faire un essai dans sa propriété. Elles ont accepté avec empressement. Cela favorise beaucoup de choses dêtre la directrice générale dun groupe aussi prestigieux quANGELS. Tu dois savoir que de grands noms tels que Inès de la Freshange et, plus récemment, Claudia Shiver ou Naomie Camber pour ne citer quelles ont été découvertes par ta Maîtresse. »

« Vous la connaissez depuis longtemps ? »

« Ma foi… oui. Il y a une dizaine dannées que jai fait sa connaissance. Jétais un peu désœuvrée à la suite dune déception amoureuse et… ça a été le coup de foudre. »

Soudain une idée lumineuse simpose à mon esprit. Une pensée enfouie depuis toujours qui remonte à la surface et y éclate comme une bulle de savon au soleil.

« Le crédit Parisien ! Cest une filiale du groupe Angels non ? »

« Exact. Mais revenons en à tes copines. Pour un mois davril, il a fait particulièrement chaud ce week-end. Elles sont restées toute laprès midi avec Christelle et Irène, au bord de la piscine, à discuter de vêtements, de poses, de leur disponibilités et de leurs attentes. »

Mon cerveau file à la vitesse de la lumière. Mes parents travaillent tous les deux au Crédit de la mode. Ma mère y est secrétaire de direction et mon père chargé de clientèle. Ainsi, tous deux travaillent pour Madame de Villemonble. Je ne saurais dire pourquoi mais cette idée me réconforte. Le chien a posé sa tête contre les pieds de Lee et semble dormir. Finalement, sa présence est rassurante. Le silence de la nuit nous enveloppe, tel un écran invisible qui préserverait notre intimité et je me sens parfaitement détendue. Il me semble que toute la tension accumulée jusquà présent est en train de sévacuer. Ses ongles agacent délicieusement mon mamelon, le frôlant dans un ballet aérien qui maffole quelque peu et mempêche de me concentrer comme je le voudrais sur son récit.

« Finalement, rendez-vous fût pris pour le jour suivant. Irène leur avait expliqué quétant débutantes, le dimanche complet ne serait pas de trop. Personnellement, je suis convaincue quelle aurait pu leur demander la lune si elle lavait voulu. Donc, à neuf heures précises, le lendemain matin, Christelle est allé les chercher avec la Rolls-Royce. »

Poussée par une pulsion de tendresse, je pose mes lèvres sur son cou et dépose un long baiser sur sa peau encore humide. Elle frissonne et ses doigts se crispent sur mon téton. Un soubresaut de plaisir contracte mon ventre.

« Lorsquelles sont arrivées au manoir, tout était prêt. La fonction première du bureau de Christelle nest pas dêtre un studio proprement dit mais elle y dispose de tout le matériel nécessaire pour que ça le devienne. Elle a passé toute la matinée, enfermée avec elles à les filmer et les photographier sous toutes les coutures. A midi, Lisette nous a servi le repas ici. Elles étaient assises à la place que nous occupons en ce moment. Nous avons déjeuné pendant que Christelle finalisait la séance : "Je dois encore transférer les données et les optimiser" avait-elle dit dans ce jargon que je déteste. A cette période de lannée, la piscine est chauffée, si bien quaprès le repas, tes deux copines ont insisté pour en profiter. Elles ont fait preuve dun tel enthousiasme quon aurait dit deux gamines. »

Elle sourit et fait redescendre sa main sur mon ventre, me taquinant plus quautre chose. Ses ongles acérés tournent autour de mon nombril, leffleurent, descendent sur mon pubis, lagacent un moment avant de labandonner aussitôt, pour remonter sur mon ventre. Incapable de résister à la tentation, jécarte légèrement mes cuisses. Elle reçoit le message et ses ongles redescendent en virevoltant comme une nuée dinsectes, pour se focaliser entre mes cuisses, saventurant par petites touches sur mon sexe avant de remonter sur mon pubis et lagacer de plus belle. Jouvre encore plus mes cuisses, désirant de tout mon corps quelle redevienne aussi entreprenante que tout à lheure, quelle membrasse, glisse ses doigts en moi, se serve de sa main libre pour caresser mes seins.

A ma grande frustration, elle nen fait rien.

« Christelle et Sylvie se baignaient et chahutaient comme des fillettes quand Christelle est revenue, son appareil en bandoulière. Elles nont pas été longues à convaincre que des photos de nus dans la piscine pouvaient être très sexy et seraient idéales pour leur "book". Et, de fil en aiguille, nos relations ce sont… comment dire… sont devenues plus intimes avec le temps… »

Le retour de Christelle linterrompit. Elle déposa un baiser sur mon front avant de me dire avec une pointe de regret dans la voix : « Trêve de discussion, le temps passe et ta Maîtresse tattend. »

Quelle déception. La rousse me fixe avec la même expression de sévérité quauparavant. Cette femme est un vrai glaçon.

« Blackie ! Au pied. »

Lordre fuse dans le silence. Bien dressé, le chien vient immédiatement sasseoir à ses pieds. Elle se saisit de sa laisse et place ses mains sur ses hanches dans une position de défi. Tête haute, jambes écartées, la laisse dans la main gauche et son incontournable cravache dans lautre, elle me fait penser à une valkyrie. Je réprime un frisson que la fraîcheur de la nuit ne demande quà diffuser le long de mon corps.

Seule, la présence de Lee tempère le caractère dramatique de la scène. Je me précipite vers mes entraves que jai abandonné au bord de la piscine.

« Tu nen a pas besoin pour linstant. » Me lance Christelle, dun ton si dur que je me sens rabaissée au rang dun animal. « Contente toi denfiler tes escarpins. »

Jobéis sans états dâme et lorsque je me retourne, comme si il lui avait suffi dun coup de baguette magique, Lee est déjà rhabillée. Prenant Christelle par le bras, elle dépose un long baiser au creux de son oreille. Sachant de quelles prouesses elle est capable jimagine, envieuse, le ballet de sa langue caressant délicieusement le pavillon de la rousse. Puis, la faisant pivoter vers la maison, elle lentraîne par le bras, ne cessant de lui murmurer je ne sais quelles perversions en marchant. Je dois presque courir pour les suivre. La frustration que ma causé larrivée de la rousse fait place à une excitation mêlée de curiosité malsaine : Quont elles fait subir à la pauvre Lisette ? Que va-t-il marriver ? Et par dessus tout : Pourquoi suis-je subitement devenue aussi impatiente de rejoindre Madame ?

****

Latmosphère qui règne dans les appartements de Madame lorsquon en franchit la porte pour la première fois laisse un souvenir indescriptible, une sensation proche de loppression.

Ce soir, son "univers", et je ne pense pas que le mot soit trop fort, débute derrière une double porte située en bout de couloir à lopposé de la cuisine. Après avoir traversé la pièce dans laquelle se trouvent le canapé rouge et le portrait de Madame, mes deux cicérone ont bifurqué à gauche. Elles se sont immobilisées sur le pas de la grande porte et, dans un silence cérémonieux, Christelle a actionné une sonnette. Après quelques secondes dattente, troublées seulement par des vibrations se répercutant dans le sol qui me font penser à celles que lon ressent à lextérieur dune boite de nuit, la porte sest ouverte automatiquement, probablement commandée électriquement. Aussitôt, nous avons été submergées par la musique qui en émanait. Toutes les deux ce sont effacées pour me laisser le passage, et Lee ma poussée en avant, non sans mavoir au passage, octroyé une dernière caresse sur les fesses.

Linconnu me fait prendre conscience de ma nudité. La musique tonitruante de "O fortuna, le premier acte du "Carmina Burana" confère aux lieux une atmosphère troublante. Je me retrouve seule dans une pièce qui est certainement la plus grande de toutes celles que jai visité jusquà présent, mais aussi la plus sombre. Sur ma gauche, la baie vitrée qui donne sur la piscine est entièrement obstruée par de lourdes teintures de soie grenat qui courent sur toute la longueur du mur en face duquel je me trouve, ne sinterrompant que pour révéler les quelques pans de mur sur lesquels sont exposés des tableaux magnifiques. Cest une pièce immense, toute en longueur dont le sol est entièrement recouvert dune courte moquette noire qui étouffe les pas. Un éclairage tamisé, diffusé par des appliques disposées au dessus de chaque tableau, baigne les lieux dune teinte rouge sang.

Incapable davancer, je frissonne longuement avant de remarquer que le pas de la porte, plutôt rêche, sur lequel je suis immobilisée fait office de paillasson. Le luxe qui mentoure est tellement impressionnant que la première idée qui me vient à lesprit est que je risque de salir le sol. Cest donc consciencieusement que je messuie les pieds. La musique semble venir de partout à la fois. Jai beau regarder autour de moi, je ne parviens pas à distinguer les hauts parleurs dont les basses palpitent dans tout mon corps.

Ne sachant que faire dautre, jattends ce qui me semble une éternité sans oser bouger. Les notes de musique ségrènent interminablement et je redoute tout en lespérant de tout mon cœur lapparition de Madame.

Ce nest quaprès que la dernière note ait retenti quune voix éloignée, venant des profondeurs de la pièce, minterpelle.

« Approche Sandrine. »

Je mavance sur la moquette. Il fait tellement sombre que je distingue plus que je la vois la richesse de la décoration : Vases précieux, statues de toutes tailles, chevaliers en armures, tableaux datant du XVème siècle ne représentant que des femmes, dont certaines ne me sont pas inconnues. Un style indéniablement moyenâgeux qui se marie étonnement bien avec le mobilier moderne…

Un nouveau morceau, diffusé à la même puissance, vient de débuter. "Baby did a bad bad thing de Chris Isaac". Le refrain, si lourd de sous-entendus, mhypnotise. Au fond de la pièce, un escalier de marbre en colimaçon quon sattendrait plutôt à trouver dans un château, envahit mon champ-visuel, majestueux. Une luminosité puissante provient du haut des marches, comme pour minviter à les gravir.

Intimidée, je me mets à les escalader lentement, me demandant quelles autres surprises me réserve cette surprenante demeure. Au même moment, un frisson me parcourt léchine.

Parvenue en haut, mes yeux mettent quelques instants à saccoutumer à léclat de la lumière. La pièce me paraît être rigoureusement des mêmes dimensions que celle que je viens de quitter, mais la décoration est toute autre. Mon sang se glace dans mes veines. Les instruments de torture qui ornent les murs semblent venir dun autre age. Les murs et le sol sont en pierre, recouverts de peaux de bêtes. Je viens de pénétrer dans une salle de torture digne de linquisition. Rien ne manque : Chevalets, croix en bois de toutes formes, fauteuils et tables équipés de courroies pour immobiliser les victimes, potence, tisonnier…

Vêtue dun déshabillé transparent de voile noir, Madame mattend les bras croisés.

« Impressionnant nest ce pas ? »

Le souffle coupé, jacquiesce de la tête, ne sachant trop si je suis plus impressionnée par ce que je viens de voir ou par elle. Pour tout sous-vêtement, elle porte un porte jarretelles noir sur lequel est fixée une paire de bas de la même couleur qui mettent en évidence son corps splendide. Des escarpins vernis à talons hauts, noirs eux aussi, complètent la mise.

« Cest une de mes grandes fiertés. Toutes les pièces sont dépoque. Il ma fallu déployer des trésors dingéniosité, et aussi beaucoup de temps et dargent, pour me les procurer. Christelle y fait des séances photos et vidéos qui tintéresseront sûrement…»

Anneaux, chaînes, bracelets en fer et menottes pendent au plafond et sur les murs. Abasourdie, je ne sais où donner de la tête. Toute la panoplie du parfait inquisiteur est exposée devant mes yeux incrédules. Fers qui ne demandent quà rougir, fouets, cravaches, poires dangoisse, pinces et tenailles. Chacun de ces instruments semble prêt à être utilisé.

« Je te ferai visiter demain ; peut être même essayer. » Me dit-elle avec un sourire malicieux qui me fait frissonner des pieds à la tête. « Mais pour linstant, nous avons dautres préoccupations. Par ici. »

Hypnotisée par le ton de sa voix, je mempresse de la suivre. Nous cheminons entre divers instruments de torture et arrivons devant une nouvelle pièce  dont lentrée, composée dune double porte grande ouverte mattire irrésistiblement. La musique, bien que beaucoup moins forte, ne cesse de résonner dans mes oreilles.


“Baby did a bad bad thing, baby did a bad bad thing

Baby did a bad bad thing, baby did a bad bad thing…”*


Si bien mis en valeur par Stanley Kubrick dans son dernier film : "Eyes wide shut", elle retentit dans les baffles invisibles qui doivent tapisser lintégralité de lendroit.

Au fond, un corps écartelé nous tourne le dos. Je nai aucune peine à reconnaître Lisette. Ses membres sont étirés en croix et fixés sur une tubulure circulaire verticale denviron deux mètres de diamètre. Deux montants en croix forment un X dans son dos et semblent participer à la rigidité du dispositif. Lensemble, entièrement chromé réfléchit les faisceaux de lumière diffusés par les spots disséminés dans toute la pièce. Ses mains et ses chevilles sont fixées par des courroies qui la maintiennent verticalement, suspendue dans le vide à une vingtaine de centimètres au dessus du sol en marbre.

Sous ses pieds, un petit podium circulaire, assorti au reste du revêtement de sol, denviron un mètre cinquante de diamètre sur une hauteur de trente centimètres fait office de piédestal. Face à elle, un lit à baldaquins gigantesque semble destiné à une reine. Je nen ai jamais vu de pareil, on pourrait y dormir à quatre sans être à létroit.

La petite bonne est entièrement nue et sa tête, inclinée sur son torse, laisse à penser quelle est endormie… Ou inanimée, qui pourrait dormir dans une position aussi inconfortable ?

Placé contre le mur du fond, le lit est posé sur une estrade ornée dune moquette épaisse, rouge foncé et domine lensemble de la pièce. Un curieux rail en acier chromé, encastré dans le sol en marbre et à peine plus petit que celui dune voix ferrée, court sous le podium et traverse la pièce en reliant le lit et le "coin canapé" (vu sa dimension, on pourrait plutôt parler despace), à côté duquel je me suis immobilisée. Le luxe de la décoration, les dimensions majestueuses de la pièce ne me laissent aucun doute sur le fait quil sagit de la chambre de Madame. Plusieurs écrans plats ornent les murs de la pièce, quand ils ne sont pas suspendus au plafond.

Le corps de la pauvre Lisette est luisant de transpiration. Des gouttes ont formé de petites flaques brillantes sur la plaque de marbre gris sombre, veiné de rouge fuchsia et dorange qui recouvre le socle de linstrument de contention.

La chambre fait approximativement le triple ou le quadruple de la pièce au canapé rouge. Décidément, tout semble démesuré dans cette maison incroyable.

Madame a pris place sur le canapé dangle.

« Viens ici» Dit-elle en tapotant le cuir à côté delle.


Sa voix douce contraste avec la dureté de son regard.

Baissant les yeux, je massois contre elle. Face à nous, le corps envoûtant de la suppliciée attire mon regard. Une bonne quinzaine de mètres la sépare de nous et pourtant elle me paraît si proche. Sur la table basse, une carafe est remplie dun liquide enseveli sous un monceau de glaçons. Vraisemblablement la même boisson que celle que jingurgite depuis que jai rejoint Madame. Elle en remplit deux verres et men propose un.


« Tu dois avoir soif ma chérie ! »


Jamais je naurais imaginé, après les circonstances dramatiques dans lesquelles je lai rencontrée, quelle puisse être aussi prévenante envers moi.

Au son de la voix de sa tortionnaire, Lisette a redressé la tête. La douleur de ses membres étirés par le poids de son corps doit être insupportable. Curieusement, elle német aucune plainte ou gémissement. Ses petites fesses légèrement écartées révèlent  ses parties intimes, provoquant une onde de désir sauvage dans mon bas-ventre. Une excitation sourde sempare de moi. Il me semble que la température vient brutalement daugmenter de quelques degrés. Une nouvelle chanson vient de débuter. Les paroles sulfureuses dEminem me parviennent comme à travers un brouillard.


"You want me to do what ? What are those ?

You want me to stick those in your what ?” **


Jobserve Madame. Jambes croisées, elle se désaltère à petites gorgées en se relaxant contre le dossier moelleux du sofa et fixe un boîtier rectangulaire, de bonnes dimensions, encastré dans la table. Je limite en me demandant à quoi ce curieux coffret peut servir. Il mesure une cinquantaine de centimètres de long sur une trentaine de large et de nombreux boutons, curseurs et cadrans sont disposés sur sa partie supérieure. Elle tient un petit boîtier de télécommande dans la main.

Nos regards se croisent un instant. « Petite curieuse ! Tu te demandes à quoi ça peut bien servir. Nest ce pas ? »

J'approuve de la tête en rougissant.

« Ce que tu peux être timide. Mais tu me plais comme ça, alors ne change rien. »

Elle sest penchée en avant et repose le petit appareil dans un logement prévu à son effet, avant de se renfoncer dans le canapé.

« Viens plus près de moi. »

Lisette dodeline de la tête. Par moment, ses jambes sont agitées de tremblements qui en disent long sur les tourments quelle endure. Je me colle contre Madame. Affectueusement, elle passe son bras autour de mon cou et attire ma tête contre son épaule. Les sensations que jéprouve sont confuses. Dun côté, je me sens prodigieusement bien, mais dun autre, une partie de moi même reste en alerte, inquiète de la suite des événements.

« Jai besoin de mieux te connaître ma chérie. »

Sa question détourne un peu mon attention de la suppliciée.

« Quelle est ta date de naissance ? »

« Le quinze avril 1990, Madame. »

« Bien, combien êtes vous dans ta famille ? »

« Quatre : Papa, Maman et jai une petite sœur. »

« Quel age ? »

« Douze ans, Madame. »

Son regard sillumine un instant.

« En quelle classe ? »

« Sixième, elle va passer en cinquième à la rentrée. »

« Intéressant… » Elle fait une pose.

« Quels métiers font tes parents ? »

« Ils travaillent dans une banque. Ma mère est secrétaire de direction et mon père chargé de clientèle. »

« Quelle banque ? »

« Le crédit de la mode. »

« Depuis longtemps ? »

« Oui, jai limpression quils y ont toujours travaillé. »

« Bien revenons en à toi ; as tu déjà eu un petit copain ? »

« Non Madame. »

« Pourquoi ? Tu ne plais pas aux garçons ? »

« Oh si, mais ce sont plutôt eux qui ne me plaisent pas. »

« Tu naimes pas les garçons ? »

« Non, je les trouve grossiers et immatures. »

« Cest tout ? » Dit-elle en me fixant dun regard pénétrant. « Tu ne vas pas me faire croire que tu ne tintéresse pas aux garçons uniquement parce que tu les trouve immatures et grossiers ! » Ses yeux perçants sont plantés dans les miens comme sils pouvaient lire mes pensées. Je rougis.

« Ou… oui Madame. »

« Es tu sure que tu ne me cache rien ? Quil ne cest rien passé dans ton enfance par exemple ? Quelque chose dont tu na jamais parlé à personne ? »

Je baisse la tête en rougissant de plus belle. Ses allusions me mettent tellement mal à laise que je sens la transpiration ruisseler sur mon front. Comment est-il possible quelle soit si sûre delle. Cest un secret qui remonte à ma plus tendre enfance et que jai enfoui au plus profond de mon subconscient depuis des années. Je nen ai jamais parlé à qui que ce soit auparavant ; pas même à ma mère. 

« Jai besoin de tout connaître sur toi ma chérie. Comment veux tu que notre petit accord puisse durer sil ne repose pas sur des bases saines ? »

Lémotion est trop forte. Je sens les larmes me brouiller la vue. Je lai déçue, cest sûr. Je mimagine, mise à la porte avec pertes et fracas. Tu nes pas honnête avec moi ma fille. Je ne tolèrerai pas ça une minute de plus…

« Bien, nous y reviendrons dès que tu sera prête ma chérie. »

Toute la tension accumulée dans mes nerfs chute dun seul coup. Dun geste appuyé, elle mattire vers elle et me fait étendre sur le canapé, la tête sur ses cuisses. Ses doigts se mélangent avec mes cheveux.

« S… si vous permettez, j… je ne me sens p… pas prête à en parler main… maintenant. » Dis-je, au bord des sanglots.

Armée dun mouchoir en papier, elle sèche mes yeux.

« Allons, allons il ne faut pas te mettre dans cet état pour si peu. » Ses doigts démêlent mes cheveux avec douceur. « Et les filles ? As tu déjà eu une expérience avec une fille ? »

« Non, mais jaime bien être avec vous. »

Elle sempare de mes seins, réveillant cette envie sourde qui ne faisait que sommeiller au fond de moi.

« Ca je men étais rendu compte ma jolie. Mais avant de me connaître ? »

Limage de Sylvie se forme dans mon esprit. Lattirance que javais ressenti dans les douches de la piscine me semble bien désuète en comparaison du désir que minspire Madame. Des deux mains, elle malaxe délicatement mes seins rendus humides par ma transpiration.

Je pousse un soupir. « Jai ressenti une attirance physique envers une copine : Sylvie. » La honte que jaurais dû ressentir en évoquant cet aspect de ma sexualité sest envolée. Je lui raconte lépisode de la piscine et ce qui en a résulté une fois seule dans mon lit. Ses mains jouent avec mon corps comme un artiste avec son instrument.

« Est-ce que je peux vous demander une faveur, Madame ? »

« Demande toujours, ma chérie. Disons que ta récréation est prolongée jusquà demain. »

« Christelle me fait peur, ne me livrez pas à elle sil vous plaît »

Elle ne répond pas. Se contentant dépouser la forme de mon ventre en faisant glisser le plat de sa main jusquà mon pubis. Jécarte les cuisses. Elle se faufile entre mes jambes et débusque mon clitoris. Autant de décharges électriques en partent et cheminent dans mes zones érogènes. Telle une magicienne, ou devrais-je plutôt dire une sorcière, elle me titille admirablement et me mène plusieurs fois au bord de lorgasme, sinterrompant chaque fois quelle me sent sur le point dexploser avant de recommencer à se jouer de mes nerfs à vif. Mes soupirs se transforment en gémissements. Le plaisir gonfle et reflue dans mes veines, nayant de cesse avant dabattre mes derniers remparts. Je me mets à gémir comme un petit chiot. Progressivement, un orgasme fabuleux monte au cœur de mon corps mais au moment ou il va atteindre son point culminant et me dévaster, submergeant mes ultimes défenses, Madame se retire me précipitant au fond dun abyme de frustration. Inconsciemment, je porte ma main à mon sexe, ce dont elle me dissuade dune tape sèche sur le bras.  

« Le plaisir est un sentiment très complexe ma chérie. Dans certains cas, la douleur y contribue, voir le sublime. Je comprend la peur que tinspire Christelle mais as encore beaucoup de choses à apprendre à ce sujet. Lisette va dailleurs ten faire immédiatement une petite démonstration. »

Elle se penche vers la table et actionne un des boutons de la télécommande. Un bourdonnement sourd à peine audible se fait entendre à travers les paroles de D12


“I want to get freaky with you.” ***


Le mouvement qui vient de se produire au niveau de Lisette, me distrait de ma frustration. Intriguée, je me redresse. Le plateau et la structure tubulaire sur laquelle la petite bonne est ligotée viennent de se mettre en mouvement et glissent silencieusement vers nous, guidés par le rail.

La pauvre ; toute à mon plaisir égoïste, je lavais complètement oubliée. Au même moment, la structure pivote sur elle même, positionnant Lisette face à nous. Ce mouvement circulaire me révèle une vision de cauchemar. Mon sang se glace dans mes veines. Elle ressemble à une pelote dépingles. Un nombre incroyable daiguilles est enfoncé sur tout le devant de son corps : ses bras et ses jambes, son ventre, ses seins sont constellés de petites pointes de toutes les couleurs. Même son pubis nest pas épargné. Certaines dentre elles lont fait saigner et ce que jai pris pour de la transpiration tout à lheure est en fait du sang qui commence à coaguler sous ses pieds. Je pousse un petit cri dhorreur tant cette torture me paraît barbare.

« Ne te méprends pas ma chérie. Elle nage en plein bonheur. » Me dit Madame en mattirant à nouveau contre elle.

Jai limpression davoir reçu un coup de massue sur la tête. Elle en partout. Seuls, ses tétons semblent épargnées. De longues traînées rouges ont séché sur son ventre et le long de ses cuisses. Mais le plus surprenant est lexpression dextase qui transparaît sur son visage. Ses yeux révulsés trahissent un plaisir indéniable.

« Parfois la douleur peut mener au plaisir de façon extraordinaire. Tout est une question de dosage. Christelle sest contentée de la mettre en condition avant mon arrivée. Cest moi qui lai garnie de la sorte. »

Elle à insisté sur le "moi", comme si elle était jalouse de la peur que Christelle minspire.

« Jai enfoncé chaque aiguille très lentement, en prenant tout mon temps. Jai choisi avec beaucoup de soin chacun des endroits que jallai transpercer. En ce moment, la douleur sublime son plaisir et je peux tassurer quelle en est au même point que toi au moment ou jai retiré ma main de ton sexe. En fait, elle est au bord de lorgasme depuis que tu es arrivée. La seule différence est que, contrairement à toi, son plaisir ne diminue pas. »

Comme si elle voulait illustrer les propos de sa Maîtresse, Lisette me fixe avec des yeux suppliants, jai même limpression que son petit corps agité de tremblements se tend vers nous.

« Elle est sur le point de jouir avec une intensité qui na rien à envier aux morceaux de bravoure dont tu nous a gratifiées. » Dit Madame en pressant un nouveau bouton.

Un nouveau bourdonnement et le podium se remet à coulisser sur le rail, se rapprochant lentement de nous. Totalement impuissante, Lisette se déplace progressivement jusquà venir simmobiliser devant nous. Dans les haut-parleurs, la voix douce et claire "dAyo" succède à celle de D12, apportant une petite touche dapaisement à la cruauté surréaliste de la scène.

“Down on my knees, Im begging you…”****

La petite bonne se trouve à quelques centimètres de Madame. Installée confortablement, celle-ci sest emparée dune cravache et sen sert pour parcourir les pointes multicolores des aiguilles. Avec un plaisir évident, elle les tapote par endroits et les déplace en tous sens, faisant gémir la martyrisée de plus belle.

« Tu es bien sale ma fille. »

Dun tiroir placé sous la table, elle extirpe une lingette en tissu et entreprend de nettoyer le plus gros des traces de sang qui ont ruisselé sur le corps luisant de transpiration. Rehaussé par le podium, lentrejambe de Lisette se trouve juste à notre hauteur. Les jambes croisées et le bras appuyé sur le dossier, Madame se contente de tendre nonchalamment la main.

« Je vous en prie, Mad… »

« Silence ! » La coupe brusquement sa Maîtresse, sans cesser de frotter le corps martyrisé. « Plus un mot ou tu le regretteras ! »

La corps de la jeune fille est tellement humide de transpiration que les traces sanglantes disparaissent rapidement pour finir dans un gros cendrier avec les lingettes souillées. Étrangement, elle na pas nettoyé son bas-ventre et me tend la boite de lingettes.

« Je tai dit quelle était au bord de la jouissance, constate-le par toi même. »

Elle sest reculée au fond du canapé et tapote le cuir entre ses genoux. Pressée par la curiosité, je magenouille à la place indiquée. Ainsi, je me retrouve à quelques centimètres des parties génitales de la suppliciée.

Au comble de lhorreur, je constate que ses parties génitales ne sont pas épargnées. Heureusement pour elle, les aiguilles qui transpercent ses chairs délicates sont moins nombreuses que celles qui torturent sa poitrine.

Surmontant ma répugnance, je saisis délicatement une de ses lèvres intimes. Trois aiguilles la traversent de part en part et un petit filet de sang a souillé sa chair imberbe. Je la tamponne avec la lingette en prenant le plus de précautions possibles. Elle pousse un râle qui ressemble à sy méprendre à un gémissement de plaisir. Le tissu se teinte rapidement de rose. Sur lautre lèvre, une épingle à nourrice a percé par deux fois la muqueuse. Trois lingettes me sont nécessaires pour arriver au bout ma tâche.

« Maintenant, prends un mouchoir, roule-le en boule et positionne-le à lentrée de son vagin. » Dit-elle en me tendant un paquet de mouchoirs en papiers.

Après un petit moment dincertitude, je mempresse de mexécuter en comprenant aussitôt où elle veut en venir.

« Bien ma chérie, tu vois, ça nétait pas si terrible que ça. »

Lisette gémit sans discontinuer, comme si elle se pliait au rythme de la musique. "Please, please dont leave me…****"

Madame a glissé ses mains autour de mon buste est sest emparé de mes seins. Sa caresse est devenue brutale. Elle mattire contre elle, je lui tends mes lèvres, en quête dun baiser quelle maccorde aussitôt ; à pleine bouche. Mon désir remonte en flèche. En un instant, joublie linfortune de la pauvre soubrette pour me donner entièrement à cette femme qui se joue de mes sentiments et me réduit à létat de nymphomane en chaleur.

Elle étire mes pointes de seins, les fait tourner entre ses doigts, me pince sans libérer mes lèvres. Elle me force de sa langue, la fait tournoyer dans ma bouche à une vitesse folle. Malgré les ondes de douleur incessantes qui rayonnent dans ma poitrine malmenée, je moffre de plus belle à ses attouchements.

« Mains dans le dos. » Déclare-t-elle dans un souffle.

A peine ai-je le temps dobéir quelle se faufile sans ménagements entre mes cuisses, malmenant les parois de mon sexe trempé. Elle sempare de mes trésors intimes, leur faisant subir mille tourments. Un flot de lave en fusion coule dans mes veines et explose en une multitude de gerbes de plaisir qui irradient dans toutes mes terminaison nerveuses. Les vagues dune jouissance démentielle dévastent mon organisme au rythme des battements de mon cœur. Un orgasme fabuleux me tétanise et arque corps, me jetant aux pieds de Lisette dans des convulsions de plaisir presque douloureuses.

Un rire sarcastique me tire de ma léthargie.

« Et bien, tu men diras tant… Je ne me lasserai jamais de ta capacité à jouir ma chérie. Cest proprement incroyable. Jamais de ma vie je nai vu quelque chose daussi bestial. »

Péniblement, je reprend place sur le canapé, en peinant à reprendre mon souffle. Mes muscles courbaturés me font souffrir. Dans un brouillard, je distingue le geste de ma Maîtresse qui se penche entre les cuisses de Lisette et saisit lextrémité du mouchoir entre ses ongles acérés. Triomphalement, elle lexhibe à quelques centimètres de mon visage. Entièrement imprégné par les sécrétions intimes de la petite bonne, il se balance entre son pouce et son index.

« Le moins que lon puisse dire, cest que la première partie de la démonstration est tout à fait probante. » Dit-elle avec une moue dédaigneuse.

Elle présente le mouchoir souillé devant la bouche de Lisette, lenfonce entre ses lèvres, nen laissant rien dépasser et se penche vers elle pour lui murmurer dans le creux de loreille :

« Il est tant de passer à la deuxième partie du programme ma fille. »

Puis, sadressant à moi.

« Cest la partie la plus délicate. »

Elle presse un bouton et sort dun tiroir plusieurs coffrets en bois, de différentes tailles, recouverts de cuir et finement décorés. Au même moment, telle une roue de bicyclette, la structure métallique se met à pivoter sur elle même, faisant basculer Lisette, tête en bas.

« Nous y voilà, ma fille… Le moment tant attendu ! » Lui dit-elle en saccroupissant à hauteur de son visage.

Elle a attrapé les pointes de ses seins entre le pouce et lindex et les tire cruellement vers elle, faisant se cambrer le corps de sa victime tel la corde dun arc prêt à libérer sa flèche. De fines gouttes de transpiration apparaissent sur le corps sans défense et se mettent à ruisseler le long de celui-ci.

Du coin de lœil Madame me jette un bref regard et me fait signe dapprocher. Elle ouvre la boite la plus grande, se saisit dun instrument bizarre. Je nai jamais vu ce genre dobjet auparavant. Il est constitué dun corps cylindrique en plastique transparent. A son extrémité, une poignée me fait penser aux pistolets qui équipent parfois les tuyaux darrosage pour en commander le débit.

« Cest une "pompe à vide". » Mexplique-t-elle.

La seconde boite contient une série de petits tubes en verre alignés comme des éprouvettes dans des alvéoles garnies de feutre. Leur partie supérieure est munie dun étrange petit embout en caoutchouc. Elle saisit lun dentre eux et fixe la partie caoutchoutée sur lextrémité du cylindre de la pompe.

Le tube mesure environ un centimètre de diamètre sur une longueur de quatre à cinq centimètres. Ses bords inférieurs sont légèrement évasés et Madame les ajuste étroitement contre le sexe de Lisette.

Au rythme des pressions sur la poignée que ponctue un bruit de succion, le clitoris, déjà saillant, de la suppliciée et ses chairs environnantes sont rapidement aspirés dans léprouvette et viennent se plaquer contre les parois en verre.

Lorsque Madame débranche le pistolet, lespèce de tube à essai reste en place, maintenu hermétiquement par la dépression. Les chairs de Lisette, dont les gémissements, assourdis par la lingette, nous parviennent difficilement, à travers la musique, sont étirées sur deux bons centimètres à lintérieur du cylindre.

« Vérifie si ça tient bien. »

Timidement, je tire sur le tube, la faisant gémir de plus belle. Il résiste fermement. Pendant ce temps, Madame procède à la même opération sur les tétons de Lisette.

La troisième boite, beaucoup plus petite, contient un jeu délastiques de toutes les couleurs. Leur diamètre est tellement étroit quelle doit sescrimer un moment pour les enrouler autour du tube transparent. Elle men tend un jeu.

« Maintenant, fais rouler les élastiques, le long des éprouvettes, jusquà ce quils enserrent ses tétons et son clitoris. »

Le diamètre des élastique est minuscule et lopération nest pas aisée. Malhabile, je dois mescrimer un moment en luttant contre les tremblements qui agitent mes doigts avant darriver à mes fins.

« Bien, maintenant nous pouvons ôter les tubes. »

Elle manipule la petite valve en caoutchouc et la pression séchappe dans un petit chuintement qui libère les tubes. La petite bonne râle sans discontinuer. Ses chairs boursouflées par laction des élastiques sont devenues violettes.

« Parfait ! Il est temps de conclure cette petite expérience. » Dit-elle en exhibant devant mes yeux ébahis, le contenu de la dernière boite.

Il sagit dune multitude daiguilles dont les extrémités de toutes les couleurs me font penser aux petites perles avec lesquelles je jouais dans mon enfance.

Sans un mot, Madame en saisit une entre le pouce et lindex et en présente la pointe devant le téton gauche de Lisette. La suppliciée a un petit tressaillement mais, curieusement, ne fait aucun mouvement pour se soustraire à la menace de laiguille.

Elle samuse quelque peu à darder la chair sensible de quelques petits coups avant dattraper le téton entre le pouce et lindex.

« Serre les dents ma chérie... ! Tu vas adorer ça… »

Et, dun geste précis, elle enfonce lentement lépingle dans le côté du mamelon érigé. Comme dans un rêve, jassiste impuissante à la progression de la pointe acérée qui perfore la chair délicate, la traverse de part en part, forme une petite excroissance de lautre côté du téton avant de vaincre la résistance et ressortir à lair libre.

Le corps de Lisette sest tétanisé. Ses yeux révulsés laissent voir le blanc de ses globes oculaires et une plainte sourde et puissante que la lingette narrive pas à contenir monte du fond de sa gorge. Ce râle guttural nest pas causé par la souffrance. Cette petite perverse est en train de jouir dans la douleur.

Une deuxième, puis une troisième aiguille suivent le même chemin. La petite bonne gémit tellement que jen arrive à me demander si elle va réussir à reprendre sa respiration.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, force mest de reconnaître que la jeune fille éprouve un orgasme fabuleux qui semble ne jamais devoir sarrêter. Madame lui a enfilé trois aiguilles dans chaque téton et à chaque fois la petite bonne sest cambrée dans ses liens pour lui offrir sa poitrine.

« Et maintenant ! Le bouquet final… » Dit Madame en semparant du clitoris de Lisette. Dont les geignements rauques se sont transformés en grondements sourds.

Elle a pincé le petit bout de chair érigé entre ses ongles et létire fermement, tandis que, de lautre main, elle approche lentement la pointe de laiguille. Avec une précision diabolique, elle en pique plusieurs fois lappendice. A chaque piqûre, le corps de Lisette se cambre dans ses liens. Un râle profond et ininterrompu séchappe de sa gorge. Le regard triomphant que me lance ma Maîtresse à ce moment me terrifie. A lévidence elle prend un plaisir fou à tourmenter ainsi captive. Soudain, dun geste sec, laiguille transperce brusquement la petite excroissance de chair et la traverse de part en part. La suppliciée pousse un hurlement bestial et laisse échapper un long jet durine qui éclabousse avec force le socle entre ses pieds. Son bassin sagite convulsivement tandis que son orgasme atteint son point culminant. Au même moment, mes jambes se dérobent, mobligeant à masseoir tandis quune bouffée de chaleur embrase mes joues…


* Bébé a fait quelque chose de très vilain… Chris Isaac Baby did a bad bad thing (Forever Blue) (ref : )

** Je veux devenir bizarre avec toi… D12 Nasty mind (Devils night) (ref : )

*** Je te supplie à genoux… Ayo (Joyful) (ref : )

**** Sil te plait, sil te plait, ne me quitte pas… Ayo (Joyful) (ref : )


Review This Story || Author: Perverpeper
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