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Histoire de Sandrine

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Synopsis: Sandrine est une jeune lycéenne. Quelques jours après avoir fêté ses 18 ans, alors que le baccalauréat n’est plus qu’à quelques semaines, elle est enlevée par une femme richissime qui l’initie aux peines et aux joies de la soumission.

Histoire de Sandrine (1)


Par Perverpeper le 15/05/08



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Synopsis : Sandrine est une jeune lycéenne. Quelques jours après avoir fêté ses 18 ans, alors que le baccalauréat nest plus quà quelques semaines, elle est enlevée par une femme richissime qui linitie aux peines et aux joies de la soumission.


Adressez-vous plutôt aux passions quaux vertus quand vous voulez persuader une femme.

D. A. F. Marquis De Sade.


Chapitre 1 : Lenlèvement.


Protagonistes (Par ordre dapparition) :


Sandrine :        Jeune lycéenne âgée de 18 ans depuis quelques jours.

Madame :        Jolie blonde dune quarantaine dannées Maîtresse de Lisette.

Lisette :        Petite soubrette dune vingtaine dannées, au service de Madame.

Ghislaine :        Amie de Sandrine.

Sylvie :        Amie de Sandrine


Je me réveille avec une douleur lancinante dans le crâne. Jouvre les yeux, mais une obscurité totale mempêche de distinguer quoi que ce soit. Une panique terrible sempare de mon esprit et je tente brutalement de me redresser lorsquune douleur plus terrible encore me traverse les épaules.

Mes poignets sont prisonniers… Jai les bras attachés au-dessus de la tête… Même constatation pour mes jambes. En fait je suis immobilisée à lhorizontale sur un revêtement inconfortable. Leffort a ravivé mon mal de tête et je nai dautre possibilité que de relâcher la tension de mon corps.

«  AU SEC… » Aucun son ne sort de ma bouche. Un linge est enfoncé entre mes dents, solidement maintenu en place par un bâillon qui me scie la nuque. Un silence assourdissant règne. Pas un bruit de voiture, doiseaux ou de voix ne me parvient.

Où suis-je ? Quelle heure est-il ? Mes souvenirs sont confus, jai passé la journée au Lycée… Mais cest tout ce dont je me souviens. Un frisson me parcourt de la tête aux pieds. On ma enlevée. Je me suis fait kidnapper.

Je tente de pivoter sur mon dos avec toute la force dont je dispose mais les bracelets qui mentravent les poignets et les chevilles sont solidement fixés et mécartèlent implacablement.

Un désespoir profond menvahit. Que va-t-il marriver ? Quel horrible monstre peut commettre un acte aussi terrible ? Je sais que mes parents ont du mal à boucler leurs fins de mois et que jamais ils nauront les moyens de payer une rançon.

Je ne me connais pas dennemis, au contraire. La classe de terminale dans laquelle je me trouve est une des plus sympas de toute ma scolarité. Tous les garçons me courtisent et… Cest ça… Mon ravisseur est forcément un lycéen que jai dû éconduire dune façon quil naura pas supportée. Aussitôt, je pense à Julien qui passe son temps à me faire des avances et que jai remis à sa place un peu vertement la semaine dernière. Une poussée dadrénaline me fouette le sang. Il va prendre par la force ce que je lui ai refusé. Pourtant, il avait lair plutôt gentil, et amoureux aussi … Il me court après depuis le début de lannée, mais cest plus fort que moi, les garçons ne mattirent pas du tout…

Un bruit lointain minterromps dans mes pensées. Un claquement de talons retentit et va croissant, accompagné par un faible cliquetis que je nidentifie quau moment où une clé est introduite dans la serrure. Mon sang se glace dans mes veines. La porte souvre en grinçant et je dois me tordre le cou pour distinguer mon ravisseur. Malheureusement, la lumière qui sengouffre par louverture méblouit. Je ne parviens à distinguer quune ombre.

«  Alors Sandrine réveillée ? »

Une voix de femme… Cest une femme qui ma enlevée. Un peu rassurée, je métire dans mes liens pour distinguer larrivante, mais une lumière insoutenable me fait grogner dans mon bâillon en me brûlant les yeux. La pièce dans laquelle je suis emprisonnée est équipée de lampes très puissantes.

«  Ne tinquiète pas, je ne te veux pas de mal. » Dit-elle dune voix étrangement grave.

Elle sapproche de moi et penche son visage vers le mien, atténuant mon éblouissement. Cest une femme dune quarantaine dannées, assez séduisante. Son visage me paraît familier, sans que je puisse savoir pourquoi. Elle pose sa main sur mon front et me caresse doucement tandis que mes yeux shabituent à la clarté. Je suis étendue à hauteur de son bassin et je lobserve, les yeux écarquillés dhorreur.

« Tu te souviens de moi ? » me demande-t-elle en posant ses lèvres sur mon front.

Je rue dans mes liens pour échapper à son contact.

« Doucement ma belle, il ny a que toi et moi ici, et je viens de te dire que je ne te voulais pas de mal. »

Je grogne de plus belle.

« Allons, soit patiente, jeune fille, dès que tu seras calmée, jôterai ce bâillon immonde de ta jolie bouche »

Sa main continue à effleurer mon front. Des milliers de questions tourbillonnent dans ma tête : qui est elle ? que me veut-elle ? pourquoi ma-t-elle amenée ici ? Sa bouche sapproche à nouveau de mon front. Je me dérobe une nouvelle fois, mais une gifle cinglante me fait fondre en larmes.

« Je tai dit que je ne te voulais pas de mal mais il va falloir que tu veilles à ne pas dépasser les bornes ma chérie. Au cas où tu ne laurais pas compris, ici, cest moi qui décide, cest moi qui te nourris, cest moi qui choisis quand tu peux te rendre aux toilettes. Bref, tu es entièrement à ma merci. Personne ne sait ou tu te trouves et cet endroit est suffisamment isolé pour que nul nait lidée de venir ty chercher. »

Elle attrape quelque chose derrière ma tête et le passe autour de mon front. Il doit sagir dune courroie fixée au meuble sur lequel je suis immobilisée, car, une fois la lanière en place, il me devient impossible de remuer la tête.

Jai fermé les yeux et le contact de sa langue sur ma joue me fait sursauter. Elle est en train de lécher mes larmes.

« Dommage que tu ne sois pas plus raisonnable, ma belle. Ton séjour ici risque de devenir très désagréable si tu ny mets pas du tien »

Jai limpression dêtre en enfer. Écartelée, entravée, à la merci dune folle que je ne connais ni dÈve ni dAdam. Son visage austère est coiffé dune queue-de-cheval impeccable qui tire ses cheveux blonds en arrière et dégage ses deux grands yeux bleus qui me fixent impitoyablement. Elle me fait limpression dun prédateur contemplant sa proie. Sa voix, au ton posé, contraste avec son expression sévère. Incapable de tourner la tête, je détourne les yeux comme une gamine prise en faute pour fuir son regard.

Soudain, je suffoque. Elle ma pincé le nez entre le pouce et lindex et mannonce en articulant lentement chacun de ses mots.

« Tu sais ma chérie, je peux faire tout ce que je veux à ton joli corps. Jai pouvoir de vie et de mort sur toi… »

En pleine panique, je nécoute pas la fin de sa phrase. Mes poumons se mettent à me brûler abominablement. Elle va me tuer, cest sûr. Un essaim de petits points lumineux voile ma vue. Je hurle dans mon bâillon qui glisse vers le fond de ma bouche, aspiré par ma gorge. Jétouffe. Cest la fin.

« Alors, Sandrine, es tu décidée à devenir raisonnable ? » demande-t-elle en me permettant daspirer une grande bouffée doxygène. Sa voix me semble parvenir dun autre monde. Haletante, je reprends ma respiration avec toutes les difficultés du monde.

Cest à bout de forces que jacquiesce en émettant des sons inintelligibles et en tentant de remuer la tête malgré la courroie qui la bloque.

« À la bonne heure » Ajoute t-elle en sinclinant pour cueillir une nouvelle larme du bout de la langue.

« Jobtiens toujours ce que je veux. Tu apprendras ça. » Elle ôte délicatement mon bâillon, avant dextraire de mes lèvres le morceau détoffe tout chiffonné et complètement détrempé par son séjour dans ma bouche.

Je suis en nage, la transpiration ruisselle le long de mon visage exsangue. Des gouttes sillonnent mes tempes et mon cou.

« P… Pou… Pourquoi ? » Dis-je en bégayant, le souffle saccadé.

« Qu… Qui… Qui êtes-vous ? »

« Tu nas pas besoin de savoir ça. » Me répond-elle dune voix sèche. « Pour toi, comme pour les autres, je suis "Madame". Jespère que tu ten souviendras. » Conclu-t-elle en posant délicatement ses lèvres sur les miennes.

Puis, sans un mot, elle se retourne et quitte la pièce, me laissant seule en plein cauchemar, tandis que le claquement de ses talons va, décroissant, vite absorbé par le silence de la pièce.

Je réalise que je suis épuisée. Mes muscles sont aussi raides quaprès une journée déducation physique. La maison de mes parents, mon année scolaire, mon baccalauréat, tous mes tracas habituels me paraissent soudain très lointains et complètement secondaires.

Mon dos et mes épaules me font souffrir contre la surface rude sur laquelle je suis étendue. Une pensée mobsède : Que me veut-elle ?

Une nouvelle vague de désespoir me submerge. Les larmes noient mon regard posé sur le haut-plafond. À travers un voile trouble, je distingue à peine le carrelage blanc qui le recouvre entièrement. Je suis anéantie. Jai beau étirer mes yeux sur les côtés, je ne distingue pas grand-chose. La froideur du revêtement qui recouvre le plafond et les murs, léclairage qui ressemble à celui dune salle dopération me donnent limpression de me trouver dans un hôpital.


****


Inconsciemment, je laisse mon esprit vagabonder. Je me revois au lycée à la sortie des cours. Nous étions toutes les trois et nous marchions sur le trottoir en discutant de la proximité du Bac, une de nos préoccupations principales. Sylvie et Ghislaine, mes deux amies denfance maccompagnaient.

"Ghis" est aussi brune que moi, tout lopposé de la blondeur de "Syl". Nous croisâmes un groupe de garçons et quelques sifflements retentirent dans notre dos. Dun commun accord, il y a belle lurette que nous ne retournions plus dans ce cas. Seul un mot ressemblant à "bêcheuses" ou "prétentieuses" me parvint. Il faut dire que mes copines ny allaient pas avec le "dos de la cuillère" en ce qui concerne la séduction. Toutes deux étaient vêtues de minijupes et "Ghis" portait des escarpins à talons aiguilles de quatre centimètres. "Syl", quant à elle portait son éternelle paire de bottes noires à talons plats.

Mes deux amies sont deux beautés sulfureuses et malgré leurs résultats scolaires médiocres, je ne me fais pas de soucis quant à leur avenir. Elles ont toutes deux pris des contacts avec une société de mannequinat qui leur a déjà fait faire un "book" à chacune.

Contrairement à elles, je naime pas mettre mon corps en valeur. Ma tenue de prédilection reste, depuis mon enfance, le traditionnel "Jean Converses noires". Cependant, ma fierté fût flattée par les regards éloquents des garçons qui mavaient tous dévisagée de la tête aux pieds avec insistance.

Les hommes nétaient pas ma "tasse de thé". Au plus profond de mes secrets intimes, je savais avec certitude que cétaient les filles qui mattiraient. "Syl" me fascinait et "Ghis" mattirait presque autant quelle. Pourtant, jamais, au grand jamais je naurais osé leur avouer la flamme qui consumait mon âme depuis quelques années. Probablement léducation que mavaient donné mes parents que jadorais, même si aujourdhui je ne les voyais plus que les rares fois ou je ne découchais pas.

« Allez, les filles, je vous offre un rafraîchissement ». Nous dit Sylvie. Elles étaient toutes deux issues de familles aisées et jadmirais la désinvolture avec laquelle elles affichaient, discrètement, leur opulence. Jamais lune dentre elles ne maurait laissé entendre que je ne faisais pas partie de leur milieu social. Heureusement car je ne laurais pas supporté.

Sous un soleil de plomb, nous prîmes place sur la terrasse du café, heureuses déchapper à lambiance lourde du "bahut". Ce début de Week-end de juin  sannonçait radieux.

Soudain, un flash me revint à lesprit : Quelques tables plus loin, un groupe de femmes daffaires, du moins cest ce que leurs tenues laissaient entendre, discutaient à lombre dun parasol. Lune dentre elles, la plus élégante, me fixait avec un intérêt qui me fit rougir.

Cétait elle…Cétait cette femme qui mavait enlevée… Les derniers évènements étaient si fous que jen avais occulté le souvenir.

Prise dans la conversation avec les filles, je ny avais plus prêté attention. Nous avions bu nos consommations et là… Le trou noir… A croire que je navais jamais quitté cette terrasse de café.

Ce souvenir me fait leffet dune douche froide et me ramène brusquement à la dure réalité. Voilà pourquoi cette femme ma demandé si je me souvenais delle. Dautres larmes noient ma vue. Un chagrin incontrôlable sempare de moi. Je me mets à sangloter en reniflant bruyamment.


****


Une terrible envie duriner me fait brusquement émerger de ma torpeur. Éreintée, jai dû mendormir quelques instants… Ou quelques heures. Jai complètement perdu la notion du temps, et lenvie tourne vite au cauchemar. Depuis combien de temps suis-je retenue prisonnière dans cet endroit horrible ? Il faut absolument que jaille aux toilettes dans les plus brefs délais. "Cest moi qui choisis quant tu peux te rendre aux toilettes" La phrase résonne dans mon pauvre crâne.

Toute fierté abolie, je me mets à hurler :

« AU SECOURS !!! SORTEZ-MOI DE LÀ… VOUS MENTENDEZ ? IL Y A QUELQUUN ? »

Jai beau mescrimer de la sorte pendant un long moment…

« MADAME !!! JE VOUS EN SUPLIE !!! AU SECOURS !!! »

Personne ne répond à mes supplications. Mon supplice prend des proportions dramatiques. Si elle ne me libère pas immédiatement, je vais faire dans ma culotte comme une petite gamine.

Mais, mes implorations restent vaines. Ma vessie est devenue si douloureuse, quau comble de la honte, je mabandonne comme une petite fille, inondant mes sous-vêtements pour prix dun soulagement sans pareil. Je sens lhumidité progresser entre les jambes de mon pantalon, bientôt remplacée par une sensation de froid provoquée par lévaporation. Les minutes ségrènent et la forte odeur de ma transpiration est supplantée par celle, plus acide, de mon "pipi".

Je ne compte plus mes crises de larmes. Jamais dans ma vie, je nai éprouvé une telle humiliation. Je frissonne. Je sens mes pointes de seins se tendre comme si elles allaient percer mon soutien-gorge.

Cest lhorreur intégrale. Ne pouvant cesser de sangloter, je plonge à nouveau dans un sommeil agité peuplé de rêves étranges qui ne me laisseront quun souvenir diffus.

Mes vêtements ont fini de sécher pendant mon sommeil. Lodeur plus tenace que jamais memplit les narines. La température de la pièce est chaude et je nai plus froid, mais curieusement, mes pointes de seins sont toujours aussi dures.

Jai dû dormir longtemps car je me sens reposée. Seule la douleur de mon dos et de mes bras mindisposerait, si ce nétait cette odeur entêtante à laquelle jai du mal à mhabituer. Ma gorge est sèche et je commence à avoir soif.

Une chaleur inaccoutumée sest épanouie dans ma poitrine, un peu comme une démangeaison très légère. Un besoin de massage simpose à mon esprit. Ça nest pas la première fois que ça marrive mais je suis étonnée que cela puisse se produire dans de pareilles circonstances. Jai déjà ressenti la même chose un soir où jétais seule dans ma chambre. Je pensais à Sylvie, à son corps admirable, ses grandes jambes et son buste parfait. Ce jour, nous étions allées à la piscine. Il ny avait que nous deux et, après avoir longuement nagé et papoté, nous avions pris notre douche ensemble. Sûre de ne pas être dérangée, elle sétait mise entièrement nue et, pendant quelle se faisait un shampooing, jen avais profité pour lobserver discrètement.

Elle est blonde des pieds à tête et jai profité délicieusement de la vue qui soffrait à moi… Le bruit de pas et de clés approchant de ma prison minterrompit dans mes pensées.

Cest la folle qui revient. Je ne peux mempêcher despérer que cette situation ne va pas durer et que lheure de la délivrance approche. Elle pénètre dans la pièce et avance vers moi dun pas mesuré.

« Coucou, Sandrine » dit-elle en savançant. Son timbre de voix est grave, rauque, impératif. « Beurk… Ça sent la petite fille qui se néglige ici. »

Jen rougis de honte. Bien sûr, elle a remarqué le "petit accident" dont jai été victime tout à lheure. Sa main caresse doucement mes joues.

« Jespère que maintenant, tu as compris qui décidait ici » Son regard vert me transperce. Elle porte une robe de cuir noir qui tranche avec la blondeur de ses cheveux et renforce sa sévérité naturelle.

« Oui, oui, je vous en supplie ! détachez-moi ! »

« Bien ma chérie, tu as lair dêtre revenue à de meilleurs sentiments. Cest vrai que ça nest pas très confortable ici. Je te propose un marché… »

« Tout ce que vous voulez, mais je vous en prie, détachez-moi ! »

« Soit. Cest moi qui commence » dit elle en détachant la courroie qui immobilise ma tête avant dajouter « Cest ton tour maintenant. Quas-tu à me proposer ? »

La question me surprend, je ne sais quoi répondre. « Ben… Heu… Je ne sais pas… »

Un sourire narquois saffiche sur son visage. « Tu pourrais me faire un petit baiser... Sur la bouche.. » Dit-elle en se penchant sur moi.

Son odeur est un plaisir : à la fois fraîche et subtile. Un parfum discret mais entêtant. Jen oublie lodeur durine dans laquelle je suis immergée depuis si longtemps.

« Si… Si vous… Si vous voulez » bafouille-je avec une toute petite voix.

Elle a pris soin de maintenir son visage à une dizaine de centimètres du mien. Je dois tirer durement sur mes entraves pour atteindre ses lèvres et y déposer fugitivement les miennes.

Elle éclate dun rire franc. « Cest ça que tu appelles un baiser… Tu pourrais au moins faire semblant si tu veux être convaincante.

Mes joues deviennent cramoisies. Cette femme prend plaisir à mhumilier. Je dois faire un effort surhumain, en tendant tous mes muscles ankylosés, pour poser mes lèvres sur les siennes et y déposer un baiser un peu plus appuyé.

« Cest mieux » dit elle en reprenant son sérieux. « À mon tour. »

Elle séloigne de quelques pas et appuie sur un bouton placé près de la porte dentrée. Jen profite pour explorer la pièce dans laquelle je suis emprisonnée. Cest entièrement carrelé de blanc et, si ce nétait cette robuste table en bois sur laquelle je suis écartelée, on dirait une infirmerie. De longs lavabos blancs sont fixés au mur de droite et une quantité phénoménale de meubles et détagères blancs fait tout le tour de la pièce…

Un nouveau claquement de pas vient de résonner dans le couloir, se rapprochant rapidement.

« Ça doit être désagréable ce pantalon. Quelle odeur épouvantable. » Dit elle en revenant vers moi. « Le mieux serait de lenlever, tu ne crois pas ? »

« Mais… Vous aviez dit que vous alliez me détacher… »

« Tu as la mémoire courte, je tai proposé un marché que tu as accepté » me coupe-t-elle dune voix tranchante. « Cest donnant-donnant. À toi de faire un geste maintenant. »

Elle a allumé une cigarette blonde quelle fume à laide dun porte cigarette long et effilé, semblable à ceux du début du siècle.

« Madame ma demandée ? »

À ma grande surprise, cest une petite brune de mon age qui sest immobilisée sur le pas de la porte. Elle est très fine et son tablier blanc met en évidence sa taille très marquée. Elle a une vingtaine dannées tout au plus, et porte une tenue de soubrette qui donne limpression quelle sort tout droit dun film de luis Buñuel.

« Oui, Lisette, débarrasse cette jeune fille de son pantalon, veux-tu. Elle empeste. »

« Bien Madame. »

Je rougis de plus belle. Non seulement je suis à la merci de cette folle, mais en plus, elle demande à une inconnue de me mettre nue.

Visiblement aux ordres, la petite soubrette se hâte vers un tiroir duquel elle extrait une paire de ciseaux et entreprend de découper mon pantalon. Quelle déception…

Pendant que lautre sescrime avec ses ciseaux, la blonde minterroge à nouveau avec le même sourire narquois.

« Je técoute Sandrine » La fumée de sa cigarette me pique les yeux.

« Si vous me détachez et me laissez partir, je vous promets de nen parler à personne »

Nouvel éclat de rire. « Ne tinquiètes pas ma jolie, je te laisserai partir… Quand je laurai décidé… » Elle se tait un instant, rêveuse, avant de reprendre dun ton glacial. « Pour linstant jattends ta proposition. »

Jouer au chat et à la souris avec moi semble beaucoup lui plaire. Mon problème est que je ne sais vraiment pas quoi lui proposer.

« Alors Sandrine, tu es à court didées ? Tu pourrais me faire un autre baiser, avec la langue cette fois ci… » Sans me laisser réfléchir ou protester, elle mattrape le visage entre ses deux mains et membrasse longuement. Sa langue explore longuement ma bouche, se mêle à la mienne avant de mabandonner et me laisser pantelante, essoufflée. Curieusement, je néprouve aucun dégoût.

Pendant ce temps, petite bonne a fini de môter mon pantalon.

« Madame à-t-elle encore besoin de moi ? »

« Oui Lisette, mais ce sera surtout notre jeune amie qui aura besoin de tes services. Reste un moment avec nous » Elle tend sa cigarette, dont la cendre menace de tomber, à la jeune fille qui, précipitamment, offre sa main en guise de cendrier.

« Bien Madame. » Répondit-elle, tête baissée.

« Sert lui un verre, ça fait bientôt 12 heures quelle est ici et elle doit être assoiffée. Tu en profiteras pour mapporter ma cravache. »

« Une cravache !!! de mieux en mieux !!! mais vous êtes folle à lier. » Hurle-je avec lénergie du désespoir.

Une paire de gifles me dévisse la tête. « Ça ma fille, cest un langage que tu nemploieras plus jamais avec moi. » Ses yeux lancent des éclairs. « Tu mentends ? Plus Jamais. »

Je détourne les yeux et acquiesce de la tête en reniflant.

« Je pense que tu as besoin dune petite leçon… Lisette le tee-shirt et le soutien gorge. »

« Bien Madame. »

Pendant quelle sactive avec dextérité et découpe en lambeaux le peu de vêtements quil me reste pour préserver ma pudeur, je remarque à quel point la petite brune ressemble à Inès, la soubrette du film "Le charme discret de la bourgeoisie".

Soudain une douleur cuisante, à la cuisse gauche, me fait me tordre dans mes liens en hurlant.

« Les sangles. » Rajoute la femme en levant une nouvelle fois sa cravache. »

Le deuxième coup me scie la cuisse droite. Je hurle de plus belle.

« Pour toi, je suis "Ma-da-me." Dit elle en ponctuant chaque syllabe dun nouveau coup sur chaque cuisse et sur mon ventre. « Cest compris ? »

« Oui Ma… Madame. J… Jai comp… Jai compris. Arrêtez ça. Je… Je vous en supplie. »

Ma voix est presque inaudible, tant les sanglots me font bafouiller.

« Je préfère ça. Maintenant, plus un mot tant que je ne ty invite pas. Sinon… »

Et elle agite la cravache dans lair, la faisant siffler près de mes oreilles.

Je suis maintenant crucifiée sur la table. Des courroies enserrent mes cuisses, ma taille, mes bras et mes avant-bras.

La femme sapproche de ma nudité et promène ses mains sur mon corps. Du bout de ses ongles parfaitement manucurés, elle suit les brûlures quelle vient de me causer. Je gémis le plus silencieusement possible. Très lentement, elle caresse mon ventre, tourne autour de mon nombril et fait remonter sa main, bien à plat, jusquà mes seins. Elle procède avec douceur et ses caresses me réconfortent.

« Je peux te donner du plaisir… Ou de la douleur. » Elle saisit le téton de mon sein gauche entre le pouce et lindex et le tord furieusement. De lautre main, elle approche le bout incandescent à quelques centimètres de ma chair sensible. Je me tétanise dans mes entraves. « Du plaisir… » Elle fait glisser sa main le long de mon ventre et effleure délicatement mon entrecuisse « Ou de la douleur… » Une chiquenaude du bout de son ongle heurte mon autre téton.

« Ton corps mappartient intégralement, comme tout ce qui se trouve ici. Nest ce pas Lisette ? »

« Oui Maîtresse. » Répond la soubrette, les yeux baissés. Elle est agenouillée dans une curieuse position au pied de la table : Ses bras sont croisés dans son dos et elle garde en permanence les yeux baissés sur le sol, quelques centimètres devant ses genoux écartés. La blonde me contourne et, de toute sa hauteur, me fixe droit dans les yeux et lui tend une main sur laquelle la petite bonne dépose un long baiser.

« Que choisis tu, Sandrine ? Le plaisir ou la douleur ? »

« Le plaisir !!! » mexclame-je  sans réfléchir.

Un nouveau coup de cravache en travers du ventre marrache un cri.

« Le plaisir, QUI ? »

« MADAME !!! le plaisir Madame ! » rajoute-je précipitamment.

« Jen étais sûre, petite vicieuse ! Bien, la leçon est terminée. » Me dit-elle en me proposant ses lèvres. Je lembrasse avec un empressement veule, décidée à faire mon maximum pour ne pas mattirer ses mauvaises grâces. Ses mains reprennent lexploration de mes seins. Je gémis interminablement à travers sa bouche.

Cest une sensation incroyablement forte,   sa langue et ses mains expertes me transportent dans un univers inconnu. Mes idées se brouillent et joublie tout pour me concentrer sur le plaisir qui progresse sournoisement entre mes cuisses. Elle saventure jusquà ma culotte, entre mes cuisses, revient sur mes seins, alternant caresses superficielles et profondes avec expertise, pour, enfin, me procurer un orgasme dune intensité prodigieuse. Une immense frustration sempare de moi lorsquelle mabandonne, pantelante, dans mes liens. Jamais je nai connu un plaisir aussi complet, aussi dévastateur.

« Il faut que tu saches quil y a dautres règles. Elles sont nombreuses et toute transgression sera châtiée avec sévérité.

A cet instant, ma frustration est telle que je ne réalise pas toutes les implications de ce quelle mannonce.

« Lisette ! »

« Oui Madame ? »

« Je te la confie. Dabord, fais lui prendre une douche complète. » Elle insista lourdement sur le mot "complète". Ensuite, tu lhabilles, tenue n°1, et tu viens me la présenter dans le petit salon à midi et demi. Gare à toi si le service nest pas parfait… »


À venir : La surprise


perverpeper@ifrance.com


Histoire de Sandrine (2)


Par Perverpeper le 10/06/08



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Synopsis : Sandrine est une jeune lycéenne. Quelques jours après avoir fêté ses 18 ans, alors que le baccalauréat nest plus quà quelques semaines, elle est enlevée par une femme richissime qui linitie aux peines et aux joies de la soumission.


Il ny a point de passion plus égoïste que celle de la luxure.

D. A. F. Marquis De Sade


Chapitre 2 : La surprise.


Protagonistes :


Sandrine :        Jeune lycéenne âgée de 18 ans depuis quelques jours.

Madame :        Jolie blonde dune quarantaine dannées Maîtresse de Lisette.

Lisette :        Petite soubrette dune vingtaine dannées, au service de Madame.

Christelle :        Ame damnée de Madame.

Ghislaine :        Amie de Sandrine.

Sylvie :        Amie de Sandrine


Sans ajouter un mot, la femme blonde quitte la pièce, me laissant seule avec la petite soubrette. Dès le départ de sa patronne, celle-ci sest redressée et a entrepris, avec dextérité, dôter mes entraves. Elle a parfaitement discerné ma détresse et cherche à me rassurer en me parlant avec douceur, dans un langage étonnamment familier, qui tranche avec celui quelle employait devant sa patronne

« "Tinquiètes", Madame est une femme géniale. Dans quelques jours, tu la supplieras pour rester avec elle. »

« Tu es folle ! Comment peux-tu… »

« Chuuut ! fais gaffe ! Y-a plein de micros et de caméras ici. Elle peut savoir tout ce qui ce passe ici. Tais-toi et obéis-moi au doigt et à lœil, sinon faudra que je te punisse. Surtout, ne cause que si je te le demande et ne me fais pas répéter. »

Lisette a laissé un de mes poignets attaché à la table. Cest avec soulagement que quitte cette position inconfortable. Assise au bord de la table, je contemple les bracelets de cuir qui enserrent mes extrémités. Chacun dentre eux est pourvu dun anneau solidement fixé son intérieur est revêtu dune doublure en fourrure qui préserve ma peau. Cette marque de protection me rassure.

« Tiens bois un coup. »

Elle me tend un grand verre deau.

Tandis que je me désaltère, elle sactive dans les placards et revient vers moi en poussant un petit chariot à roulettes encombré dustensiles. Avec des gestes traduisant une grande expérience, elle enduit les marques de cravache rougissantes qui ornent mon corps dune pommade fraîche qui me picote un moment avant de me procurer une étonnante sensation bienfaisante.

« Ça va te faire du bien. Dans deux jours, peut être trois, on ny verra plus rien. »

Elle me masse longuement le ventre dun mouvement circulaire très sensuel, énonçant ses consignes dune voix assurée :

« Penche toi en arrière… Tourne-toi… Avance… »

Puis elle sagenouille entre mes jambes et procède de même avec mes cuisses. Lodeur de ma culotte imprégnée durine me fait honte mais son nez, à proximité de mon entrejambe me procure une sensation étrange. Cela ne semble pas la rebuter et je finis par mabandonner à ses soins salvateurs.

« Hmmm !!! Tu sens la pisse. » chuchote-t-elle. « Jadore ça. » Continuant son massage langoureusement, elle avance la tête et hume longuement ma culotte. Mon dieu, quelle impression bizarre. Mes pointes de seins sont plus dures que jamais.

« Écarte les jambes et surtout, pas un geste. » Rajoute-t-elle, dune voix presque imperceptible. Elle pose délicatement sa langue sur le bas de ma culotte et la fait remonter, très lentement, en épousant le tracé de mon sexe. Je sursaute et cest avec toutes les peines du monde que je parviens à rester immobile. Je ressens comme une décharge électrique me traverser le ventre.

« Ça aussi, tu ty feras… » Dit-elle, énigmatiquement, en se redressant et me fixant de ses adorables petits yeux verts encadrés de taches de rousseur. Elle est vraiment très jolie. Sa bouche sentrouvre et, avec un petit gloussement de plaisir, elle me donne un petit coup de langue sur le nez.

« Tu sens ? »

Abasourdie, je ne sais quoi répondre. Elle contourne la table.

« Couche toi sur le dos. »

Elle dépose une noisette de pommade sur chacun de mes tétons et sur mon nombril. La fraîcheur du produit me fait frissonner. La caresse de ses mains est délicieuse. Le produit sétale facilement et ses doigts glissent sur mes seins, étirent mes pointes et se déplacent sur mon ventre en une caresse exquise.

Petit à petit, mon plaisir recommence à monter lorsquelle sinterromps pour aller se laver les mains.

« Maintenant, faut que tailles prendre ta douche. »

Elle me tend un collier en cuir, muni de plusieurs anneaux, et mordonne de le boucler autour de mon cou.

Cest plus fort que moi, je moffusque : « Mais cest un collier de chien !!! »

Son regard inquiet me fait comprendre que jai fait une bêtise. Elle regarde un coin du plafond avec appréhension. Jentrevois une petite caméra.

« La ferme, idiote, tu veux quelle nous corrige toutes les deux ? » Son visage exprime une réelle anxiété. « Je tai dit de causer que quand je te le demande… » Rapidement, elle saisit une chaîne dun bon mètre de long et lattache au collier avant de le placer, dautorité, autour de mon cou. Puis elle réunit mes poignets dans mon dos et les  fixe par leurs anneaux.

« Suis-moi. » Me dit-elle dun ton ne souffrant aucune contradiction.

Elle saisit la laisse et mentraîne par le cou, à sa suite. Linfirmerie borde un long couloir que nous suivons pendant un long moment. Cette fille est vraiment un "modèle réduit". Je ne suis pas très grande, mais malgré ses escarpins à talons aiguilles, elle reste plus petite que moi.

Dune démarche assurée, elle me précède dans une pièce ressemblant à une douche collective qui me rappelle celles du gymnase de mon lycée. Elle est entièrement recouverte du même carrelage blanc que "linfirmerie". Trois pommes de douches pendent sur le mur du fond et le sol, en pente douce, est équipé de plusieurs bondes dévacuation. Dans un coin, une cuvette de W.C trône de façon incongrue. Dun geste rapide, elle me détache.

« Allez, grouille-toi de te déshabiller et refile-moi ta culotte. »

Elle tend le doigt et désigne le coin du plafond sur lequel japerçois une autre caméra. Effrayée à lidée de commettre un impair, jobéis.

Elle me désigne une douche. « Mets toi là. » Dit-elle en tendant la main pour me prendre ma culotte et la glisser dans son tablier. Puis, elle accroche mes poignets à un crochet situé au-dessus du pommeau.

Leau a un effet merveilleux sur ma peau. Elle est délicieusement chaude et je me délasse en profitant au maximum de linstant.

« Pour le collier, si jamais madame ta entendue, nous allons passer un mauvais quart dheure, regarde ! »

Elle dégrafe son corsage et labaisse sur ses épaules, dévoilant un ventre plat et des seins minuscules striés de marques violacées dont certaines sont encore boursouflées.

« Y-a deux jours quelle ma corrigée. » Elle se retourne et mexhibe son dos dans un état encore plus désastreux. « Et je te montre pas le reste… Si jamais elle me dérouille encore, va falloir que je reste couchée pendant au moins une semaine. Tu piges ? »

Bouche-bée, je replonge dans le cauchemar. Une telle cruauté... Jai limpression de ressentir ses brûlures. Mon estomac se révulse. Je suis au bord de la nausée.

« Tourne toi que je te passe du savon ! » mordonne-t-elle en se rajustant.

Peu à peu, le contact de ses mains ravive mon excitation. « Le devant maintenant. » Elle me savonne de la tête aux pieds. Dieu que ses mains sont douces. « Écarte les jambes. » Toute pudeur abolie, je la laisse œuvrer sur mes parties intimes. Dieu que cest bon. Le savon rend le contact avec ses doigts très agréable.

« Cque tu es poilue. Va falloir raser tout ça. » Elle mexplore, me manipule comme si jétais un objet de plaisir. Cette sensation troublante exacerbe mon plaisir. Elle samuse un moment avec mes pointes. Elle les étire entre le pouce et lindex en les tordant délicatement avant de mabandonner subitement pour me détacher.

« Ok, maintenant le lavement… Fais gaffe, tas intérêt à te laisser faire. Si on est trop longues… » La menace reste en suspend.

Un lavement ? Je croyais ce procédé barbare relégué dans les oubliettes de lobscurantisme depuis le siècle dernier.

« Est-ce que tu veux aller aux toilettes avant ? » Me demande-t-elle en me réunissant à nouveau les poignets sur les reins.

Cela fait un nombre incalculable dheures que je nai pas pu me soulager. Au comble de lhumiliation, toujours nue, je dois masseoir sur le W.C, les mains attachées dans le dos, devant cette fille, sans aucun rempart pour ménager ma pudeur. Ces évènements, tous plus fous les uns que les autres, se sont succédés à un tel rythme que cette position avilissante ne me choque pas autant que je laurais cru. Lidée du lavement minquiète. Un tas de questions me brûle la bouche, mais, par peur des sanctions, je nose pas les poser.

Cette posture dégradante me bloque un peu et jai du mal à me laisser aller. Après ce qui me semble une éternité, Jai les joues en feu lorsque retentissent les bruits honteux que produisent mes intestins en se libérant. Les cuisses serrées à bloc, tétanisée par la honte, je me vide, les yeux fixés sur le sol. Enfin soulagée, je nose me relever, attendant bêtement assise sur la cuvette.

Pendant ce temps, elle prépare ses instruments.

« T as fini ? »

Rouge pivoine, jacquiesce de la tête. Elle me fait signe de me lever. Je mexécute en mempressant de tirer la chasse deau.

« A genoux » mordonne-t-elle. « Penche-toi en avant et écarte les cuisses au max. »

Mortifiée, jobéis avec toutes les peines du monde.

« Appuie tes épaules sur le sol. »

Je me prosterne, face à la cuvette des toilettes. Le contact avec le carrelage froid et humide me rafraîchit quelque peu.

Elle sest placée derrière moi. Son doigt glisse le long de mon intimité pour séparer mes chairs. « Écarte tes fesses à deux mains. » Jai limpression de vivre un rêve éveillé. La position inconfortable a mis mes pointes de seins en contact avec le sol. Je les sens frotter par terre tandis quelle me nettoie méticuleusement avec un linge humide. Soudain, son doigt sappuie au centre de mon anus. « Détend-toi et écarte-toi plus. » Lintrus effleure longuement ma petite corolle. « Moi, jadore quon me le fasse. » Elle samuse quelques instants avec le bout de son ongle avant de me pénétrer lentement. Involontairement, je crispe mes muscles intimes. «  Tentends ? Faut te détendre si tu ne veux pas que je te fasse mal. » Étonnamment, La douleur redoutée nest pas au rendez-vous. Je fais mon possible pour lui faciliter le travail. Après quelques rotations, son doigt finit par pénétrer complètement. Elle effectue quelques aller-retours avant de ressortir, provoquant une sensation de vide qui me frustre. Encore une fois, mon corps me trahit. À croire que finalement, toutes ces humiliations contribuent à mon plaisir.

« Maintenant, la canule. Tinquiètes, cest une petite. Reste détendue. »

Au même moment, lobjet pénètre mon anus. Elle a dû me lubrifier car je ne sens aucune résistance. Juste une impression davoir à nouveau besoin de me vider… Puis le liquide menvahit… Je me crispe. Labsence de différence de température avec mon corps rend lopération peu sensible. Seulement une sensation bizarre dans mon estomac, limpression davoir pris un repas trop copieux. Je sens la peau de mon ventre se tendre. Pendant une éternité, lopération se prolonge.

« Voilà, ça y est. » Dit-elle en retirant la canule. « Mets-toi vite sur les WC et pousse pour évacuer tout. Ne te retiens pas, sinon tu vas avoir des crampes. » Elle maide à me relever et me guide jusquà la cuvette.

Visiblement, elle sait de quoi elle parle. Jai à peine le temps de prendre place sur le siège, tant lurgence de restituer le liquide me presse. Je mabandonne honteusement à mon soulagement. Le bruit horriblement obscène me fait à nouveau rougir jusquaux oreilles.

Elle répète deux fois lopération avant de me nettoyer définitivement.

« Voilà, tes propre comme un "sou neuf" » me dit elle en riant, tandis quelle range son matériel. « Y a plus quà te faire belle et on va pouvoir rejoindre Madame. » Heureuse davoir subi lépreuve avec succès, je la suis docilement jusquà linfirmerie.

****

Pas un instant, les souvenirs de ma "vie passée" ne sont venus me hanter. Une facette de ma personnalité que je ne connaissais pas auparavant vient de mêtre révélée…

Elle me fait patienter et sort une chaise gynécologique et un petit fauteuil montés sur roulettes dun grand placard. Je my installe avec quelque appréhension, tandis quelle prépare son matériel. Cette fois ci, le petit chariot contient tout un nécessaire digne dun institut de beauté : Produits de maquillage, de coiffure et de manucure. Un bol rempli de mousse à raser et un rasoir à lancienne composé dune longue lame et dun manche avec une articulation pour le plier après usage. Vêtements et chaussures sont soigneusement pliés et rangés sur une étagère en bas du chariot.

Distraitement, jai placé mes pieds dans les étriers. Elle place le petit siège rembourré entre mes jambes, et sassoit, le visage à hauteur de mon sexe.

« Pour commencer, faut couper tous ces poils. Si Madame en trouve un seul, je vais déguster… » À laide dune paire de ciseaux, elle éclaircit le plus gros de ma toison, ne laissant quun lit de poils courts. Puis, elle humidifie mon pubis et lenduit de mousse. À mon regard inquiet, elle répond : « Jai lhabitude, tu sais. Cest moi moccupe du corps de Madame. » Ses yeux brillent dun éclat trouble qui trahit plus que de la fierté. Visiblement, cette petite bonne lubrique est folle amoureuse de sa patronne. Malgré moi, je dois reconnaître que, moi aussi, je trouve cette femme sévère très séduisante. Elle dégage un charme et un magnétisme presque obsessionnels.

Lisette sait sy prendre. Dun geste aérien, elle étale la mousse avec précision, effleurant délicatement mon pubis. De petits frissons délicieux me parcourent le bas-ventre.

« Tu verras, cest vachement agréable comme sensation. Au début, ça chatouille un peu, mais on sy fait très vite. » Ses gestes me font penser à ceux de lesthéticienne chez laquelle ma mère ma amené lannée dernière pour me faire épiler les aisselles et le maillot avant de partir en vacances. Mis à part le fait que ce nest pas de la cire quelle utilise.

Le rasoir me picote légèrement quand il saccroche dans les poils récalcitrants avant de les trancher. Je ne peux mempêcher de tressaillir.

« Surtout bouge pas, je risque de te couper. »

Lidée dêtre blessée à un tel endroit me paralyse. Je nai aucune difficulté à rester immobile comme une statue, lui laissant tout le loisir de mener son travail à bien. Ensuite, elle me fait avancer mon bassin et écarter mes fesses en ramenant mes genoux sur ma poitrine. Lindécence de cette position me donne limpression que la chaleur de la pièce est montée dun cran. Jai les joues en feu et je garde les yeux fixés obstinément sur le plafond. Quelques coups de rasoirs ont tôt-fait de venir à bout des rares poils qui ornent mon anus. Un petit coup de langue mutin entre mes fesses complète son travail.

« Voilà, cest fini. » Dit-elle en passant son doigt au cœur de mon intimité. « Ben dis-donc, tes complètement trempée. » Comble de la honte, elle agite devant mes yeux, son index humide. « Ça se voit que taimes ça petite cochonne. » Ajoute-t-elle en le mettant en contact plusieurs fois avec son pouce, samusant des fils gluants qui sétirent entre ses doigts.

Je ne sais plus où me mettre. Cette situation humiliante mexcite. Quelle déchéance… Avec un petit sourire vicieux, elle glisse le doigt entre ses lèvres et le suce longuement, en me fixant droit dans les yeux. La température devient intenable.

Elle me rince à laide dun linge humide, et effectue la même opération sous mes aisselles. Puis, elle menduit dune crème parfumée, quelle étale doucement sur mes parties imberbes. « Te voilà aussi nue quà ta naissance. » Dit-elle avec ce petit sourire qui me trouble tant. Ses doigts font merveille entre mes cuisses pour faire pénétrer la crème. Enfin elle me saupoudre de talc. « Ça va diminuer la brûlure du rasoir. Tu devras toujours être impec de ce côté. Quand jai connu Madame, une fois, jai eu le malheur doublier quelques poils. Elle ma attachée sur cette chaise et me les a arrachés à la pince à épiler… Je te promets que jai dégusté. Après ça javais plus envie de recommencer. » Dit-elle, les yeux dans le vague, comme si ce souvenir la rendait nostalgique.

Une légère irritation me chauffe lentrejambe, procurant une sensation de démangeaison plutôt agréable qui porte mon excitation à un nouveau stade. Décidément, cette petite soubrette me fait aller de surprise en surprise. Cest parfaitement détendue et confiante, que je mabandonne à ses soins. Elle me coiffe, manucure mes pieds et mes mains, avant de me maquiller soigneusement.

« Ça y est. » Me dit-elle en mettant une dernière touche de fard sur mes joues. « Attend de te voir dans une glace. Tu men diras des nouvelles. » Son sourire radieux met en évidence les ravissantes petites taches de rousseur qui encadrent son minois. Elle ma fait une paire de couettes très serrées qui me tirent un peu les cheveux. Mes lèvres et mes pointes de seins sont teintées dun rouge à lèvres très clair. « Tes à croquer. Madame sera contente. » Ajoute t-elle en se dirigeant vers un lavabo pour se laver les mains.

Dieu que cette fille est jolie. Sa courte jupe noire, recouverte par son petit tablier blanc, met en évidence des jambes gainées de soie noire, admirablement galbées et rehaussées par des escarpins noirs à talons aiguilles qui affinent sa silhouette. La coiffe blanche qui orne sa tête lui donne un air coquin qui lembellit plus encore.

« Bon, maintenant faut thabiller. » Dit-elle en consultant sa montre dun œil inquiet. « Magnons nous, il ne reste que quelques minutes. »

Sa remarque me ramène sur terre. « Quelle heure est-il ? Et quel jour sommes-nous ? »

« Chut, Sandrine. Fais gaffe. Tu ne dois parler que si tes interrogée. » Puis, en se penchant vers mon oreille, elle ajoute en chuchotant « Ca va bientôt être midi, Madame nous attend pour la demie. Faut quon se magne. »

Mon cerveau ne fait quun tour. Midi… Cela fait donc près de 24 heures que je suis retenue captive ici… Je prends alors conscience de la faim qui me tourmente. Le plus discrètement possible, je chuchote « est-ce que je pourrais avoir un verre deau sil vous plaît ? »

Sans répondre, elle détache mes poignets, attrape dans un réfrigérateur une bouteille sans étiquette et men sert un grand verre. « Bois, ça va te faire du bien. » Je suis assoiffée, ma gorge est sèche. Je me désaltère avec délices.

« Bon, la tenue maintenant. Tend la jambe droite. » Elle a saisi une paire de bas noirs et entreprend de me les enfiler. Le contact soyeux du tissu me fait frissonner en glissant sur ma peau. Elle procède avec minutie et lisse le nylon à laide de ses deux mains pour le positionner. « La couture doit être en plein au milieu et bien droite. » Dit-elle en me passant le deuxième bas.

Les escarpins sont les mêmes que les siens, bien que les talons soient un peu moins hauts. Ils sont neufs et lodeur de cuir verni quils dégagent est plutôt agréable. Je constate avec étonnement quils sont parfaitement à ma taille.

« On fait la même taille. » Me dit la petite bonne. « Madame trouve que mes pieds sont super, Je parie quelle va adorer les tiens. »

Elle mattache le porte-jarretelles autour de la taille et me fait lever pour tendre le tout. « Surtout, pas de plis, y a rien de plus moche. »

Cest la première fois que je porte ce genre de sous-vêtements. Un sentiment très puissant de féminité sempare de moi. Cest comme si ces vêtements encadraient mon sexe imberbe pour mieux le mettre en valeur. Je me sens belle et désirable. Secrètement, lespoir de plaire à la patronne de Lisette me traverse lesprit.

Elle me fait revêtir un corsage blanc identique au sien et, à mon grand étonnement, en attache les pans dans mon dos à laide dun élastique à cheveux de la même teinte que mon rouge à lèvres. Aucun bouton nest fixé et ma petite poitrine dénudée semble surgir du vêtement, offerte.

« Parfaite ! tes parfaite ! » Dit-elle en se reculant pour madmirer. « Est-ce que tu vas pouvoir marcher sans te casser la figure ? » Me demande-t-elle, soudain inquiète.

Le compliment me va droit au cœur. Je me sens belle… Désirable. Je lui réponds fièrement. « Je pense que ça va aller. » Jai déjà été en boîte de nuit avec ce genre de talons et je nai aucun doute sur mes capacités à me déplacer ainsi vêtue. Curieusement, lindécence de ma tenue ne me choque pas.

Elle saccroupit à mes pieds et réunit mes bracelets de cheville à laide dune chaînette longue dune trentaine de centimètres tout au plus. « Faudra faire des tous petits pas si tu veux pas tomber. »

Puis, saisissant la poignée de la laisse, elle me demande douvrir la bouche et sort ma culotte souillée de la petite poche de son tablier. « Jimagine que tu ne vas pas aimer ça mais… » Dautorité elle me lenfonce entre les lèvres. Le dégoût est plus fort que moi, je fais brusquement un pas en arrière, manquant de tomber lorsque la chaîne reliant mes chevilles se tend.

Elle tire sèchement sur la laisse pour me rapprocher delle. « Fais gaffe, ne moblige pas à te corriger. » Dit-elle en présentant à nouveau le sous-vêtement devant ma bouche.

Au bord de lécœurement, jobtempère. Ma soumission meffraie. « Cest bien Sandrine, Madame sera contente. Surtout, quoi quil arrive, garde la dans ta bouche tant quelle taura pas autorisé à lenlever. » Cette fois ci, je dois supporter non seulement lodeur mais aussi le goût salé et amer de mon urine.

Elle consacre quelques instants à la mise en place en place de la culotte, veillant à ce quune toute petite partie dépasse de mes lèvres. Lhumiliation exacerbe les sentiments contradictoires que je ressens au plus profond de mon être. « Le plus délicat sera de ne pas la tacher avec ton rouge à lèvres. » Le plus délicat, cest vite dit… On voit bien que ce nest pas elle qui subit cette humiliation… Quoique… Elle serait capable daimer ça…

Le souvenir des marques sur son corps me fait frissonner. Elle fixe mes poignets dans mon dos et, sans lâcher la laisse, prend quelques pas de recul pour me dévisager. Ses yeux glissent sur moi de la tête aux pieds, appréciant son travail avec délectation.

« Je tenvie. » Me dit-elle. « Tas un corps splendide. » Une petite flamme de jalousie perce dans son regard. « Madame va tadorer. » Ajoute-t-elle avec une petite pointe de regret dans la voix.


****

« En route. » Elle pivote sur ses talons et me tire vers le couloir. Ma démarche est malaisée, je dois veiller à faire de tous petits pas, sous peine de tendre la chaînette qui relie mes pieds et perdre léquilibre. Le claquement de nos talons accompagné par le cliquetis du métal résonne dans mes oreilles.

Bientôt, nous passons devant la salle de douche et continuons à progresser lentement le long de linterminable couloir. Une succession de portes closes de part et dautre me fait penser à un hôtel. Lorsque enfin, nous en franchissons lextrémité, la différence de température me donne la chair de poule. Une double porte vitrée qui doit servir de sas sest ouverte automatiquement sur notre passage.

Nous sommes dans un hall octogonal, denviron six mètres de largeur, dont la hauteur de plafond est impressionnante. Les murs entièrement recouverts de miroirs donnent une illusion de profondeur impressionnante.

Lisette fait une halte et me fixe à travers un miroir. « Alors, quest-ce que tu penses de mon travail ? » Lair ahuri, je contemple mon reflet dans la glace. Je sais déjà à quel point les talons affinent ma silhouette et cest surtout mon visage qui me trouble. Cette fille a des talents dignes de la meilleure des esthéticiennes. Sans voix, je mapproche pour contempler son œuvre.

Les couettes mont fait rajeunir de quelques années, mon pubis imberbe me rappelle le début de mon adolescence. Je ressemble à une petite fille trop vite sortie de ladolescence. Le maquillage discret souligne le bleu de mes yeux qui contraste comme jamais avec mes cheveux noirs comme lébène. Jamais je ne me suis trouvée aussi désirable.

Un instant, je songe à cette émission télévisée que je regarde de temps à autre, dans laquelle les gens se font "relooker". Leffet est saisissant. Je comprends mieux la surprise quils peuvent éprouver lorsquon leur révèle leur nouveau physique. Mes couettes me rappellent lhéroïne dune série télévisée dont jai oublié le nom.

La fraîcheur de la pièce à rendu mes pointes de seins douloureuses, tant elles sont tendues. Ou bien est-ce lexcitation car, au même moment, une chaleur sournoise progresse dans mon entrejambe.

Grâce au jeu de miroirs, je peux contempler mes petites fesses bien rondes, mises en valeur par les bas noirs. Le collier de cuir qui mentoure le cou, mes petits seins dressés dont les pointes sont dardées, les entraves qui me lient les chevilles et mes bras liés dans mon dos me donnent un aspect très pervers.

Un instant, mes yeux croisent ceux de la petite soubrette qui me regarde avec convoitise. Seule ombre au tableau, ma bouche légèrement déformée par la petite culotte qui dépasse un peu entre mes lèvres sans pour autant, nuire à ma beauté.

« Allez, cest pas tout ça… » Dune petite claque sur les fesses, elle interromps ma rêverie. « Faut pas faire attendre Madame. »

Et nous reprenons notre progression et franchissons une nouvelle porte vitrée, située en vis-à-vis de la précédente, commandée elle aussi automatiquement. Un nouveau couloir entièrement recouvert de moquette sétire devant nous.

La demeure est réellement immense. De riches tableaux représentant tous des nus de femmes, réalisés par les plus grands maîtres ornent les murs, eux aussi, tapissés de moquettes. Petit à petit, je mhabitue à la nouvelle température. Sur la droite, une clarté, presque éblouissante, illumine le couloir. Il sagit dune salle de réception de plusieurs dizaines de mètres carrés, entièrement bordée de grandes baies vitrées donnant sur un parc paysager. Au milieu de la pièce, jentraperçois une table, gigantesque, toute en longueur pouvant accueillir plusieurs dizaines de convives. La patronne de Lisette doit être milliardaire.

Petit à petit, je mhabitue à mes entraves, ma démarche est devenue plus assurée et je redoute beaucoup moins de trébucher. Patiemment, Lisette ma fait progresser jusquà ce que nous atteignions le bout du couloir en forme de T. Nous tournons à droite.

« Souviens toi bien, faudra parler que si on tinterroge. » Me dit Lisette. « Quand nous serons devant elle, tattendras à genoux, les yeux par terre. Attention ! ne fais rien pour la contrarier. »

Quelques mètres plus loin, elle ouvre silencieusement une porte sur la gauche et me fait pénétrer dans une nouvelle pièce au moins aussi vaste que la précédente. On dirait un salon ou un grand bureau. Cest meublé avec beaucoup de goût. Sur notre droite, quatre canapés en cuir dangle forment un coin au milieu duquel un poteau se dresse jusquau plafond. Une paire de bracelets en cuir y pend, suspendue par des chaînes fixées en hauteur. Tandis quà gauche, un bureau équipé de plusieurs écrans dordinateurs trône. Devant le bureau, plusieurs fauteuils sont disposés, comme sils attendaient de recevoir de la clientèle.

« Vous voilà enfin ! » Je sursaute. « Nous avons bien failli vous attendre. » Une femme rousse, aux cheveux très courts, se lève en nous apostrophant. Sa tenue, du même cuir que le canapé, ma empêché de la remarquer en entrant. « Madame vous attend au bord de la piscine, hâtez vous un peu petites mollassonnes. »

Désemparée par laccueil, jinterroge Lisette du regard. Elle a baissé les yeux et sest raidie sous lattaque verbale. Les baies vitrées sont grandes ouvertes et un léger courant dair me donne la chair de poule malgré la température estivale.

Lisette tire sèchement sur ma laisse et mattire vers lextérieur. Surprise par son mouvement, je trébuche en reprenant difficilement mon équilibre.

« Lisette ! » Nous-nous immobilisons toutes les deux. « Joli travail. »

« Merci Christelle. Je suis contente que ça vous plaise. » Sans plus attendre, elle tire de nouveau sur ma laisse et sort sur la terrasse. Après mavoir conduit un peu plus loin vers la droite, hors de vue de la femme, elle me chuchote à loreille : « Cest Christelle. Cest le chauffeur de Madame et des fois… » Sa voix est tellement basse et je suis obligée de me pencher vers elle pour comprendre ce quelle dit. « Des fois, cest elle qui donne les punitions… Méfie toi delle, cest une vraie peau de vache. Elle est complètement givrée, une fois, elle ma torturé avec un briquet. Cétait horrible, jai eu des cloques pendant plusieurs jours. Faudra que tu la vouvoies. Appelle la par son prénom et ne la regarde jamais dans les yeux… » Lavertissement me fait froid dans le dos. Nous reprenons notre progression.

La terrasse donne sur une pelouse parfaitement tondue, entièrement bordée de grands arbres la dissimulant à tout regard indiscret. Nous longeons la maison profitant de son ombre. La chaleur du soleil est torride et la démarche de Lisette sest légèrement accélérée. Je peine à la suivre lorsque nous quittons le sol ferme de la terrasse pour traverser la pelouse et nous diriger vers le coin de la maison.

****

Enfin, nous débouchons sur une nouvelle aile du bâtiment. Une autre terrasse ombragée donne sur une magnifique piscine aux dimensions olympiques. Je distingue trois femmes étendues au bord de leau. Madame est allongée sur le ventre, entièrement nue. Son corps, étonnamment  jeune, aux courbes parfaites gît, nonchalamment abandonné à la caresse du soleil. Deux jeunes femmes, lune, aussi brune que lautre est blonde, sont agenouillées au pied de son "transat", nues elles aussi. Leurs yeux sont bandés et chacune saffaire sur lun de ses pieds.

Je ne comprends pas tout de suite à quelle activité elles se livrent, mais soudain… Mes jambes samollissent. Un instant, jai limpression quelles vont se dérober sous mon poids. Le sang quitte mon visage et je dois faire un gros effort pour ne pas mécrouler par terre. Ces deux jeunes femmes ne sont autres que mes deux amies : Syl et Ghis… Elles ont les mains dans le dos et toutes deux lèchent abondamment, je devrais dire amoureusement, les pieds de Madame.

Un petit son séchappe de ma bouche à travers mon bâillon, vite réprimé par une secousse sèche sur ma laisse.

La petite bonne tire la chaîne vers le sol pour me rappeler à mes obligations. Je magenouille humblement, tandis quelle mabandonne pour sapprocher de sa patronne et lui chuchoter quelques mots à loreille.

La blonde nesquisse pas le moindre geste. Elle semble écouter sans y prêter attention les paroles de sa servante. Une fois son rapport terminé, celle-ci se redresse et vient sagenouiller de lautre côté de sa Maîtresse, face à moi. Elle a croisé les bras dans son dos et regarde le sol, à quelques dizaines de centimètres devant ses genoux. Nous attendons le bon vouloir de Madame, dans un silence religieux qui nest entrecoupé que par les pépiements des oiseaux et les bruits de succion que produisent mes deux copines. Cette femme a vraiment un corps splendide, pas une once de graisse ou de peau flasque ne trahit son age. Ses fesses musclées et rondes, sans être lourdes sont bronzées intégralement. Elle garde sa position, semblant profiter avec délices de lhommage que Sylvie et Ghislaine rendent à ses pieds gracieusement offerts.

Nous devons patienter ainsi pendant une bonne demi-heure. La chaleur du soleil est difficilement supportable. Ma transpiration ruisselle sur mon front et entre mes seins sans que je puisse rien faire pour lempêcher. Ma salive, qui tout à lheure imbibait abondamment ma culotte souillée, commence à me manquer. Une soif terrible me torture. Enfin, après une éternité, Madame daigne se retourner, interrompant mes deux copines. Elle consulte lheure indiquée par un petit réveil placé sur une petite table près delle.

« Cest bien Lisette, tu es en avance. Jespère que tu nas pas bâclé ton travail. » Son ton froid laisse planer une menace implicite. « Va me chercher un rafraîchissement sil te plaît. » Dit-elle en désignant son verre vide.

« Bien Madame. »

« Alors, quavons-nous là ? »

Je nai pas oublié la consigne. Je fixe les dalles de la terrasse quelques centimètres devant moi.  Cela ne mempêche pas de distinguer le mouvement quelle fait pour me contempler. « Continuez, les filles, cétait très agréable. Je sens ses yeux mévaluer de la tête aux pieds comme un maquignon avec son  cheval. Mes deux copines ne se le font pas répéter. Elles sempressent de reprendre leur tâche humiliante avec un plaisir non dissimulé.

Mon cerveau fonctionne à cent à lheure. Comment est il possible que les filles se soient retrouvées dans cette situation. Sont-elles ici contre leur volonté ? Sont-elles complices de cette femme ?


À venir : le harem de Madame.


perverpeper@perverpeper.com

Vous pouvez trouver les illustrations sur mon site : http://www.perverpeper.com

Histoire de Sandrine (3)


Par Perverpeper le 28/06/08



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Synopsis : Sandrine est une jeune lycéenne. Quelques jours après avoir fêté ses 18 ans, alors que le baccalauréat nest plus quà quelques semaines, elle est enlevée par une femme richissime qui linitie aux peines et aux joies de la soumission.


Lamour est-il un mal dont on puisse guérir ?

D. A. F. Marquis De Sade


Chapitre 3 : Le harem de Madame.


Protagonistes :


Sandrine :        Jeune lycéenne âgée de 18 ans depuis quelques jours.

Madame :        Jolie blonde dune quarantaine dannées Maîtresse de Lisette.

Lisette :        Petite soubrette vicieuse, dune vingtaine dannées, au service de Madame.

Christelle :        Âme damnée de Madame. Elle fait office de chauffeur et prend beaucoup de plaisir à faire souffrir.

Ghislaine :        Amie de Sandrine.

Sylvie :        Amie de Sandrine

Lee :                Doctoresse, amie de Madame


« Approche-toi un peu jeune fille… Que je puisse voir de plus près à quoi ressemble mon nouveau jouet. » Son ton glacial et impératif ne souffre aucune contradiction. Bouger un peu me soulage car cette position inconfortable commençait à me provoquer des fourmis dans les jambes. Confiante dans mon "relooking", je mavance vers elle, à genoux, évitant soigneusement de la regarder.  La proximité de Sylvie et Ghislaine me rassure un peu, bien leurs yeux bandés les empêche de soupçonner de ma présence. Elles ne semblent pas avoir été maltraitées, au contraire, vu le plaisir quelles prennent à se dégrader ainsi.

« Que tiens-tu dans ta bouche, ma jolie ? » Nous y voilà… Je sens mes joues rougir. Elle sest assise en face de moi. « Plus près, ne sois pas timide. Viens entre mes jambes. » Dès que je suis à portée de main, elle se saisit du sous-vêtement et lextirpe de ma bouche en le tenant dédaigneusement entre le pouce et lindex. « On dirait une culotte. » Les mots claquent dans mes oreilles. « Quelle drôle dodeur. » Elle la porte à ses narines. « Beurk ! Ça empeste lurine. » Chaque remarque me fait leffet dune gifle. Jimagine sa moue dégoûtée. Elle me la réintroduit sans ménagement entre les lèvres, après me lavoir frotté sur le nez.

Lisette revient. Elle porte un plateau de rafraîchissements duquel provient un joyeux tintement des glaçons. Je lève les yeux vers elle. Avec distinction, elle le dépose sur la petite table et sert un verre de soda à sa patronne. Puis elle retourne sagenouiller au même endroit que précédemment. Malgré ma gorge complètement desséchée, jen salive denvie. Je me sens misérable, agenouillée là, avec cette culotte infâme dans la bouche. Je me surprends à espérer un peu de mansuétude de la part de cette femme si détestable et si fascinante à la fois.

Ma tourmenteuse se retourne vers moi. Je baisse les yeux. « Regarde-moi dans les yeux, Sandrine. » Jobéis. Elle darde sur moi un regard hypnotique auquel jai du mal à résister. « Je vois que tu as bien appris ta leçon. Ça mérite une récompense. » Elle me fixe, avec un petit sourire de contentement. Son visage finement ciselé, ses seins parfaits, ni trop gros ni trop petits qui se dressent fièrement sans pendre sur sa poitrine, contrastent avec les miens que je trouve si petits. Ses grands yeux bleus parfaitement maquillés me mettent mal à laise. Je détourne le regard pour fixer le verre quelle tient à la main.

« Lisette ! »

« Oui Madame. »

« Sert un soda à notre amie sil te plaît. »

« Bien Madame. »

Je nen crois pas mes oreilles. Ma soif se fait encore plus pressante.

« Joli travail, ma fille, elle est ravissante. »

« Merci Madame. »

La blonde se lève et fait le tour de ma nudité. « Vraiment ravissante. Elle est à croquer. Redresse toi, Sandrine. » Le même ton, impératif. Partagée entre le plaisir que me procurent les compliments et lappréhension, je me redresse tant bien que mal. Du bout du doigt, elle essuie une goutte de sueur qui ruisselle le long de mon cou. Distraitement, elle effleure ma poitrine en me contournant une nouvelle fois. Elle flatte mes fesses. Un cliquetis, quelques secousses sur les bracelets qui mentravent et mes mains sont libres. Mon moral remonte en flèche. « Les mains derrière la tête, jeune fille. » Déçue, je mexécute. Un nouveau cliquetis et mes mains sont attachées à mon collier. Son souffle me chatouille dans le creux du cou. Elle sempare de mes seins et les caresse doucement, sattarde sur mes tétons, samusant à les tirer à les pincer entre le pouce et lindex. Plus forte que la douleur, une onde de plaisir irradie depuis ma poitrine jusquà mon bas-ventre. Elle se replace devant moi et magace les pointes, du bout de ses ongles, en me regardant dans les yeux. Je narrive pas à soutenir son regard. Pieds nus, elle me domine de cinq bons centimètres.

« Ça vient Lisette ! » dit elle sans cesser de me fixer.

« Voilà Madame. » Répond la petite bonne en lui tendant un grand verre de soda rempli de glaçons.

Sans un remerciement, la blonde attrape le verre et me le présente sous le nez. « Ça doit avoir meilleur goût que ta culotte. Tu ne crois pas. » Jacquiesce de la tête, mapprêtant à cracher le morceau de nylon mais, dun doigt, comme si elle lisait dans mes pensées, elle men empêche. « Je te dirais quand tu pourras la lâcher. » Et elle repousse le sous-vêtement un peu plus loin dans ma bouche. Au supplice, je regarde le verre sapprocher de ma poitrine. Un peu de condensation sest formée sur les bords et je trésaille lorsque lhumidité glacée entre en contact avec le bout de mes seins. Il me semble quils sallongent encore.

« Écarte les jambes. » Jobéis autant que me le permet la chaîne qui bloque mes chevilles. Le verre glisse le long de mon ventre, toujours plus bas. La sensation, désagréable au début, me rafraîchit. Frissons sur frissons me parcourent de la tête aux pieds. Soudain, une bouffée de chaleur explose dans mon ventre. Sa main libre a pris le verre de vitesse et sest faufilée entre mes cuisses. Un index inquisiteur sintroduit entre les lèvres de mon sexe et élit domicile au cœur de mon intimité. Une décharge électrique explose dans mon clitoris. Elle explore quelques instants lentrée de mon vagin avant de remonter jusquà mon petit organe devenu hypersensible. Une nouvelle secousse tétanise mes muscles. « Lisette, détache ses chevilles et bande lui les yeux. » La soubrette se précipite. « Petite dépravée. » Me dit elle en étudiant ses doigts luisants. « Tu mouilles comme une fontaine. » Son sourire moqueur ne tempère pas mon désir.

« Écarte tes jambes mieux que ça. »

Le retrait de son doigt a fait naître en moi un immense sentiment de frustration. Mon cerveau ne mappartient plus tant le désir me taraude les reins. Avec empressement, je déplace mes pieds de part et dautre afin de lui offrir le meilleur accès possible à mes parties intimes. « Penche la tête en arrière, petite dévergondée. » Telle une droguée, je moffre intégralement, coudes écartés au maximum, bassin cambré en avant, écartelée. Un foulard apparaît comme par enchantement dans mon champ de vision et vient obstruer ma vue. Plus rien ne compte. Seul un désir brûlant comme de la lave mobsède.

Une brûlure sur les lèvres me fait sursauter. Je réalise quelle se sert dun glaçon pour me caresser. Dun coup sec, elle marrache la culotte prisonnière de mes dents et la remplace par le verre quelle verse très lentement dans ma bouche. Je bois goulûment jusquà la dernière goutte. Le morceau de glace glisse le long de mon cou, atteint ma poitrine où il se cantonne, alternant dun téton à lautre. La brûlure initiale se transforme en plaisir. Le monde cesse dexister autour de moi. Je ne vis plus que pour cette caresse étrange qui me met dans tous mes états. Jattends, jespère, je prie pour que sa main revienne entre mes jambes. Tous mes nerfs sont à fleur de peau. Telle un volcan qui menace dentrer en éruption, une monumentale vague de plaisir monte du plus profond de mon être.

Soudain deux lèvres chaudes se posent sur mes lèvres. Sensation exquise. Frissons et bouffées de chaleur se succèdent à un rythme infernal. Au même moment, la paume de sa main sapplique sur mon pubis, emprisonnant le glaçon contre mon clitoris… Cest trop… Mes jambes se mettent à trembler et mon corps méchappe. Je suis submergée par lorgasme ravageur qui explose en moi. Sa langue se mêle à la mienne, étouffant les râles de plaisir que ma gorge narrive plus à contenir. La notion de temps disparaît, remplacée par un besoin irrésistible de profiter de chaque centième de seconde. Le glaçon pénètre lentrée de mon vagin. Un torrent en fusion dévaste mes veines, semblant ne jamais finir. La morsure de ses ongles sur un de mes tétons déclenche une nouvelle bourrasque de plaisir qui mengloutit.

Jai dû perdre mes esprits pendant quelques instants car lorsque je reprends contact avec la réalité, je suis étendue sur le transat de Madame. Jamais, pendant mes longues masturbations solitaires, je nai vécu un orgasme aussi dévastateur, aussi total. Mes poignets sont toujours attachés derrière ma tête. Mes jambes sont en coton. Le moindre mouvement me fait trembler de tous mes membres. Je mabandonne à cette béatitude qui suit le plaisir. Le tissu de soie qui obstrue ma vue exaspère mes sensations. La caresse du soleil me délasse progressivement. Une constatation implacable massaille : Ma vie vient de prendre un tournant. Rien ne sera plus jamais comme avant…

Un claquement de talons me tire de ma rêverie. « Tu dois avoir faim, Madame tattend dans le bureau. » Susurre la voix de Lisette. Elle môte mon bâillon, et avec une douceur toute féminine, maide à me relever. Elle a glissé son bras autour de ma taille pour me soutenir. Incapable de marcher droit, javance comme un boxeur groggy. Le soleil me fait mal aux yeux. Vue de la piscine, la maison paraît gigantesque. En face de nous, une baie vitrée du double de la taille de celle par laquelle nous sommes sorties, entièrement ouverte elle aussi, semble nous inviter à entrer.

La luminosité extérieure mempêche de distinguer la pièce dans laquelle nous pénétrons. Il me faut quelques secondes pour que mes yeux shabituent à la différence de clarté.

Je me vois comme une esclave antique que lon offre à une reine cruelle. Une pulsation presque imperceptible se déclare entre mes cuisses. À croire que lhumiliation accroît mon désir. Je commence à avoir des doutes sur ma santé mentale.

À lextrême droite de la pièce toute en largeur, Madame trône sur une estrade. Elle est allongée dans un petit canapé en cuir rouge dont le dossier évoque la forme dune bouche. Tout à fait le genre de fauteuil quon pourrait sattendre à rencontrer au "Crazy Horse Saloon". À sa droite, un écran plasma, intégré au mur, semble retenir toute son attention. Derrière elle, Christelle et une femme dorigine asiatique mévaluent avec insistance. Nous avançons. Deux colonnes en marbre se dressent au milieu de la pièce, à quelques mètres de lestrade. Chacune est équipée de bracelets en cuir.

« Tiens, revoilà notre petite obsédée sexuelle. » Lance la blonde à la cantonade, dun ton sarcastique. Elle na pas quitté le téléviseur des yeux. Je pique un fard. Mes pointes de seins sérigent. Linconnue, aux traits très fins, est vêtue dune blouse blanche et un stéthoscope pend à son cou. Le canapé mempêche de la voir entièrement, mais son décolleté, très échancré, révèle la naissance de ses seins. Ses yeux étudient mon corps sans aucune retenue. Ma nudité semble la captiver.

Madame est vêtue dune superbe robe en cuir vert bouteille, très courte, qui dévoile ses jambes immenses, gainées de nylon noir. Ses pieds sont chaussés descarpins rouges, à talons aiguilles, assortis au canapé. Jambes croisées, elle tient à la main son fume-cigarettes, au bout duquel une cigarette achève de se consumer. Son port altier lui confère une beauté renversante.

 « Fais-la asseoir à côté de moi. » Ordonne-t-elle à la petite bonne, parlant de moi comme si jétais un objet.

Servilement, la soubrette me pousse vers sa patronne et maide à prendre place à côté delle. Devant mes yeux ébahis, lécran diffuse une vidéo dans laquelle je tiens le premier rôle. Brusquement, la sensation de chaleur, qui mhabitait jusqualors, disparaît. Mon sang se glace dans mes veines. La scène qui vient de se dérouler à côté de la piscine, filmée avec profusion de gros plans sur mon visage et mon corps, dévoile de façon irréfutable le plaisir fantastique que jai éprouvé en me faisant humilier et malmener. Le sang quitte mon visage et un tremblement incontrôlable sempare de mes membres. Sur lécran, Madame exhibe le glaçon avec lequel elle me caressait les seins et le tend vers la caméra avec un sourire malicieux, avant de le plaquer sur mon sexe. Le râle de plaisir que je pousse en arquant mes reins à la rencontre de sa main démontre indéniablement que je suis parfaitement consentante.

« Tu as un potentiel énorme, ma chérie. » Me dit la blonde en posant sa main sur ma cuisse. « Tu joues avec un naturel inouï. » Le monde seffondre autour de moi. La pièce se met à tourner. Lair me manque. Ma vision se brouille. Tout devient noir.

Une odeur très amère, insupportable, me fait reprendre mes esprits. Je suis allongée sur le canapé rouge, les pieds en hauteur. On ma retiré mes entraves, ne me laissant que le collier de cuir qui enserre mon cou. Le visage de lasiatique occupe tout mon champ visuel. Ses grands yeux noirs me fixent avec un intérêt troublant. Elle range la boîte quelle vient de placer sous mon nez et me parle dune voix calme. « Ne tinquiètes pas, je suis médecin. Tu as fait un petit malaise. Probablement parce que tu nas rien mangé depuis hier. Cette idiote de Lisette devait te faire manger avant de temmener au soleil. » Sa voix sest durcie en parlant de la petite bonne. « Cette petite sotte na pas plus de jugeote quune dinde. » La douceur avec laquelle elle caresse mon visage, contraste avec son ton sévère. « Je tai fait une injection qui va te remettre sur pied dans quelques instants. » Ses lèvres se posent sur les miennes. « Tu es vraiment très belle, Irène a beaucoup de chance. » Son visage est très gracieux, et ses paroles me réconfortent quelque peu. Jhésite à lui donner un age. « Et puis tu as eu beaucoup démotions aujourdhui. »

« Où suis-je ? » Ma voix ressemble à un râle tant jai la gorge sèche. Elle me tend un verre avec un sourire attendri. « Tu as lhonneur dêtre hébergée par la duchesse Irène de Villemonble. Javale goulûment le liquide sucré qui me laisse un petit arrière-goût amer. Noublie pas que, pour toi, elle sappelle Madame. Cest un conseil que je te donne. »

Petit à petit, mes forces reviennent. « Pourquoi me garde-t-elle prisonnière ici ? »

« Ça ma petite, ça nest pas à moi de te le dire. Une chose est sûre, tu nes pas prisonnière, même si les apparences te laissent penser le contraire. Madame de Villemonble texpliquera cela tout à lheure. » Elle place son stéthoscope entre mes seins. « Respire profondément. » Jai le souffle rauque. « Détends-toi ma belle. » Elle prend mon pouls. « Bien, tu vas beaucoup mieux. Ouvre la bouche sil te plaît. » À laide dun bâtonnet en bois, elle explore ma gorge. « Cest parfait. Assieds toi maintenant. »

Elle sagenouille entre mes cuisses et enfile une paire de gants en caoutchouc. « Mets tes pieds sur le bord du canapé et écarte les cuisses. » La température de mes joues monte dun cran. Dune main experte, elle écarte les lèvres de mon sexe. Je sursaute, son doigt vient de se poser à lentrée de mon vagin. « Laisse-toi aller, ça ne te fera pas mal. » Pendant un instant, elle explore délicieusement lintérieur de mon sexe. « Petite vicieuse, tu es drôlement sensible. » Elle plonge son index dans un petit récipient. « Écarte tes fesses sil te plaît. » Sans un mot, je mexécute. Son doigt brille dun produit gluant. Elle lappuie contre mon anus. Un réflexe contracte mes muscles intimes. « Pousse. » Dit-t-elle en lintroduisant progressivement en moi. Pour la deuxième fois de ma vie, mon sphincter anal doit livrer le passage à un doigt inquisiteur. Plus que le désagrément, le viol de cet interdit, solidement ancré dans mon subconscient, me procure une sensation étrangement excitante qui me laisse perplexe. Je lobserve sans perdre une miette des manipulations quelle me fait subir. Une humidité révélatrice est apparue entre les lèvres ouvertes de mon sexe. « Ça te fait de leffet, petite cochonne. » Elle se penche sur mon entrejambe et sa langue trace un sillon humide sur toute la longueur de mon sexe. « Tu as bon goût. » 

Je nen reviens pas. Ces femmes me font subir les pires outrages et jy prends du plaisir. Si javais pu imaginer, il y a quelques jours, ce que jallais devenir : Je me serai sauvée en courant. « Voilà, cest terminé. » Me dit-elle sans plus dexplications. « Lève toi maintenant. Si Madame te trouve sur son canapé, ça va la mettre en colère. Cette pauvre Lisette est suffisamment en mauvaise posture, ce nest pas la peine den rajouter. » Elle prend ma tête entre ses mains et mattire vers elle pour membrasser à pleine bouche. Sa langue caresse longuement la mienne avant de mabandonner, pantelante de désir. « Allez, dépêche-toi, elles ne vont plus tarder. » Elle ponctue sa phrase dune petite tape sur les fesses.

« Est-ce que je peux aller aux toilettes sil vous plaît ? Jai envie de faire pipi. »

« Pas pour linstant ma jolie. Seule Irène peut ty autoriser. Attend bien sagement ici. » Et elle me laisse, seule au milieu de limmense pièce.

Son ton sans appel me fait prendre mon mal en patience. Des picotements irritent mes jambes au fur et à mesure que ma circulation sanguine se rétablit. Mes yeux errent, sans but, autour de moi tandis que mes pensées ségarent. Je contemple rêveusement les deux colonnes, écartées lune de lautre de près de deux mètres, mimaginant attachée là, nue ; écartelée ; offerte. La pièce est immense, décorée avec énormément de goût. Lopulence des lieux dénonce le luxe dans lequel vit mon hôtesse. Les peintures qui ornent les murs ne représentent que des femmes dont certaines ont été immortalisées dans des positions suggestives. Sur lune delles, un portrait dune  grande beauté me fascine. Une jeune femme à la bouche bâillonnée, semble me fixer avec des yeux irradiant un bonheur infini. Sur un autre, deux jeunes filles très jeunes et à peine vêtues, sembrassent du bout des lèvres. Elles sont légèrement voilées par un flou artistique rappelant une photo de David Hamilton. Au fond de la pièce, un peu à la manière dune reine, sur une toile grandeur nature, une représentation de Madame occupe une bonne partie du mur. Mains sur les hanches, jambes écartées, coiffée dune casquette noire, elle est campée dans un ensemble composé dun pantalon et dune veste en cuir assortis, très moulants, de longs gants de la même matière et dune paire de bottes en cuir verni à très hauts talons. Du haut de sa place, son regard arrogant et si sévère que jen frissonne, embrasse toute la pièce, comme si elle me surveillait. Les spots braqués sur la peinture lui confèrent une présence presque vivante. Le sol en marbre est recouvert dun splendide tapis rouge, en laine exotique, tout en longueur, qui traverse la pièce et sétire de lestrade jusquau tableau, en passant entre les deux colonnes de marbre blanc. En son centre, un deuxième tapis, identique, le croise et relie la baie vitrée à une porte dentrée. Si je me suis bien orientée, elle doit donner sur le couloir que nous avons emprunté tout à lheure. Perdue dans mes pensées, jimagine le tableau prendre vie et la duchesse savancer vers moi en foulant avec distinction le long tapis rouge.

Un claquement suivi dun cri étouffé me font sursauter. « Avance plus vite petite mollassonne ! » Madame vient dentrer dans la pièce, suivie par Lisette. Ma raison vacille. Elle porte exactement la même tenue que sur la peinture que je contemplais auparavant. À croire quelle vient de surgir du tableau.

Je remarque alors, à côté du tableau et donnant sur le centre du tapis, une double porte que la décoration confond avec le mur. La petite bonne na plus sa robe noire et il ne subsiste de sa tenue de soubrette, que la coiffe et le tablier blancs qui contrastent avec ses bas noirs et son porte-jarretelles. Elle avance à genoux, les bras attachés dans le dos et progresse difficilement sur le tapis. Des larmes brillent sur ses joues. Un curieux entrelacs de courroies en cuir lui cerne le torse, de la poitrine jusquà la taille. Armée dune cravache, Madame avance dun pas décidé en tirant sur une laisse fixée à un collier de cuir identique au mien. Malgré tous ses efforts, le rythme est trop rapide et la pauvre Lisette chute en avant.

« Maladroite ! As-tu décidé de systématiquement me contrarier aujourdhui ? » Deux nouveaux coups de cravache vifs comme léclair atterrissent sur la pauvre fille. Un entrecroisement de marques qui rougissent à vue dœil se mêle aux anciennes traces, plus sombres, qui constellent son corps. « Redresse-toi vite ou il va-ten cuire. » Galvanisée par la douleur, la soubrette roule sur le dos et se tortille énergiquement pour se redresser. Deux petits anneaux pendent des pointes de ses seins quelle a aussi ridiculement petits que moi. Une rougeur suspecte, qui tranche avec la pâleur de son corps, colore son sexe imberbe.

Mon envie devient pressante. Timidement, je fais quelques pas vers les colonnes. Au prix dun effort suprême, jarrive à vaincre ma timidité et jose madresser à Madame qui vient droit vers moi. Dune toute petite voix, je lui demande : 

« Est-ce que je pourrais aller aux toilettes sil vous plaît Mad… » Une gifle me fait valser la tête sur le côté.

« De quel droit madresses-tu la parole, petite effrontée ? »

Jétouffe un sanglot en baissant précipitamment les yeux.

« Faut-il que je te fasse prendre la place de cette gourde de Lisette pour tapprendre à respecter les quelques misérables consignes que je tai fixées ce matin ? »

« Pardonnez-moi Madame, ça ne se reproduira pas. » Courbée par le poids de la culpabilité, je magenouille à ses pieds.

« Je préfère ça. Je veux bien te pardonner, mais… » Elle sinterrompt un instant, comme pour réfléchir. « À condition que tu me donnes une preuve de ta bonne volonté. Une vraie preuve. Pas simplement un petit baiser comme ce matin… »

Sa phrase restée en suspens tourne dans ma tête. Plus je réfléchis, plus mon esprit se vide. Le challenge me paralyse. Jai limpression de replonger quelques années en arrière, lorsque petite fille, prise en faute, je ne trouvais rien à dire pour me justifier. Des larmes de dépit viennent se mêler à celles causées par la gifle. Désespérée, accablée par mon impuissance, je fonds en larmes. Courbée sous le poids du chagrin qui me ravage, mon visage se trouve à quelques centimètres de ses bottes.

Je me jette à ses pieds et jenlace ses chevilles. La joue appuyée contre le cuir verni, je plaide désespérément ma cause. « Je suis vraiment désolée Madame. Pardonnez-moi, je vous en prie. » Pour donner plus de poids à mes suppliques, je dépose un baiser sur le bout de son pied.

« Pas mal, jeune fille. Cest un bon début. Je suis sûre que tu peux être encore plus convaincante. »

Encouragée par ses propos, je redouble defforts. Lodeur du cuir pénètre mes narines. Avec dévotion, je dépose mille baisers sur ses bottes. Je frotte mon visage contre le cuir brillant.

Réconfortante, sa voix rauque me parvient du haut de ses longues jambes. « Bien, tu commences à comprendre, Sandrine. Tu y es presque. » Du bout de sa cravache, elle me caresse la joue.

Prête à tout pour calmer son courroux, je lèche avec veulerie les pointes de ses bottes sans prêter attention au goût du cuir qui envahit ma bouche.

« Enfin… Nous y voilà. » Dit-elle avec douceur. « Tes mains maintenant. »

Sans une hésitation, je les croise dans mon dos et continue, humblement, à rendre hommage à ses pieds, les noyant de salive et de larmes.

Elle minterrompt en reculant dun pas.

« Cest bien, tu es pardonnée. Veille à ce que cela ne se reproduise pas. » Tirant dun coup sec sur la laisse, elle me contourne en entraînant Lisette à sa suite et se dirige vers le canapé. « Avance, toi ! La récréation est terminée. » Son ton cest à nouveau durci.

Je reste bêtement entre les deux colonnes, assise sur mes talons. Mon envie duriner sest calmée. Le désintéressement dont elle fait preuve à mon égard me blesse plus que la gifle et lhumiliation davoir du lécher ses bottes. De quels pouvoirs, cette femme dispose t-elle pour me fasciner à ce point. Mes tétons sont durs comme du bois une frustration terrible ravage mon ventre.

« Sandrine ! Viens près de moi. » Avec un immense soulagement, je mempresse de les rejoindre. Lidée quelle puisse soccuper de Lisette sans plus maccorder dattention métait insupportable. Sans quitter Lisette des yeux, elle tapote distraitement le cuir à côté delle pour minviter à masseoir.

Debout devant sa patronne, les jambes écartées et les yeux baissés, la jeune fille attend le bon vouloir de sa Maîtresse. Je constate avec effarement à quel point la chair tendre de son pubis et son sexe est rouge et boursouflée. Lidée davoir reçu un coup de soleil à cet endroit me paraît pourtant saugrenue. Visiblement, elle souffre car ses mâchoires, soudées par leffort quelle fait pour retenir ses gémissements, font blanchir ses lèvres. Nos regards se croisent, mais elle détourne aussitôt le sien. Ses paupières sont rougies par les larmes et son rimmel, qui fait de longues traces noires sur ses joues, ne parviennent pas à lenlaidir.

« Tourne-toi Lisette. Position n°5. » La petite bonne nous présente son dos, se penche en avant et, jambes largement écartées, place ses mains sur ses fesses pour les étirer en présentant son anus. Madame taquine le petit orifice du bout de sa cravache. « Je me demande si je ne vais pas ten mettre ici aussi. »

« Pitié, Madame. » Sa petite voix est pitoyable, entrecoupée de sanglots. Je ne comprends pas de quoi elles parlent. « Je vous en supplie, pas dans le cul… » Un coup de cravache cinglant lui coupe la parole. Une nouvelle marque rouge apparaît.

« Quand vas-tu comprendre que tu ne dois plus texprimer de cette façon ordurière ? Si tu crois que cest comme ça que tu vas réussir à mamadouer, tu te trompes lourdement ma fille. » Elle se tourne vers moi. « Nest elle pas ridicule ? » De nouveau, son regard me subjugue. Je ne sais quoi répondre. « Il faudrait savoir ce que tu veux, jeune fille. Tu parles sans y être autorisée et quand je te questionne, tu ne réponds pas. Je trouve ça contrariant ! »

« N… Non, non, Madame. Je suis désolée. Cest que je ne sais pas quoi dire. »

« Un bon point pour toi, ma belle. Quand on na rien à dire, il vaut mieux se taire. »

Mon cœur saccélère. Son ton blessant ne fait quajouter à mon humiliation.

« Lisette, va me chercher cette sauce que tu aimes tant sil te plait. Et ne traîne pas. » Sanglotant de plus belle, la jeune fille quitte la pièce en courant sur ses hauts talons.

« Alors Sandrine, te sens-tu mieux maintenant ? »

« Oui Madame, je ne sais pas ce qui mest arrivé tout à lheure. »

« Tu ny es pour rien. Cette tête de linotte avait pour consigne de te faire manger quelque chose cet après-midi. Mais rassure toi nous nallons plus tarder à passer à table. »

Elle caresse ma joue de sa main gantée. « Ce soir, tu partages ma table. Le temps que je finisse de moccuper de cette idiote et nous pourrons nous restaurer. Demain tu retournes chez toi. »

Cette révélation me fait leffet dun coup de massue. « Vous voulez dire que vous allez me libérer ? »

« Bien sûr, petite sotte, tu apprendras que je ne force personne. Je nai aucun besoin de garder ici des gens contre leur volonté. Je connais Ghislaine et Sylvie depuis plusieurs mois par le biais de mon agence de mannequins. Cest là-bas que nous nous sommes rencontrées. Christelle leur a fait un "book" et je pense quelles feront partie du prochain défilé de Karl. »

« Karl… Karl Lagornfeld ??? »

« Lui-même ma chérie, cest un de mes bons amis. "Angels" lui fournit lessentiel de ses mannequins depuis près de vingt ans. »

Angels… Je nen reviens pas. Cest une agence de mannequins de renommée mondiale.

Cest lui qui ma présenté Lisette. Il la remarquée lors dune visite dans un lycée professionnel de la région parisienne ou il était linvité dhonneur. Il assistait à une présentation des métiers de la mode. Cette petite sotte simaginait quun jour, elle défilerait. Comment peut-on être stupide à ce point. Elle simaginait que son joli minois, sa taille fine et son mètre cinquante-cinq lui suffiraient pour devenir mannequin. À sa décharge, elle a passé toute son enfance dans une cité de banlieue. Ceci expliquant cela, jai eu toutes les peines du monde à lui inculquer les bonnes manières… »

Le retour de Lisette, toujours en larmes, linterromps.

« Ce nest pas trop tôt. Jai bien cru que jallais devoir aller te chercher. »

Sans répondre, la petite bonne reprend sa position. Elle tient entre ses mains entravées, un tube de sauce "harissa" dont Madame sempare et me le tend, tandis que la jeune fille écarte à nouveau les globes parfaitement ronds de ses petites fesses.

« Cette petite pimbêche est à mon service à plein temps depuis plus de trois ans maintenant. Crois-tu que ces trois longues années, au cours desquelles jai consacré un temps infini à lui inculquer les bonnes manières, aient porté leurs fruits ? »

Sans me laisser le temps de répondre, elle enchaîne. « Même pas. Il faut toujours quelle trouve quelque chose à oublier. Dès que jai le dos tourné, elle se laisse aller, elle est sexprime aussi vulgairement quun charretier. »

Les reniflements de Lisette me font mal au cœur.

« Mais tout cela nest quune comédie. En fait cette petite nest quune vicieuse qui adore souffrir. »

« Non Madame je… »

« Tais-toi petite effrontée. Je ne tai pas donné la parole. »

Elle fait glisser son index ganté contre le sexe de la soubrette et me le tend, humide, trempé par les sécrétions de Lisette.

« Regarde, elle est tellement mouillée que cen est une honte. Cette petite dévergondée adore se faire malmener. Plus elle souffre, plus elle aime ça. »

Elle a saisi une de ses lèvres intimes entre le pouce et lindex et la pince en létirant cruellement.

« Sandrine, met moi un peu de sauce piquante ici sil te plaît. » Dit-elle en me tendant son index. »

Avec un mélange de dhorreur et de curiosité, je dévisse le tube et fais ce quelle me demande. Un petit colombin de sauce rouge senroule sur le bout de son index.

« Un peu plus, sil te plaît. Voilà, parfait »

Lisette sanglote de plus en plus bruyamment, ses reniflements emplissent la pièce. Ses mains sont crispées sur ses deux globes fessiers et jai limpression quelle les écarte un peu plus, comme pour faciliter laccès à son anus. De lindex de sa main libre, Madame agace le sphincter de sa bonne.

« Pousse, ma chérie, tu ne voudrais pas que ça déborde et que ça tache le tapis, jespère ? »

« Non, Madame. »

Dun petit mouvement musculaire, le rectum se détend pour accueillir lindex ganté de la blonde qui, par petites rotations, pénètre légèrement, avant de ressortir et prélever un peu de sauce sur le colombin rouge sang. Ce spectacle obscène me captive. Une excitation proche de celle que jai ressentie précédemment à la piscine commence à me torturer. Une goutte de cyprine séchappe du sexe de Lisette et pend au bout dun petit fil gluant. Délicatement, procédant par petites touches, Madame enduit lanus de sa bonne avec la sauce pimentée. Un profond soupir nous parvient de la gorge de la soubrette.

« Regarde le bon côté des choses, ça va te lubrifier. »

Je nose mimaginer la brûlure que ressent Lisette. Le piment doit lui irriter les muqueuses de façon infernale. Le doigt est maintenant engagé profondément dans les entrailles de la jeune fille. Méthodiquement, elle fait pénétrer lintégralité de la sauce dans le sphincter. Les gémissements de la suppliciée se font de plus bruyants. Sa respiration saccélère.

« Maintenant, tu as une bonne raison davoir le feu aux fesses. »

De ma place, je vois son corps se couvrir de transpiration. De grosses gouttes coulent sur son front.

« Il est temps de passer à table. »

Elle se lève et détache les poignets de la petite bonne.

« Interdiction de te nettoyer pour linstant. Je demanderai à Christelle de vérifier tout à lheure. Compris ? »

« Oui Madame. »

« Parfait, dépêche-toi de préparer ton service et de mettre la table. Je te donne dix minutes »

Lisette nous quitte en courant. Elle trébucher sur ses talons en sortant de la pièce. Un peu hagarde, je me lève moi aussi.

« Approche toi, jeune fille. » Me dit la blonde en se rasseyant.

Comme une obsession, le spectacle auquel je viens dassister se répète inlassablement dans ma tête. Je mapproche avec méfiance.

« Je veux vérifier tes capacités à tadapter au mode de vie en vigueur ici. Position n°1, entre mes jambes, immédiatement. »

Mon cerveau ne fait quun tour. Je magenouille aussitôt, cuisses écartées, bras croisés dans le dos, face à elle. La scène avec la sauce piquante me donne des ailes.

« Bien Sandrine. »

Je navais aucun mérite, avec la 5, cétait la seule que je connaissais.

« Plus difficile maintenant : Position n°2. »

Un vent de panique tourbillonne un instant dans ma tête. La séance au bord de la piscine me revient à lesprit tandis quun frisson exquis me parcourt le bas-ventre. Dans le doute, je croise mes mains derrière ma nuque.

« Bravo, ma jolie »

Sa voix rauque, empreinte de douceur, me réconforte.

« Approche toi un peu plus. »

Un peu rassurée par mon succès, je mavance entre ses jambes.

« Cambre toi, tête en arrière… Bien. Écarte tes coudes et tes genoux… Plus que ça. Voilà. Les yeux fermés maintenant… Parfait. »

Je lui offre mon corps écartelé, offert, intégralement soumis à tous ses caprices. La promptitude avec laquelle jexécute ses ordres me sidère. Je me demande si cest la peur ou le désir de lui plaire qui me motive le plus.

« Excellent Sandrine. Tu apprends vite. »

Elle flatte mon menton, caresse mon cou.

« Naie pas peur ma jolie, je nai pas lintention de te punir pour linstant. »

Mes pointes de mes seins sont tendues, dures comme du bois. Elle sen empare des deux mains et les roule entre pouces et index. Je sens mon sexe souvrir pour une quête silencieuse. Un râle séchappe de ma gorge avant que jaie pu le réfréner.

« Tu me plais beaucoup. Je vais avoir du mal à te laisser partir. »

La pression de ses doigts gantés saccentue. Mon désir simpose encore plus à ma raison. Un contact froid et dur me surprend entre mes lèvres intimes. Indécise, je laisse mon esprit vagabonder, imaginant quelle vient de glisser un vibromasseur entre mes jambes. Lintrus se fait plus pressant. Plus impérieux et force doucement mais fermement lentrée de mon sexe. Je me cambre davantage. La pression se transforme en frottement davant en arrière. Lobjet parcourt ma fente sur toute sa longueur. Le pincement devient douloureux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, mon désir saccroît dautant. Plus la morsure de ses doigts augmente, plus joffre mon sexe à la caresse insolite qui le ravage.

« Il suffit. Regarde-moi. »

Une immense frustration sempare de moi. La brusquerie avec laquelle, elle se désintéresse de mon corps est presque douloureuse. Jouvre les yeux en poussant un gémissement de frustration. Christelle et le docteur Lee sont toutes deux assises sur le canapé, de part et dautre de Madame. Une honte terrible menvahit.

« Petite cochonne ! Tu mas trempée. Nettoie moi ça immédiatement. »

Elle pointe sa cravache sur le bout de sa botte luisant de mes sécrétions intimes. Les deux autres femmes me regardent avec un air entendu.

« Dépêche toi, nous allons passer à table.

Je ne sais plus ou jen suis, frustration, honte, plaisir et douleur valsent dans ma tête. Un coup de cravache me cingle la hanche.

« Je nai pas lhabitude de me répéter. Serait tu devenue sourde ? »

Il ne men faut pas plus. Je me penche à quatre pattes pour lui obéir.

« Position n°1. »

Servilement, je croise mes mains dans mon dos. la quantité incroyable de cyprine dont jai maculé la pointe de sa botte me surprend. Avec veulerie, jentreprend de lécher le bout de son pied sous les yeux des trois femmes. Mon avilissement est complet. Je suis maltraitée, humiliée et plus on me rabaisse plus mon excitation augmente. Quelle espèce de dépravée suis-je donc ?

« Lisette ! En as tu encore pour longtemps ou allons nous y passer la nuit ? »

« Cest prêt Madame. »

Sans un mot, elle me repousse du plat de son autre semelle et se lève. Puis, se ravisant, elle se rassoit.

« Lautre. » Dit-elle en me tendant son pied gauche.



À venir : Premier contrat.


perverpeper@perverpeper.com

Vous pouvez trouver les illustrations sur mon site : http://www.perverpeper.com

Histoire de Sandrine (4)


Par Perverpeper le 31/07/08



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Synopsis : Sandrine est une jeune lycéenne. Quelques jours après avoir fêté ses 18 ans, alors que le baccalauréat nest plus quà quelques semaines, elle est enlevée par une femme richissime qui linitie aux peines et aux joies de la soumission.


La meilleure façon de faire tourner la tête à une femme, cest de lui dire quelle a un beau profil.

Sacha Guitry


Chapitre 4 : Premier contrat.


Protagonistes :


Sandrine :        Jeune lycéenne âgée de 18 ans depuis quelques jours.

Madame :        Jolie blonde dune quarantaine dannées. Duchesse de Villemonble et Maîtresse de Lisette.

Lisette :        Petite soubrette vicieuse, dune vingtaine dannées, au service de Madame depuis quelques années.

Christelle :        Âme damnée de Madame. Elle fait office de chauffeur et prend beaucoup de plaisir à faire souffrir.

Ghislaine :        Amie de Sandrine.

Sylvie :        Amie de Sandrine

Lee :                Doctoresse, amie de Madame



Je suis affamée et cela me distrait quelque peu du désir qui me ronge. Nous nous trouvons toutes les quatre devant limmense table dressée contre la baie vitrée. Elle doit mesurer plus de quinze mètres de long sur deux de large. Cest la première fois de ma vie que je suis conviée à dîner dans un endroit aussi luxueux. Le soleil commence à décliner et ses multiples couleurs rougeoyantes baignent la salle de réception dune teinte douce et chaude qui se reflète sur la nappe immaculée. Il sagit de la grande pièce que jai vue en arrivant avec Lisette. Située face au bureau de Madame, elle donne sur lautre côté du Parc.

Madame donne le signal des réjouissances en sasseyant, imitée par Christelle et le docteur Lee. Je fais de même.

Toutes trois se sont attablées côte à côte. Madame préside à un bout, tandis que je suis assise, seule, de lautre côté, face à elle. Curieusement, lorsque Lisette a dressé la table, elle ne ma mis ni couverts ni verre. Je ne dispose pour manger que dune superbe assiette en porcelaine et une écuelle en argent de grande marque qui me fait penser à un récipient pour rince doigts.

Après quelques instants, Madame se lève et sapproche de moi. Sa démarche chaloupée et la grâce avec laquelle elle se tient me font frissonner, tant je la trouve resplendissante dans la clarté finissante du soleil. 

« Sandrine, je te fais lextrême honneur de taccepter à ma table, jespère que tu en seras digne. Tu apprendras que je suis très exigeante en ce qui concerne la tenue à table. Ce soir, ce ne sera pas une tâche facile car tu devras garder les mains croisées derrière ton dossier pendant tout le repas. Je place de grands espoirs en toi et je pense, sans conteste, que cette épreuve, comme les précédentes, est à ta portée. Bien entendu, les consignes préalables restent en vigueur. Tu ne seras autorisée à parler que si je tadresse la parole. Je compte sur toi, est-ce bien compris ? »

Décidément, il ne se passe pas un moment sans que lemprise que cette femme exerce sur moi ne se renforce. Jacquiesce timidement.

Je fais de mon mieux pour madapter à cette nouvelle brimade. Le menu est digne dun restaurant quatre étoiles.  En entrée, une farandole de petits toasts grillés tartinés de foie gras, puis de saumon et de caviar ; succulent. Jamais, je nai eu la chance, auparavant, de me délecter dun repas aussi savoureux. Le traiteur est certainement lun des plus fameux de la région parisienne. Dans lincapacité de messuyer la bouche, je picore très lentement, mappliquant à manger le plus proprement possible, sous les regards amusés de mon hôtesse. Seules ombres au tableau, les plats sont fortement épicés et mon envie duriner ma repris dès le premier verre. En fait de verre, Lisette a rempli deau pétillante la petite écuelle en argent et la placée à côte de mon assiette. Je dois laper comme un animal pour me désaltérer. Jai une soif terrible et je dois passer outre la honte que je ressens à mavilir ainsi. Je nai droit quà de leau pétillante, tandis que les trois femmes dégustent un vin rare qui, à les entendre, est très fin. Encore une vexation, certainement destinée à me conforter dans ma nouvelle condition dêtre inférieur.

Cest Lisette qui fait le service. Elle est de nouveau affublée de son uniforme de soubrette, à la différence près quelle ne porte pas de jupe. Parfois, Madame lui chuchote quelque chose à loreille et elle vient maider à boire en me tenant lécuelle. La perversité de la situation ne minterpelle plus. Je my suis habituée, telle une victime de la propagande qui finit par trouver normal le plus odieux des abus.

Au début du repas, Christelle la examinée attentivement. La petite bonne sest assise sur la table, cuisses grandes ouvertes et a dû écarter les lèvres de son sexe dans une exhibition obscène. Ensuite, elle sest mise à quatre pattes afin de présenter son anus. De ma place, Il ma semblé que la chair de son pubis avait encore rougi, quant à ses fesses, il ne fait aucun doute que la sauce piquante fait son office. Une marque rouge correspondant à la zone enduite, ressemblant à une crise durticaire, déborde de son entre fesses et forme comme une cible rouge qui contraste avec sa peau blanche zébrée de marques sombres.

Je mange silencieusement mais avec appétit. Chaque fois quelle est inactive, ma compagne dinfortune sagenouille contre les jambes de sa Maîtresse, à côté de la table. Prête à exécuter servilement le moindre de ses ordres. Elle se précipite pour resservir dès quun verre se vide ou chaque fois quun des convives en exprime le souhait. De temps à autre, une main ou un doigt indiscrets ségarent sur ses charmes exposés.

Lorsque Lisette remplit mon écuelle pour la deuxième fois, ma situation commence à se dégrader. Leau pétillante amplifie mon envie de faire pipi sans pour autant apaiser ma soif attisée par les condiments contenus dans ma nourriture. Jai de plus en plus de mal à tenir en place. À lautre bout de la table, les trois femmes mènent une discussion animée dont je suis exclue. Avec le temps qui passe, mon besoin se fait pressant. Piégée par mon silence forcé, je dois ronger mon frein, priant pour parvenir à me retenir jusquà la fin du repas.

Le rythme du service est très lent. La conversation des trois femmes séternise. Elles se font resservir sans me prêter la moindre attention. Systématiquement, je suis la dernière à être servie. Je me sens dans la peau dune petite fille conviée à un banquet dadultes qui serait la seule enfant à table. Les plats se succèdent avec une lenteur déconcertante.

La pression dans ma vessie devient douloureuse. Le seul moyen dont je dispose pour me soulager quelque peu consiste en un mouvement latéral des genoux que je serre et desserre le plus discrètement possible. Je nose pas imaginer le traitement que Madame me ferait subir si je me laissais déborder par mon envie et faisais pipi sur mon fauteuil. Les minutes ségrènent lentement et les regards tantôt narquois, tantôt suspicieux quelle me lance fréquemment me confortent dans mes résolutions.

Après avoir servi le plat de résistance, Lisette est venu massister. Elle me nourrit comme un enfant en bas age qui ne saurait pas tenir une cuillère sans en mettre partout. La transpiration qui exsude de son corps et son visage témoigne des tourments quelle endure. Quelques regards appuyés mont fait sentir quelle a perçu mon désarroi. Chacune dentre nous endure silencieusement, son supplice. Malgré la température clémente, jai des sueurs froides.

Le plat principal est très épicé. Discrètement, elle ma fait comprendre quil me fallait tout manger. Ma soif grandissante ajoute à mon calvaire. En désespoir de cause, jai bu deux grandes écuelles supplémentaires, non sans avoir tenté dy résister le plus longtemps possible.

Lorsque enfin arrive le dessert, ma vessie est au bord de lexplosion. Des tremblements convulsifs agitent mes jambes et jai toutes les difficultés du monde à réprimer ceux de mes mains. Je dois être très pâle car, brusquement, Madame sinterrompt en plaquant sur moi un regard inquisiteur.

« Quelque chose ne va pas Sandrine ? » Me demande-t-elle avec un petit sourire narquois qui me trouble jusquau plus profond de mon être.

Cest loccasion ou jamais. Je me jette à leau.

« Cest que… » Son regard hypnotique me fait perdre mes moyens. Jai le sentiment que ses grands yeux bleus arrivent à lire mes pensées.

« Cest que… »

« Eh bien que se passe-t-il ma fille ? tu radotes ? » 

« Je… jai… jai envie de faire pipi. » Dis-je avec une toute petite voix de gamine, accablée par les trois paires dyeux braquées sur moi.

« La belle affaire ! Cest pour ça que tu te mets dans tous tes états ? Javais peur que tu sois encore malade. Si ce nest que ça. Le repas touche à sa fin, tu nas plus longtemps à patienter. Je te conseille quand même fortement de ne pas me faire honte, ma belle… » Ajoute-t-elle dune voix lourde de sous-entendus.

Sur ce, elle se désintéresse de moi. Seule Lisette me fait discrètement un clin dœil encourageant. Bien entendu leur discussion soriente sur les problèmes dincontinence et les vertus diurétiques de leau pétillante. Cest en souffrant le martyre que je dois patienter. De temps en temps, Madame me lance un regard suspicieux, comme pour vérifier si je suis bien ses recommandations.

Lorsque enfin arrive le moment des cafés, elle se penche vers Lisette et chuchote longuement quelque chose à son oreille.

Puis, sadressant à moi. « Alors ma chérie, tu tiens le coup ? » La petite bonne se hâte vers la cuisine. 

Je nen peux plus. Jagite mes jambes en ciseaux avec lénergie du désespoir. Mes efforts de discrétion sont remisés depuis longtemps. Des frissons glacés me transpercent comme des coups de poignards. Jai limpression que ma vessie à triplé de volume. Des tremblements incontrôlables me parcourent jusquau bout de mes doigts.

« Je… Je vous en supplie Mad… Madame, il faut absolument que jaille aux toilettes. J… Je nen peux plus. » Des larmes de détresse me noient les yeux.

« Et tu crois que pleurer va te soulager ? » Son ton cruel achève de me décontenancer. « Le vieil adage : Pleure, tu urineras moins » Ajoute-t-elle en sadressant aux deux autres qui éclatent de rire. Incapable de contenir mon chagrin, je fonds en larmes.

« Mais quel âge mental as-tu donc pour sangloter ainsi. Si tu te voyais. Tu vas faire couler ton beau maquillage. » Aussi incroyable que cela puisse paraître, sa voix intraitable me redonne des forces.

« Lee, jaimerais que tu vérifies sa tension sil te plaît. Je la trouve dune pâleur inquiétante. » Dit elle en sadressant à lasiatique, comme si jétais un objet.

La doctoresse se lève et vient sasseoir à côté de moi pour prendre mon pouls. Sa main se pose sur mon ventre gonflé. Délicatement, elle masse ma vessie. Je pousse un cri de surprise.

Christelle éclate de rire. « Avec tout ce quelle a bu, elle doit avoir la vessie aussi gonflée quune outre. » La rousse semble se délecter de mon supplice. Elle tend son verre dans ma direction avant de le porter à ses lèvres. « À ta santé ma jolie. »

La main sur mon ventre moccasionne des douleurs qui se répercutent sur mon méat urinaire. Tous mes muscles sont contractés à bloc « Pauvre petite fille qui a envie de faire pipi ! » Son comportement métonne, elle qui avait été si douce et prévenante tout à lheure. 

Enfin, Lisette revient avec les cafés. Au milieu de son plateau, une grande soupière en argent est posée, de façon incongrue, parmi les tasses. Sans se départir de son style, elle sert les trois femmes, puis dépose ma tasse devant moi.

« Merci Lisette. À ta place maintenant. »

« Bien, Madame. » Elle se saisit de la soupière, en ôte le couvercle et sagenouille à mes pieds.

« Allez, bois vite ton café et tu pourras te soulager. Je tautorise à te servir de tes mains pour aller plus vite. »

« Merci Madame. » Jai puisé dans mes forces ultimes pour employer un ton respectueux et ne pas trahir mon impatience. Ca nest pas le moment de la faire changer davis.

Précipitamment, je porte la tasse fumante à mes lèvres. Le café est bouillant. Je nai pas le temps de le laisser refroidir. Mes lèvres et ma langue vivent un enfer, tandis que je macquitte de cette dernière épreuve sans aucune distinction. Soudain, deux mains se posent entre mes genoux et les écartent très largement. Lisette sest glissée entre mes jambes. Leffet de surprise a failli me faire lâcher un jet durine.

« Surtout, suis bien toutes mes instructions. » Me dit-elle de sous la nappe. « Recule ton fauteuil dun mètre et avance-toi le plus au bord possible. »

Prête à tout pour en finir avec ma torture, je mempresse dobéir. Les trois femmes se sont levées et sapprochent de nous. Lisette place la soupière entre mes jambes, tout contre mon sexe imberbe. De ses coudes, elle pousse mes genoux, mécartelant presque en position de grand écart.

Enfin, je comprends où elles veulent en venir. Le repas épicé, leau pétillante, tout cela est prémédité. Je vais devoir uriner dans la soupière devant tout le monde. Mais mon envie est tellement forte que je ne peux résister une seconde de plus ?

Cest alors que la petite bonne place sa bouche contre mon sexe…

« Cest bien ma fille, juste à temps semble-t-il. » La voix grave de Madame me paraît irréelle, tant je suis abasourdie par le comportement de Lisette. Ses lèvres sappuient fortement contre mon sexe  et je la sens effleurer ma corolle du bout de la langue. Une onde formidable de plaisir commence à éclore entre mes cuisses Quelques gouttes de pipi méchappent. Lisette les avale sans coup férir.

« Allez, Sandrine. Cest lheure de la délivrance ma chérie. » Sa main remplace celle de la doctoresse.

Partagée entre honte et plaisir, je mabandonne avec un soulagement salvateur dans la bouche de la petite bonne.

« Nen perds pas une goutte, ma fille. Si jamais tu taches le tapis… »

La menace, restée en suspens, semble galvaniser Lisette. Elle applique ses lèvres encore plus hermétiquement contre ma vulve. Le bruit de ma miction, étouffé par sa bouche, est recouvert par celui de sa gorge. Elle avale à grandes gorgées mon urine si longtemps contenue.

Jamais je naurais pu imaginer vivre un évènement aussi dégradant et excitant à la fois. Je narrive pas à détacher mes yeux du visage de la soubrette. Les yeux fermés, concentrée sur sa tâche, elle fait son possible pour ne pas perdre le rythme. Mais il y a trop longtemps que je me retiens et le débit de ma miction est trop puissant. Rapidement, je constate quelle est dépassée par le flot que jexpulse avec force dans sa bouche. Ses joues se gonflent. Chaque gorgée lui fait prendre du retard. Visiblement, elle na pas le temps de respirer.

Au prix dun effort considérable, je parviens à interrompre le jet de pipi. Ma vessie est moins douloureuse. Ça lui laisse le temps de reprendre son souffle. Il était temps. Au même moment, Lisette émet une quinte de toux. La pauvre petite a avalé de travers. Un peu durine sécoule de ses narines.

« Cest déjà terminé ? » Me raille Madame. « Ça ne valait pas la peine de faire une telle comédie ma fille. »

Je lève des yeux implorants vers elle. À côté delle, lasiatique a écarté les pans de sa blouse blanche pour glisser sa main entre ses cuisses. Un peu plus loin, Christelle tient un caméscope et immortalise notre performance sans en perdre une miette. Elle sapproche de nous et saccroupit à côté de moi. Je limagine faisant des gros plans sur mon visage, mon sexe et la bouche de Lisette.

Une décharge de plaisir traverse mon clitoris. La soubrette sest reprise, elle me lèche avec gourmandise, comme pour me remercier de ma prévenance.

« J… Jai enc… encore envie. » Parviens-je à articuler avec difficultés.

« Et bien. Quest ce que tu attends petite idiote ? »

Je me lâche à nouveau. Le jet, tout aussi puissant quauparavant, percute la gorge de la petite bonne avec force. Je me demande comment elle fait pour ne pas en mettre partout. Visiblement, elle est rompue à ce genre dexercice.

Il ma fallu minterrompre deux autres fois, pour les mêmes raisons. lorsque mon envie commence à faiblir, après ce qui ma paru durer une éternité, Lisette recommence à me lécher avidement. Piteusement, je gémis sous lassaut des vagues de plaisir qui se répercutent jusquau bout de mes seins. Je mimagine, à travers le viseur de la caméra, obscène, les cuisses largement écartées, bras croisés dans le dos, le visage ravagé par la montée de la jouissance. Cette pensée me fait leffet dun coup de fouet et porte mon excitation à son comble. Un torrent de lave en fusion menace dexploser dans mes muqueuses gorgées de sang.

Je suis au bord de lorgasme. Ma source sest tarie. Seule la langue de Lisette me relie à la réalité. Des vagues de plaisir se succèdent à un rythme infernal. Mes jambes et mes bras commencent à sengourdir quand, soudainement, sur un geste de Madame, Lisette sinterrompt.

« Non !!! » Le cri du cœur. La frustration est trop forte. « Continue, ne tarrête pas, je ten supplie !!! » Par réflexe, ma main droite vient remplacer sa bouche, irrémédiablement attirée par mon sexe en émoi. Tout en moi réclame désespérément cet orgasme fabuleux quelle vient de "court-circuiter".

Un coup sec de cravache, sur ma main, me fige dans cette position. « Ca ma fille, cest hors de question. » La voix de Madame vibre de colère. Règle n°1 : Cest moi et moi seule qui décide quand tu peux avoir du plaisir. Te caresser sans ma permission constitue une faute très grave…

Je reprend contact avec la réalité. Je me sens prise en faute. Mes sentiments se mélangent. Dun côté, jai limpression davoir été dépossédée dun bien inestimable. Mais dun autre, un sentiment de dégradation profonde me culpabilise au plus haut point. Un vide abyssal occupe mon esprit. Jamais, depuis ma plus tendre enfance, lidée davoir mérité une punition ne métait apparue avec autant dévidence.

« Tu nas pas honte, espèce de sale vicieuse. Prendre du plaisir en urinant dans la bouche de ma bonne. Où te crois-tu donc ? Dans un lupanar ? »

Son humeur massacrante me blesse terriblement. Ses yeux expriment la colère avec encore plus de vigueur que ses paroles. Jai le sentiment davoir commis un acte irréparable.

« Si jamais cela devait se reproduire, je donnerais carte blanche à Christelle pour soccuper de toi pendant 24 heures. » Lidée, terrorisante, dêtre torturée à laide dun briquet simposa à mon esprit.

« Sors de là-dessous, toi ! » Ordonne t-elle sèchement. « La table ne va pas se débarrasser toute seule. »

En moins de temps quil nen faut pour le dire, la soubrette se tient debout devant sa patronne.

« Christelle, vérifie quelle na pas sali. » Son ton ne souffre pas la contradiction. Sans un mot, la rousse se précipite. Il est évident que personne dans la maison ne souhaite affronter son courroux.

« Quant à toi, je me demande si je ne vais pas te renvoyer chez toi. »

Un coup de massue naurait pas eu deffet plus désastreux. Lenvie duriner qui mavait torturée pendant tout le repas nétait rien en comparaison de cette menace. Dans une circonstance normale, jaurais dû être heureuse de cette issue. Jaurais dû me réjouir de retourner à ma vie antérieure, mes parents, mes amies, le lycée. Mais voilà, tout avait changé. Mes priorités sont tout autres. Lidée dêtre chassée comme une malpropre, dêtre rejetée par cette femme mest, tout à coup, insupportable. Pas un instant, malgré tout ce que javais enduré depuis que je fréquentais cette femme, je navais envisagé pareille possibilité.

« Non ! » Le cri du cœur. « Je vous en supplie, Madame, ne faites pas ça. »

Quelle espèce de monstre de foire avait-elle fait de moi pour que je prenne tant de plaisir à me faire humilier, maltraiter et que jen redemande.

« Et pourquoi ne le ferais-je pas ? Quelle misérable raison peux-tu me donner pour me donner envie de te garder avec moi ? Tu as passé près de deux jours ici, nourrie, logée et blanchie. Tout cela représente des dépenses petite sotte. Serais-tu idiote au point de croire que le dîner de ce soir est tombé du ciel ? Il y en a, au bas mot, pour Quatre mille Euros. Et je ne compte pas le service. Comment comptes-tu me dédommager de tous ces frais ? »

La crise de larmes. « Tout ce que vous voudrez, Madame, je ferais tout ce que vous voudrez. Ne me rejetez pas. Pitié. » Dis-je en sanglotant.

« Tout ce que je voudrais ? Mais tu fais déjà tout ce que je veux, espèce de dévergondée. Regarde toi. Avec ton rimmel qui coule, on dirait une traînée. Que veux-tu que je fasse de toi ? »

« P… Pu… Punissez m… Punissez-moi si vous voulez mais je vous en prie… N… Ne me renvoyez pas. »

Elle marque un silence. « Il est clair que tu as mérité une punition… » Pas un bruit ne vient troubler sa réflexion. Seuls mes reniflements retentissent lamentablement. « Je veux bien être magnanime. Nous pouvons peut-être trouver un arrangement, toi et moi… » Elle sinterrompt à nouveau. « Je te propose une période dessai de… Il est huit heures du soir… Disons que je te garde à lessai pendant vingt heures. Nous ferons donc le point demain après midi à quatre heures précises. Quen penses-tu ? »

Je me jette à ses pieds. Des larmes de soulagement se mêlent à celles de mon chagrin. « Je vous remercie Madame. » Humblement, je pose ma joue contre sa botte. Sa mansuétude me remplit de bonheur. Elle recule son pied opposé dans un geste dinvite. Avec reconnaissance, je couvre de baisers le cuir verni quelle daigne mettre à ma disposition.

« Attention, jeune fille. Il ne sagit pas dune décision à la légère. Au cours des vingt prochaines heures, il ne sera pas question de changer davis. Quelles que soient les difficultés que tu rencontreras. Nous sommes bien daccord ? »

« Oui, oui Madame. Je vous promets que vous ne le regretterez pas. »

« Bien évidemment, tu seras punie pour ton inconduite. Es-tu sûre de pouvoir tenir tes engagements ? »

« Oui Madame. Gardez-moi près de vous sil vous plaît. »

« Bon, jen ai presque terminé, il faudra aussi que tu sois parfaitement obéissante. Cest-à-dire que non seulement, tu exécuteras tous mes ordres, mais en plus tu devras le faire avec enthousiasme. Je veux te voir prendre plaisir à tout ce que jexigerai de toi. Au moindre signe de refus, au moindre manque dardeur de ta part, notre marché serait aussitôt rompu. »

« Je ferai tout ce que vous voudrez Madame. »

« Bien, lincident est clos. Lisette, ta punition est terminée. Quand tu auras fini de débarrasser, tu retrouveras Sandrine dans le bureau. Christelle a quelques formalités administratives à régler avec elle. Ensuite vous irez vous faire belles et vous mattendrez toutes les deux à vingt deux heures précises devant la piscine. »

« Comme vous voudrez, Madame. »

La rouquine sapproche de moi, attache une courroie de cuir à mon collier et mentraîne à sa suite, en laisse. Nous suivons le long couloir. Elle est plus grande que moi et avance dun pas décidé, mobligeant à trottiner pour la suivre. A sa taille, pend une cravache qui bat contre ses mollets à chaque pas. Petit à petit, je me remets de mes émotions. Quelles peuvent être ces mystérieuses formalités administratives ? Nous pénétrons dans la pièce dans laquelle je lai vue la première fois.

« Assieds toi là. » Mordonne-t-elle en me désignant un des fauteuils placés face au bureau. « Mains dans le dos, cuisses écartées. »

Elle prend place, face à moi. Le bureau, entièrement en acajou, est gigantesque. A chacune de ses extrémités, est disposé un écran plat. Parfaitement à son aise, elle sempare dune souris et manipule les fichiers pendant quelques instants. Je lobserve. Malgré  son air sévère, elle a un beau visage et ses cheveux courts lui donnent une allure masculine. Ses yeux verts sont vifs. Elle se penche et saisit un document qui vient de surgir silencieusement dune imprimante située sous le bureau.

« Quest-ce que tu regardes ? »

Prise en faute, je baisse les yeux. Je nai encore jamais vu cette femme sourire. Son visage mince et austère ne semble jamais se départir de lair strict quelle arbore en me fixant.

« Je tinterdis de lever les yeux sur moi. Compris ? » Son ton agressif me fait frissonner.

« Oui, Madame. »

« Oui qui ? »

« Oui, Christelle. »

« Je préfère ça. » Se désintéressant totalement de moi, elle croise ses pieds sur le bureau et commence à parcourir le document. Sa courte jupe en cuir noir dénude une grande partie de ses longues jambes gainées de nylon foncé.

« Monte sur le bureau et mets toi à quatre pattes. Position n°5. »

Une bouffée de chaleur me monte au visage. Jescalade limmense bureau. Les écrans sont tant éloignés lun de lautre que je pourrais métendre de tout mon long entre eux. Mes pointes de seins se tendent.

Elle se replonge dans sa lecture. Ses pieds reposent contre les miens. Non sans appréhension, jécarte docilement mes fesses. Un souffle dair frais se faufile dans mon intimité, ravivant la sensibilité de mon clitoris.

« Pas comme ça, petite vicieuse ! Face à moi. »

Rouge de honte, je pivote sur mes genoux, sans lâcher mes fesses. Mes tétons sont durs comme du bois. Je me retrouve à quelques centimètres de ses escarpins rouges à talons aiguilles. Ses jambes, gainées de nylon noir hypnotisent un moment mon regard.

« Penche-toi mieux que ça. »

Cramponnée à mes fesses, jappuie mon menton contre la surface polie. Ses pieds se déplacent et viennent sappuyer contre mon visage. Une odeur de cuir et de transpiration mêlés pénètre mes narines. Avec un petit rire narquois, elle frotte la semelle de son pied gauche contre ma joue droite. Le contact rugueux est désagréable. Une goutte de transpiration ruisselle de mon front et glisse le long de mon nez, provoquant une démangeaison que je peine à contenir. Du bout de sa cravache, elle tapote ma joue droite. Mon esprit se brouille. Entre mes fesses écartelées, le courant dair me fait éprouver une sensation glacée, me faisant réaliser à quel point mon intimité est humide. Un coup de cravache plus sec que les autres me force à tourner la tête. Je me retrouve face à ses escarpins. Su leur dessus évasé, des ouvertures révèlent le nylon noir qui gaine ses pieds.

Lodeur devient entêtante. Cette femme sent des pieds.

« Embrasse mes orteils. »

Je surmonte ma répugnance et pose mes lèvres sur son gros orteil. L'effluve est forte, le nez collé à ses escarpins, je respire avec dégoût cette fragrance humiliante ; cuir, vieux fromage et transpiration mélangés. Lèvres appuyées sur le nylon noir, je dépose baiser après baiser sur le pied de ma tourmenteuse. La rousse ne profère pas un son. Seuls, le cliquetis de sa souris et le ronronnement de limprimante expulsant imprimé après imprimé percent le silence de la pièce. Un besoin irrésistible sempare de moi. Une envie impérieuse de glisser mon doigt entre les lèvres de mon sexe. À la torture, mon souffle saccélère. Lhorrible odeur de pieds simprègne dans mes narines. Discrètement, mon index progresse au cœur de mon intimité détrempée. Jamais, au grand jamais, je nai ressenti un tel désir.

« La semelle, maintenant. »

Jobéis servilement en tendant désespérément mon doigt pour atteindre mon clitoris impatient. Ses chaussures sont poussiéreuses et le contact avilissant du cuir rêche et usé ajoute à mon humiliation. Lorgasme, si longtemps contenu, monte brusquement au creux de mes reins, menaçant de déferler en moi, avec la puissance dun torrent ayant rompu ses digues. Du bout de longle, jeffleure mon petit appendice en feu.

Soudain, une douleur fulgurante explose au milieu de mon dos.

« Qui ta permis de te tripoter ? Petite cochonne. »

La douleur, ajoutée à la surprise, sont telles que je me redresse en grimaçant. Un nouveau coup me scie la hanche gauche. Je sursaute en tendant mes mains devant moi, dans un geste dérisoire de protection. Mes yeux se noient de larmes.

« Est-ce que je tai demandé darrêter ? Embrasse ma semelle immédiatement. » Dit-elle en armant une nouvelle fois son bras.

Terrorisée, je mempresse de me remettre à louvrage, ongles crispés sur mes fesses. Elle na pas bougé, se contentant de me flageller avec toute la force dont elle disposait. La douleur cuisante relègue le désir qui me taraude aux tréfonds de ma libido.

« Petite didiote ! » Rajoute-t-elle dun ton méprisant. « Tu croyais que je ne me doutais pas de ton petit manège ? Sache quaucun de tes faits et gestes ne peut méchapper. Tiens, regarde par ici. »

De sa cravache, elle me tapote la joue droite pour me faire tourner la tête. Sur ma gauche, un gros plan de mon visage occupe tout lécran. La définition est telle que je distingue mes larmes. Mon maquillage a coulé. Un clic, et limage de mon dos se substitue à la précédente. Une estafilade rouge, boursouflée, tranche avec la blancheur de ma peau, visible comme le nez au milieu de la figure.

« Madame va être furieuse contre toi. Je naimerais pas être à ta place quand elle va savoir ça. »

Cette nouvelle révélation me plonge dans un abyme de perplexité. Je comprend mieux linquiétude de Lisette quand elle redoutait les caméras dans linfirmerie et les douches. Big-Brother is watching you…

« Tout le manoir est sous surveillance électronique. Tu es filmée en permanence et tout est enregistré sur disque dur. Je visionne tous les fichiers avant de les sélectionner pour Madame. Le moindre manquement sera implacablement châtié avec la plus grande sévérité. Jattends avec impatience quelle te confie à mes bons soins. Jai hâte de mamuser avec ton joli petit corps de vicieuse. »

Un immense désespoir menvahit. Mon dos et ma hanche me font extrêmement souffrir. Je mimagine, nue, entravée et écartelée, livrée aux pires tortures que cette femme sadique pourrait minfliger. Mon sang se glace. Une fois, elle ma torturée avec un briquet… Jai eu des cloques pendant plusieurs jours… Le souvenir des paroles de Lisette me fait leffet dune douche froide. Tout mon corps se couvre de chair de poule. 

« Tiens. » Dit-elle en me tendant un imprimé à entête de lagence de mannequins. « Lis ça. » 

ANGELS

Mannequins




Nom :

Prénom :

Adresse :




                       Par la présente, jautorise toute personne, mandatée par, ou travaillant pour lagence "ANGELS Mannequins" à me photographier et à me filmer quel que soit le procédé utilisé. De la même manière, jautorise Madame Irène de Villemonble, Duchesse de Villemonble, représentante et directrice générale de lagence : "ANGELS Mannequins" à exploiter mon image sous quelque forme que ce soit y compris commerciale. En rémunération de ces services, je reconnais bénéficier et avoir bénéficié du soutien financier et moral de la Duchesse de Villemonble à qui je donne tous pouvoirs pour gérer ma carrière et  mener notre relation, quelle soit professionnelle ou privée comme elle lentend. En aucun cas, je ne me pourrais me retourner contre elle ou lagence "ANGELS Mannequins", quelle que soit lissue de cette relation.

Je certifie être majeure et consentante, en pleine possession de mes moyens et agir en connaissance de cause.





Fait à                                le


Signature




« Lis à voix haute, remplis les rubriques et signe. » Dit-elle en me tendant un magnifique stylo de marque. « Dépêche-toi, nous nallons pas y passer la soirée. »

Elle se lève et me contourne. Du bout des ongles, ses doigts effleurent les marques de cravache quelle ma infligées. Malgré moi, je me met à geindre piteusement.

« Contente toi de lire au lieu de gémir comme une petite chienne. »

Je continue ma lecture avec le sentiment dêtre revenue sur les bancs de lécole, confrontée à une institutrice tyrannique. Sa main descend sur mes fesses et les caresse longuement, délicieusement, avant de saventurer entre elles.

« Tu mouilles comme une fontaine. »

Un coup dœil sur lécran me révèle mon visage, rouge pivoine. Du bout de longle, elle agace longuement mon anus pendant que je macquitte de ma tâche. Dune simple signature, je viens de donner tous pouvoirs à Madame de Villemonble pour utiliser comme bon lui semble toutes les vidéos compromettantes quelle a fait de moi.

« Bien. Ce nest pas trop tôt. » Dit-elle en marrachant limprimé des mains. « Nous nen avons pas terminé pour autant. » Après sêtre rassise tranquillement dans son fauteuil, elle me tend une pile de documents et un classeur. « Tourne-toi dans lautre sens et classe les dans les pochettes pendant que je vérifie si tu nas pas fait derreur. »

Le classeur est rempli de pochettes transparentes. Je me retourne et me prosterne pour accomplir le travail. Je dois prendre les feuilles une par une et les ranger à tour de rôle. Il y en a une bonne centaine. Sur chacune delles, figure une description minutieuse des obligations auxquelles je devrais me soumettre, les interdictions qui me sont imposées, les différentes positions que je devrais adopter à la demande, les tenues qui me sont autorisées et celles qui me sont interdites.

Pendant ce temps, elle promène sa cravache dans mon entre fesses, samuse à explorer mon intimité du bout des doigts. Ces manipulations me troublent et plusieurs fois, je laisse échapper une feuille. Maladresse aussitôt sanctionnée par un coup de cravache distrait ou une claque sur les fesses.

« Ce que tu peux être maladroite. À croire que tu le fais exprès pour être punie… »

Que simagine-t-elle ? Je fais de mon mieux pour accomplir ma besogne le plus rapidement possible mais létat dexcitation perpétuelle auquel elle me réduit mempêche de me concentrer correctement. Parfois, elle introduit ses doigts à lentrée de mon sexe ou de mon anus. Ou bien, sadiquement, elle frotte très lentement ses ongles contre mes muqueuses, samusant à me griffer légèrement. Mais la douleur nest pas au rendez-vous, mon désir est si fort que mes sécrétions me préservent du supplice en lubrifiant mes chairs.

Les dernières feuilles constituent un contrat de soumission, qui sétale sur une dizaine de pages. Je nai pas le temps de le lire.

« Donne-moi ça. » Me dit-elle, une fois mon travail terminé.

Elle range le classeur dans un tiroir et se saisit de ma laisse. Dun geste sec, elle me fait descendre du bureau et, sans un mot, mentraîne hors de la pièce.



À venir : Première soirée avec Madame.



perverpeper@perverpeper.com

Vous pouvez trouver les illustrations sur mon site : http://www.perverpeper.com

Histoire de Sandrine (5)


Par Perverpeper le 11/08/08



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Synopsis : Sandrine est une jeune lycéenne. Quelques jours après avoir fêté ses 18 ans, alors que le baccalauréat nest plus quà quelques semaines, elle est enlevée par une femme richissime qui linitie aux peines et aux joies de la soumission.


La meilleure façon de faire tourner la tête à une femme, cest de lui dire quelle a un beau profil.

Sacha Guitry


Cest seulement en côtoyant lexcès quon trouve la liberté

D. A. F. Marquis De Sade


Chapitre 5 : Première soirée avec Madame.


Protagonistes :

Sandrine :        Jeune lycéenne âgée de 18 ans depuis quelques jours.

Madame :        Jolie blonde dune quarantaine dannées. Duchesse de Villemonble et Maîtresse de Lisette.

Lisette :        Petite soubrette vicieuse, dune vingtaine dannées, au service de Madame depuis quelques années.

Christelle :        Âme damnée de Madame. Elle fait office de chauffeur et prend beaucoup de plaisir à faire souffrir.

Ghislaine :        Amie de Sandrine.

Sylvie :        Amie de Sandrine

Lee :                Doctoresse, amie de Madame



Nous longeons le couloir et atteignons une partie de la maison que je ne connais pas. Après mavoir fait traverser une grande pièce faisant plus penser à une cuisine de collectivité quautre chose, elle me fait bifurquer à gauche, encore un couloir. Elle sarrête et me désigne une porte close du doigt.

« Position n° 1. Attends-moi là. »

Et elle mabandonne comme un objet insignifiant, agenouillée face à la porte. Pas un bruit ne me parvient à part le claquement de ses talons décroissant sur le marbre qui recouvre le sol. Un peu inquiète, je me demande ce quelle me réserve ; je me fais limpression dêtre une petite fille que lon vient de punir en la faisant mettre au piquet. Mon désir subsiste entre mes cuisses, obsédant. Honteusement, je me remémore le plaisir trouble que jai ressenti en me prosternant contre ses pieds, à renifler leur odeur, cette effluve répugnante qui aurait dû me dégoûter, mécœurer. Pourtant, contre toute attente, jen garde le souvenir dun plaisir nouveau et fascinant. Comment un tel relent a-t-il pu me procurer une quelconque excitation sexuelle ? Depuis mon enlèvement, jai été confrontée à des perversions que je naurais jamais imaginé possibles. Et chaque fois, jai été trahie par mon corps et mes sens. Jai sombré dans un tel état de dépravation que la simple idée de renoncer à tout ça me fait froid dans le dos. Comment ai-je pu en arriver là ?

Un bruit de pas minterromps dans mes pensées, faisant naître au creux de mes reins, un frisson qui chemine lentement le long de ma colonne vertébrale. Mes pointes de seins en deviennent douloureuses.

« Garde la position. Lisette va venir te chercher. » Et elle continue son chemin, me laissant seule, désemparée. Soudain, limage de ma mère simpose à moi. Les événements ce sont succédés avec une telle intensité que, pas un instant, je nai pensé à mes parents. Ils doivent être morts dinquiétude. Peut-être même que la police me recherche…

« Christelle ! Sil vous plaît… »

La rousse pivote sur ses talons et revient vers moi.

« M… mes… mes parents. Ils doivent sinquiéter. »

Prenant son temps, elle sapproche et saccroupit à côté de moi. Son souffle caresse ma nuque et son parfum vient agacer mes narines, accroissant mon désir. Du bout de longle gauche, elle relève mon menton me forçant à tourner la tête vers elle.

« Ne tinquiètes pas pour eux. Tu comprendras en temps utile. »

Ses lèvres sont à quelques centimètres des miennes. Son regard perçant semble lire mes émotions comme dans un livre ouvert.

« M… mais… la police ? »

« La police ? » Demande-t-elle en ponctuant ses paroles dun rire moqueur. « Pourquoi veux-tu que la police sintéresse à une petite vicieuse, nymphomane de surcroît, comme toi ? »

Je blêmis. Elle se saisit de mon téton gauche et le fait rouler entre le pouce et lindex de sa main droite. Je sursaute. Lentement, sadiquement, ses doigts se resserrent comme un étau sur ma chair tendre.

« Parce que tout le monde ici sait que tu nes quune petite nymphomane vicieuse, nest-ce pas Sandrine ? »

Je baisse les yeux. La pression de ses doigts saccentue, renforcée par une lente torsion douloureuse.

« Je tai posé une question. »

Un gémissement de souffrance séchappe de ma gorge. « Oui. » Ma voix enrouée peine à franchir mon larynx.

« Oui qui ? » Susurre-t-elle sadiquement contre mon oreille en tordant de plus belle.

« Oui Christelle ! » Dis-je en réprimant un cri de douleur.

« Bien. Maintenant, je te le répète pour la dernière fois : Si tu madresse encore une fois la parole sans y avoir été invitée, je me ferais un plaisir de corriger tes jolis petits seins avec le plus grand raffinement. »

Sur ce, elle me tourne le dos et mabandonne, pantelante, le souffle coupé, effondrée contre la porte.

« Sandrine. »

La voix douce de Lisette. Elle se tient derrière moi et se penche pour se saisir de ma laisse.

« Viens, faut quon aille se préparer. »

Derrière la porte face à laquelle jétais agenouillée, souvre une salle de bain superbe. Entièrement en marbre, ses dimensions raisonnables tranchent avec la démesure des différentes pièces que jai visité auparavant. Ici, l'agencement classique tranche avec la débauche de luxe à laquelle jai été confrontée jusquà maintenant. Au fond de la pièce, une vaste douche en occupe toute la largeur, abritée derrière une vitre qui protège des projections deau. Sur la droite, une double vasque entièrement en marbre est dressée contre un grand miroir qui reflète une grande partie de la pièce. De lautre côté, en face, une table à maquiller fait presque toute la longueur du mur, agrémentée, elle aussi, dun miroir de même dimensions que son vis à vis. Enfin, un fauteuil rigoureusement identique à ceux quon trouve dans les salons de coiffure, trône face au meuble.

Le jour commence à décliner. Elle actionne la lumière et, un peu partout, des spots sallument, inondant la pièce de lumière et faisant monter la température de quelques degrés.

« Déshabille-toi vite, il nous reste quune petite heure pour nous préparer. »

Rapidement, elle ôte ses vêtements. Je limite en lobservant. Nos regards se croisent dans la glace.

« Comment que tu me trouves ? » Demande-t-elle en quittant ses bas.

« T… très jolie. » Fais-je en rougissant. « J… je voulais te présenter mes excuses pour tout à lheure. »

« Quoi donc ? »

« Ben… Tout à lheure… Tu sais, à table… »

« Ah. Quand jai bu ta pisse ? »

Son langage me choque.

« Oui… »

Elle ramasse nos vêtements et les mets dans une corbeille visiblement prévue pour le linge sale. « Tu sais, tas pas à texcuser pour ça. Jai adoré. »

« M… mais… »

« Madame aime bien me le faire. Quand elle maccepte à dormir avec elle, le matin, je dois boire sa pisse quand elle se réveille. »

Effarouchée par ses propos, je la rejoins timidement sous la douche. Sans ses talons, cette fille est minuscule. Je fais presque une tête de plus quelle. Mince à lextrême, ses petits seins font penser à ceux dune adolescente. Curieusement, ses tétons, démesurés tant ils sont proéminents, ressemblent au contraire à ceux dune adulte. Je navais pas remarqué quand elle mavait exhibé ses marques de coups que chacun dentre eux était orné dun petit anneau le transperçant en son milieu. Son ventre plat et musclé avoisine une taille étonnamment fine. Entre ses cuisses plutôt bien proportionnées, un troisième anneau dépasse des lèvres de son sexe glabre. Javais déjà lu ou entendu parler doriginaux se faisant faire un "piercing" sur le sexe ou les seins mais je nen avais encore jamais vu de mes propres yeux.

Son corps enfantin et le naturel avec lequel elle profère ces paroles vulgaires la font ressembler à une adolescente attardée.

« Tu sais, cest pas le pire. » Ajoute-t-elle en simmergeant sous la douche.  « Avec Christelle, y-a pas que sa pisse que je dois me taper… »

« Comment ça ? » Je nose comprendre ce quelle mannonce. Son ton est aussi détaché que si elle parlait de la pluie et du soleil.

Je lobserve savonner son corps juvénile. Ses mains enduites de savon frottent énergiquement les traces violettes des précédentes corrections qui ne semblent plus la faire souffrir.

« Ben, avec elle cest aussi le reste que je dois avaler. Au début, jai eu du mal à my faire. Mais maintenant ça va. Je suis au bord de prendre mon pied quand ça arrive. »

Abasourdie, je la regarde en restant interdite. Elle frotte tout son corps, népargnant que le bas-ventre.

« Ben quest ce que tas, on dirait une statue. Magne toi si tu veux pas quon soye à la bourre. »

Leau a un effet terriblement relaxant, jy resterai des heures. Intriguée quelle ait  renoncé à se savonner lentrecuisse, je lui demande si ça la brûle beaucoup en désignant son sexe tumescent.

« Non, plus maintenant, mais quest ce que ça peut me gratter. Madame veut que ça soye toi qui me nettoie. Regarde, je dois être vachement irritée. »

Poussée par la curiosité, je magenouille à ses pieds. Leau ruisselle entre ses seins, coule sur son ventre et finit en formant un petit filet entre ses jambes. Elle sécarte des deux mains et exhibe son sexe de façon obscène. Son pubis est aussi rouge que sil avait été exposé à un coup de soleil. Ses chairs intimes ont la couleur dun morceau de viande crue sur létal dun boucher. De nombreux petits dépôts rosâtres, probablement des résidus de sauce piquante, sont répartis un peu partout entre le haut de son pubis et son anus. Une odeur à la fois poissonneuse et épicée pénètre mes narines. Son sexe a macéré pendant tout le repas dans cette mixture. Je nose imaginer à quel point lirritation doit la tourmenter.

« On dirait que tu as pelé. »

« Oui, ça fait toujours ça. Javais une trouille terrible quelle men remette une couche après le repas. Allez savonne moi, jen peux plus. »

Je fais couler une noix de gel douche sur son pubis et, après men être enduit lindex, je le fais glisser avec précaution dans louverture de son sexe. Une plainte me fait faire marche-arrière précipitamment.

« Non continue, cest bon. »

Elle se cambre et pousse son bassin vers moi dans un geste dinvite sans équivoque. Délicatement, je maventure à nouveau dans ses chairs dévastées.

« Ouiiii, vas-y. »

Cette fois-ci, son ton ne mabuse pas. La douleur que je lui inflige en touchant ses chairs boursouflées lui donne du plaisir. Du plat de la main, jenduis toute son intimité de savon et la frotte longuement, davant en arrière, agaçant au passage son clitoris turgescent qui pointe comme un petit membre en érection. Mon excitation augmente en même temps que la sienne et ses plaintes du début ne tardent pas à se transformer en gémissements de plaisir.

« A lintérieur aussi. »

Sa voix nest plus quun souffle. Délayé par leau qui ruisselle sur son corps, le savon coule le long de ses cuisses, teinté de rose. Lidée que ça pourrait être du sang meffleure, mais je ne lui accorde aucun crédit. Délicatement, je présente mon index à lentrée de son vagin.

« Ouiiii, comme ça. »

Ses gémissements se sont transformés en râles. Je fais pénétrer mon doigt jusquà la garde avant de le ressortir, puis de le réintroduire plusieurs fois. Parfois je fais une halte au plus profond de son sexe offert, me délectant des spasmes de plaisir que ça lui cause. Ses muscles, dune tonicité étonnante serrent mon doigt avec force, comme pour lempêcher à jamais de ressortir. Un jus rougeâtre coule le long de mon poignet. Son corps se tend comme la corde dun arc.

« Stop, arrête-toi. »

Son ordre me surprend autant quil me tétanise.

« Si je jouis, Madame va métriper. Lautre côté maintenant. »

Elle se retourne brusquement et me présente deux petites joues, parfaitement rondes et proportionnées, sans une once de graisse, séparées par une entaille profonde qui dévoile de façon obscène son intimité la plus secrète. Là aussi, de nombreuses traces violettes sentrecroisent, recouvrant lintégralité des deux hémisphères. Des deux mains, elle tire sur ses fesses, mexposant intégralement sa région anale. La similitude avec le devant est surprenante. Son entre fesse nest que rougeurs et boursouflures, comme si une crise durticaire locale sy était subitement déclarée. Les restes de la sauce épicée ont noirci et forment quelques petits dépôts écœurants tout autour de son sphincter. Le jet de la douche noie la raie de ses fesses entraînant une bonne partie de ce qui y déborde.

« Allez Sandrine, vas-y ! »

Son autorité à raison de mes derniers scrupules. Jeffleure un instant la muqueuse enflammée, puis, encouragée par son absence de réaction, je menhardis et, dun mouvement circulaire, applique le savon autour de son anus. Ses mains écartèlent les joues de son derrière à les arracher. Son rectum palpite comme la bouche dun poisson en mal doxygène, souvrant et se refermant convulsivement. Cest sans aucune difficulté que mon doigt se fraye un passage au cœur de ses entrailles.

« Mmmmm… Cque cest bon. »

Un dernier sursaut de pudeur me tourmente. Je suis à genoux derrière une jeune femme que je ne connais pas depuis une semaine. Elle est courbée devant moi et sécarte les fesses à deux mains pour livrer passage à mon index que jai enfoncé dans son anus jusqu'à la jointure des première et deuxième phalanges. Un voile de honte me met le feu aux joues. Paradoxalement, au même instant, mon désir na jamais été aussi fort. Perversement, jaccentue la pression de mon doigt. Ma deuxième phalange franchit la barrière élastique, récompensée par un nouveau râle de plaisir.

« Fais tourner ton doigt pour lenfoncer plus loin. » Me conseille-t-elle.

Je dois être complètement folle, incapable de contrôler mon excitation, jenfouis mon index jusquà la garde dun geste bref.

« Ouiiii… tourne le encore. »

Au bord de la frénésie, je fais pivoter mon doigt dans tous les sens.

« Stop, ça suffit. Ressors-le maintenant. »

Elle doit avoir quelque hôte indésirable au fond de ses intestins car, à sa sortie, le bout de mon index comporte, en plus de la mixture corrodante, quelques traces suspectes, marron foncé, qui ce sont glissées sous mon ongle et dont je ne doute pas quil sagisse de ses excréments. Au bord du dégoût, je mempresse de me rincer sous le jet.

« Ca me gratte encore. » Dit elle en se rinçant. « Dommage quon ait pas plus de temps. » Elle sort de la douche pour sexaminer dans le miroir. « Pas étonnant que je suis toute rouge. »

Je me lave en profondeur, étonnée quelle nen fasse pas de même. Elle ma ôté ma laisse avant dentrer dans la douche mais le collier me gêne énormément. Sec, jarrivais à loublier, mais maintenant, alourdi par lhumidité, chaque mouvement me rappelle sa présence.

« Grouille toi, on a plus quune demi-heure et faut encore que je te coupe les cheveux. »

Stupéfaite, je me suis immobilisée sous la douche.

Assise devant la coiffeuse, elle métudie à travers le miroir en enfilant une nouvelle paire de bas.

« Cque tes mignonne avec tes couettes. Dommage que Madame nen veut plus.  Moi jaime bien. »

Ruisselante deau, je sors de la cabine.

« Pas le temps de tessuyer. Met-toi là. »

Elle désigne le fauteuil quelle vient de quitter. Ses talons affinent sa silhouette, la faisant presque paraître maigre. Je prend place devant la grande glace avec limpression de me trouver chez un coiffeur dun genre très particulier. Son reflet me renvoie limage  dune poupée obscène grandeur nature. Elle a remis sa coiffe et son porte-jarretelles qui, avec les bas et les escarpins dégagent un parfum dinterdit troublant. Le mouvement que fait le fauteuil en descendant me fait tressaillir. Il est équipé dun vérin commandé électriquement qui lui permet den ajuster précisément la hauteur.

Armée dune longue paire de ciseaux, elle commence à tailler dans ma chevelure. Devant mon air inquiet, elle tente de me rassurer. « Tinquiète pas, Madame a très bon goût. » Son visage exprime une profonde adoration. « Si elle te préfère avec les cheveux courts, cest que ça va vachement bien taller. »

Résignée plus que confiante, jassiste, impuissante, à la chute de mes mèches les unes après les autres. Il est vrai que lavis de Madame, en tant que directrice dune agence de mannequins et le goût exquis avec lequel sa maison est décorée sont plutôt rassurants. Néanmoins, je porte les cheveux longs depuis ma plus tendre enfance et cest avec un pincement au cœur que je me résigne à men séparer.

A nouveau, la maîtrise dont fait preuve ma compagne me surprend. Telle une professionnelle, elle sactive avec des gestes sûrs et efficaces. Rapidement, le séchoir et les brosses remplacent les ciseaux.

« Tu as déjà travaillé dans un salon de coiffure ? »

« Oui, jai fait deux premières années de C.A.P. Une pour être coiffeuse et lautre pour être esthéticienne, avant dentrer dans la mode. Jai même rencontré Karl Lagornfeld. »

Le soupçon dorgueil qui pointe dans le ton de sa voix me rappelle le discours de Madame sur la façon dont elle avait fait la connaissance de Lisette et avec quel dédain elle avait exclu une carrière de mannequin.

« Mais paraît que je suis trop petite. »

Sa déception me fait mal au cœur. Je décide de changer de sujet. Ma coupe me fait penser à celle dun garçon et limage que me renvoie la glace me charme.

« Jaime bien les cheveux courts. » Dis-je

« Tas encore rien vu, attends le maquillage. »

Son visage radieux me fait réaliser que jai fait mouche.

Le maquillage est expédié en quelques minutes et ma tenue lest encore plus puisque Madame souhaite que je paraisse devant elle nue comme un ver. Lisette sort un nouveau jeu dentraves du placard et cest avec des bracelets de cuir, un collier et une laisse pour seules et uniques parures que je laccompagne jusquà la piscine.

Nous arrivons les premières. Lendroit est baigné dune clarté puissante qui repousse la nuit bien au delà des arbres qui délimitent le périmètre. La luminosité, dégagée par plusieurs batteries de spots montés sur des lampadaires est telle, quon pourrait se croire en plein jour.

« Tu connais la position maintenant. » Me dit Lisette en sagenouillant dos à la piscine. Je limite en me plaçant à ses côtés.

Le docteur Lee est la première à nous rejoindre. Elle a troqué sa blouse médicale contre une petite robe blanche, très courte, qui met en valeur son bronzage. Elle simmobilise à ma hauteur. Deux interminables jambes, perchées sur de petits escarpins assortis à la robe, remplissent mon champ de vision.

« Bravo les filles, vous êtes en avance. » Elle saccroupit devant moi, cuisses écartées. Je ne peux mempêcher de remarquer quelle ne porte pas de culotte. Du bout de lindex, elle me fait redresser le menton. « Mmmm tu es à croquer Sandrine. » Et sans autre forme de procès, elle pose ses lèvres contre les miennes, dans un baiser profond et langoureux.

Mon corps réagit immédiatement à cette sollicitation. Mes pointes de seins se tendent et une humidité, maintenant familière, se déclare entre mes cuisses.

« Lisette ! Montre nous la position n° 2 sil te plaît. » Sa voix suave me met en émoi.

« Bien Docteur. » Ma compagne se cambre en arrière, appuie sur ses deux mains derrière son dos et, genoux écartés au maximum, tend son ventre en avant. Larc que forme son dos érige sa petite poitrine en offrande et ses genoux forment un angle proche du grand écart.

« Parfait. A ton tour, Sandrine. »

La position est ardue. Heureusement, les quelques dix années de danse que jai pratiqué quand jétais petite mont conféré une souplesse qui na rien à envier à celle de la jeune fille. Limpudeur de la position ajoute à mon excitation.

« Bien ! Bravo pour la souplesse ! » Dit-elle en avançant son escarpin immaculé, à quelques dizaines de centimètres de mon entrecuisses. Elle me domine de toute sa hauteur et, les mains sur les hanches, a cette petite phrase que je juge anodine sur le coup : « Avance toi vers moi. »

Prenant appui sur mes mains, je fais glisser mes genoux vers elle.

« Encore. » Linjonction est plus sèche, la voix douce du début fait place à cette autorité que je vénère et qui me conforme à ma nouvelle condition de soumise.

Mon pubis se trouve tout près de son pied. Mes joues sempourprent. Nosant lever les yeux, je sens plus que je ne distingue, son regard conquérant posé sur moi.

« Tu y es presque ma jolie, encore un effort. » Cette fois, il ny a plus dalternative, je sais où elle veut en venir. Lhumiliation que mimpose cette exhibition perverse se traduit par une pulsion de plaisir. Je franchis les quelques centimètres restants et appuie mon sexe contre son pied. Comble de la honte, un petit gémissement de plaisir méchappe.

« Très bien. Maintenant, tu vas faire onduler légèrement ton ventre de haut en bas. Un peu à la manière des danseuses orientales. Son ton doucereux et le luxe de détails dont elle se sert pour me guider me font réaliser quelle sadresse à moi comme si jétais une handicapée mentale ou une gamine de dix ans dage mental.

Mon pouls saccélère, les joues en feu, jai bien compris quelle veut que je frotte mon entrecuisse contre sa chaussure. Toute fierté abolie, je suis ses directives avec la faiblesse dune nymphomane en chaleur. La boule de plaisir qui a pris naissance dans mon bas-ventre remonte progressivement vers ma poitrine. Je me comporte comme la pire des traînées. Plus je me sens avilie, plus mon plaisir prend le pas sur ma raison. Toute notion du temps mest devenue étrangère quand soudain, totalement indifférente à mes états dâme, elle retire son pied, et me plonge dans un abyme de frustration.

« Tu aimes ça, te frotter. Petite vicieuse. Regarde dans quel état tu as mis mon soulier. »

La preuve infamante de ma dépravation luit sur sa chaussure, rendue brillante par léclairage nocturne. Toute à ma frustration, je lutte de toutes mes forces contre la terrible envie de me caresser qui métreint. Contre ce désir impératif, irrépressible, qui me pousse à continuer de me caresser sur sa chaussure.

Au même moment, dans un claquement de talons magistral, Christelle fait son entrée. Elle porte toujours le même ensemble de cuir et dégage une telle aura dautorité que je me sens prise en faute et me redresse précipitamment sur les genoux. Elle avance nonchalamment, dune démarche chaloupée de mannequin, tenant à la main une longue cravache quelle fait claquer contre sa jambe à chaque pas.

Sapprochant de moi, elle me fixe longuement dans les yeux avant de me crucifier : « Deux choses ma jolie. Premièrement, qui ta autorisée à regarder ailleurs que par-terre quand tu es en présence dune Maîtresse ? » Aussitôt, je baisse les yeux. Une chape de plomb vient de sécraser sur mes épaules. « Il va être temps de retenir les leçons jeune fille. Si tu as du mal à comprendre, je vais me faire un plaisir de ty aider. »

« Pardonnez moi Christelle. Ca ne se reproduira… »

Je nai pas le temps de finir ma phrase quun coup de cravache me cingle sévèrement la hanche gauche.

« Deuxièmement, qui ta autorisée à changer de position ? » Un coup, sur lautre hanche, ponctue sa question. « Ici, tu nas aucun droit. Uniquement celui de faire ce quon exige de toi. Est-ce bien compris ? »

« Oui Mad… »

Un troisième coup me cingle avant que jaie eu le temps de reprendre ma position.

« OUI QUI ? »

« CHRISTELLE, oui Christelle. P… pard… pardonnez moi. » Terrorisée par la douleur, je lutte de toutes mes forces pour mexprimer clairement. Les mots peinent à sortir de ma bouche. Je mempresse de reprendre la position lorsque la voix de Madame retentit.

« Et-bien, et-bien. Que se passe-t-il ici ? »

Cest une princesse fatale qui vient de faire son apparition au bout de la terrasse, vêtue dune robe de soirée digne dun conte de fées, fendue jusquà mi-cuisse, juchée sur des escarpins dune finesse incomparable, superbe. Elle est escortée par un doberman noir, harnaché dune muselière qui tire sur sa laisse avec une telle ardeur quelle peine à le contenir.

« Tout doux, Blackie, tout doux. »

Linjonction calme quelque peu la bête, et elle savance majestueusement vers nous, faisant tinter ses talons aiguilles sur le carrelage de la piscine.

« Rien de bien grave, juste une petite mise au point entre Sandrine et moi. » Lui répond Christelle.

« Et quel genre de "petite mise au point" nécessite de tels hurlements ma chère. »

Le ton employé par Madame est si froid et sévère quil fustige la rousse.

« Cest à dire que Sandrine a du mal à retenir certaines règl… »

« Taurais-t-elle manqué de respect ? » La coupe Madame en sadressant au docteur Lee.

« Non, il sagissait de règles disons… » Elle sinterromps, comme si elle cherchait ses mots. « Disons plus subtiles. » Répond le médecin.

« Sandrine, explique moi ce quon te reproche. » Me dit-elle en se penchant pour examiner les traces de cravache sur mes hanches.

« C… cest à dire que… Je vous promet que ça ne se reproduira pas Mad... »

Une peur irraisonnée de lavoir offensée, davoir failli à ma part du contrat me fait perdre les pédales.

« Ma question porte sur le passé, pas le futur. Je ne te demande pas ce que tu devras faire demain ma chérie, mais ce que tu as fait tout à lheure.  » Limpression de passer pour une demeurée me procure une décharge dadrénaline qui me donne la force de répondre

« Jai changé de position sans y être autorisée et jai regardé Christelle dans les yeux. » Telle une mitrailleuse, jai expulsé les mots comme si ils me brûlaient la bouche.

« Ce nest que ça ? Cette chère Christelle. Elle est toujours si soucieuse du protocole. Bien, oublions ça voulez vous. »

Et elle prend gracieusement place dans le luxueux canapé dangle huit places, sous lauvent de toile, immédiatement suivie par le docteur Lee et Christelle. Il est évident que cest elle qui mène la danse. Les deux autres respectent et subissent ses décisions autant que Lisette et moi. Elle fait coucher le doberman à ses pieds et lui flatte la nuque en se tournant distraitement vers sa bonne.

« Lisette ! Des rafraîchissements sil te plaît. »

Ne sachant que faire dautre, je conserve lhumiliante position n°2.

« Sandrine, approche toi, que je puisse admirer ta nouvelle coupe. »

Heureuse de faire lobjet de son attention, je me redresse avec empressement.

« Non, pas comme ça. » Je me fige. « Garde la position ma chérie. »

Aussitôt, je fus assaillie par un cas de conscience. Devais-je, comme mon bon sens me le suggérait, mavancer courbée en arrière, mais en prenant appui sur mes pieds et mes mains, ce qui ne correspondait pas complètement à la position n°2. Ou bien, écouter cette petite idée folle qui venait de germer dans mon esprit et me commandait de le faire en rampant sur les genoux. Pourquoi ai-je choisi la deuxième solution ? Le carrelage antidérapant est rugueux et je savais forcément que ma peau ny résisterai pas. Etait-ce lenvie de faire acte dallégeance envers Madame ? Avait elle conscience de ce quelle exigeait de moi et apprécierait-elle ma mortification à sa juste valeur ? Toujours est il que lorsque je parvenais à ses pieds, javais les genoux râpés et je dégoulinais de sueur de la tête aux pieds.

Dun jappement rauque, Blackie accueille mon arrivée. Il pointe son museau luisant de  bave vers moi et approche sa gueule de mon corps offert. Surmontant mon dégoût, je me prépare à subir ce contact repoussant lorsquun ordre sec de Madame le rappelle sévèrement à lordre.

«BLACKIE ! COUCHE. » Le molosse regagne sa place. « Tu devrais monter sur la table ma chérie. Nous serons plus tranquilles. »

La performance acrobatique à laquelle je me livre en escaladant la table basse la captive. Le plateau de la table mesure bien un mètre cinquante de large sur quatre à cinq de long. Je mimmobilise en son milieu, exposant ma nudité comme une statue dont la seule raison dêtre serait la décoration.

Pendant ce temps, Lisette fait le service avec cette distinction qui la caractérise dans ce rôle et qui soppose si étrangement à la vulgarité avec laquelle elle sexprime parfois.

Les trois femmes sont confortablement installées. Christelle et Lee ce sont emparées de leurs verres tandis que Madame sest contentée de déplacer le sien en le poussant entre mes cuisses, tout près de mon pubis. Malgré mon regard baissé, je sens son attention fixée sur moi. Ses yeux qui se repaissent de mon corps me gênent plus que je ne lavais imaginé. La température est encore clémente, malgré lheure avancée de la nuit et je transpire de plus belle. Malgré la douleur qui consume mes genoux, je reste stoïque, admirant sa main dont les ongles rouges me font penser à des griffes et son poignet finement ciselé autour duquel elle porte un bracelet en or dune valeur qui dépasse certainement mes plus folles espérances.

Son verre est rempli de glaçons, de fines gouttes de condensations se sont formées tout autour. Ses doigts lenserrent toujours lorsquelle sexclame.

« Mais ma pauvre enfant, tu saignes ! » Son ton exprime une indignation que jhésite à qualifier de feinte. Ma position mempêche de distinguer quoi que ce soit mais la douleur me confirme ses paroles. Du bout du doigt, elle prélève délicatement un peu de sang sur mon genou gauche et le porte à sa bouche. « Heureusement que nous avons un médecin à bord. » Cette fois, il ny a pas déquivoque, ses paroles nont dautre but que de me ridiculiser.

Ne voulant sans doute pas perdre une miette du spectacle qui sannonce, Lee sest rapprochée.

« Oh mais je nai pas apporté avec moi le matériel que nécessite une intervention aussi délicate. Et si nous appelions les pompiers ? » Elles éclatent de rire.

« Bonne idée, comme ça nous ferons dune pierre deux coups. Ils pourront éteindre les flammes que nous naurons pas réussi à contrôler. » Ce disant, Madame déplace son verre et le fait glisser très lentement vers mon sexe bouillant. Pendant ce qui me semble une éternité, je le vois sapprocher, sapprocher, jusquà entrer contact avec mon pubis.

« Ecarte toi mieux que ça Sandrine, comment veux tu que nous puissions opérer si tu ny mets pas du tien. » Nouvel éclat de rire, général cette fois.

« Attend, je vais taider. » Dit la doctoresse ,dune voix joyeuse, en faufilant ses mains entre mes cuisses pour écarter mes lèvres intimes.

Avec un petit mouvement de rotation, Madame appuie le verre contre lintérieur de mon sexe, sappliquant à maintenir le contact glacé avec mes chairs.

Dépassée par les évènements, je me mets à gémir. Mon cœur bas la mesure du plaisir qui grandit dans mon ventre.

« Au feu les pompiers… » Se met à chantonner Christelle, provoquant une crise dhilarité générale.

Lee a posé son verre contre ma poitrine et le fait alterner de mon sein droit à mon sein gauche. « Je naurai de cesse que lorsque ces deux petits tétons impertinents cesseront de me narguer. »

Je lance toutes mes forces dans la bataille pour rester dans la position exigée. Plus le contact glacé se répand dans mes parties sexuelles, plus la transpiration ruisselle sur mon front, révélatrice du plaisir formidable qui gronde dans mes veines. Les battements de mon cœur saccélèrent avec le rythme de ma respiration. Je ferme les yeux pour mieux me concentrer sur lorgasme que je sens poindre dans mon ventre.

Le parfum de Madame me les fait rouvrir. Sa bouche sapproche de la mienne. Je me suis tant préparée à ce moment magique que je referme les yeux en ouvrant la bouche. Au dernier moment, elle se détourne pour lécher ma tempe. Je dois attendre, aussi ridicule quun poisson réclamant sa nourriture derrière la paroi de son bocal, frustrée de ne pas recevoir ce baiser quelle me refuse.

« Ne tinquiète pas ma chérie, le docteur va te soigner. » Chuchote-t-elle dans mon oreille, avant de poser enfin, définitivement, ses lèvres sur les miennes. Mon cœur semballe. La fraîcheur de sa bouche, son parfum, la délicatesse avec laquelle elle sempare de moi me font tourner la tête.

Comme dans un rêve, je ferme les yeux et la sens picorer délicatement mes lèvres avec une tendresse infinie qui me comble au delà de tout ce dont je pouvais rêver. Ses lèvres sappliquent hermétiquement contre les miennes dans une caresse langoureuse qui hisse ma volupté à un sommet jamais atteint. Sa langue prend possession de la mienne et lentraîne dans un ballet endiablé qui me vide lesprit. Oubliés, la douleur de mes genoux, linconfort de ma position, lhumiliation due à la présence des trois femmes à la fois spectatrices et complices de mon avilissement. Plus rien ne compte, que cette bouche et cette langue merveilleuses qui me mènent irrémédiablement à lextase. Lorsque sa main remonte le long de la cuisse, je nai de cesse que de mécarteler afin de lui livrer ces territoires vierges que je réserve depuis si longtemps. Dans mon esprit, aucun doute ne soppose à lidée quelle et elle seule me permettra datteindre ce plaisir bestial que je refoule depuis si longtemps au plus profond de ma libido.

Le contact, si délicieux, de sa main entre mes cuisses me cause une telle contraction dans le ventre que jen ai le souffle coupé. Mes pointes de seins me font souffrir tant elle sont sensibles. Lorsque son doigt délimite avec expertise le centre de mon intimité. Un tremblement incontrôlable sempare de mes bras. Je suis tellement mouillée que jai limpression quelle glisse aussi bien entre mes chairs que si elles avaient été enduites de beurre.

Incapable de me retenir, je pousse un râle de bonheur quelle étouffe avec ses lèvres. Soudain, une douleur aiguë transperce mon clitoris. Elle vient de le pincer entre ses ongles. Les tremblements de mes bras gagnent tout mon corps. Elle saisit mon téton gauche. Ma respiration semballe. Tout se met à tourner autour de moi. Brusquement, ses doigts serrent en tournant lextrémité érigée de mon sein envoyant des décharges électriques dans ma poitrine. Le cri de plaisir qui enflait dans ma poitrine fuse de ma bouche à la sienne. La douleur déclenche un orgasme ravageur, un plaisir dune violence inouïe qui explose dans tout mon être, nen épargnant aucune partie, bouleversant toutes mes certitudes. Le contact de ses doigts qui me torturent et de sa bouche qui me cajole remplacent toutes les autres sensations, me rendant insensible à la crampe formidable qui, dun seul coup, noue le muscle de mon mollet droit. Mon cri devient hurlement. Il échappe à ma conscience. Tout devient noir.

Une sensation froide sur mon genou droit me fait reprendre contact avec la réalité. Agressée par la luminosité, je cligne des paupières un long moment avant douvrir les yeux. Je suis étendue sur le canapé. Le docteur Lee, agenouillée à mes pieds, me passe une compresse imbibée dun produit glacé qui soulage mon genou endolori. Je lève les yeux, Madame caresse mes joues et une douce brise engendrée par lair quelle souffle sur mon front me rafraîchit merveilleusement. Comble du bonheur, ma tête repose sur ses cuisses et ses grands yeux bleus me fixent avec bienveillance.

« Comment te sens-tu ma chérie ? »

Abasourdie par tant de sollicitude, je rassemble mes esprits avant de lui répondre.

« Je vais bien, merci Madame. »

Elle se penche sur mon visage et dépose un baiser sur mon front.

« Repose-toi, tu as eu assez démotions pour linstant. »

Sa main ségare sur ma poitrine et caresse distraitement mes petits seins, dont les pointes ne tardent pas à se redresser.

« Quelle santé ! Je nai jamais rien vu de pareil. » Avec un sourire radieux, je frissonne au contact des soins que me prodigue le docteur Lee. « Ce soir, ma belle, tu dors dans mon lit. » Ces paroles me font plus de bien que toutes les attentions de la belle doctoresse. « Cependant, il y a quelque chose qui me chiffonne… Tout à lheure, Lisette et toi avez pris une douche nest ce pas ? »

« Oui Madame. »

« Ensuite, elle ta coupé les cheveux comme je le lui avais demandé. Je me trompe ? »

« Non Madame. »

« Lisette. Approche toi sil te plaît, jai quelques questions à te poser. »

La jeune fille vient sagenouiller contre nous.

« Dis moi ma fille, à quelle heure êtes vous arrivées à la piscine ? »

« Dix heures moins le quart Madame. »

« Cela fait donc un battement dun quart dheure nest ce pas ? »

« Oui Madame. »

« A combien de minutes estimes tu le temps quil taurait fallu pour rafraîchir le pubis de Sandrine ? »

Aussitôt, je comprend où elle veut en venir. Lisette est plus longue.

« Je ne sais pas Madame. Quelques minutes je pense. »

« Bien. Approche toi un peu plus. » Dit-elle en la saisissant par les cheveux et en la contraignant à incliner son visage au dessus de mon mont de vénus. « Que constates-tu ? »

Instantanément, le visage de la petite bonne se décompose. « Ses poils ont commencé à repousser Madame. » A son ton, il est clair quelle vient seulement de réaliser. « Je… jaurai dû la raser. » Dit-elle en baissant la tête.

« Cest inadmissible, ma fille. » Madame porte son verre à ses lèvres et en boit quelques gorgées, faisant durer le suspens. « Toi aussi tu vas passer la nuit avec moi… Mais pas dans mon lit. » Lisette blêmit.

« Comme vous voudrez Madame. »

« Christelle ! »

« Oui Madame »

« Emmène la dans ma chambre et prépare la sil te plaît. Positon n°10, les yeux bandés. Tu peux tamuser un peu avec elle en mattendant. Mais attention, pas de marques. »

« Bien Madame. »

Lisette sest décomposée en entendant les consignes. La mort dans lâme, je la vois trottiner piteusement derrière Christelle qui ne dissimule pas son plaisir.


À venir : Le supplice de Lisette.



perverpeper@perverpeper.com

Vous pouvez trouver les illustrations sur mon site : http://www.perverpeper.com

C'est une chose très différente que d'aimer ou que de jouir; la preuve en est qu'on aime tous les jours sans jouir et qu'on jouit encore plus souvent sans aimer.

D. A. F. Marquis De Sade



Chapitre 6 : Le supplice de Lisette. (11/08/08 10/12/08)


Protagonistes :

Sandrine :        Jeune lycéenne âgée de 18 ans depuis quelques jours.

Madame :        Jolie blonde dune quarantaine dannées. Duchesse de Villemonble et Maîtresse de Lisette.

Lisette :        Petite soubrette vicieuse, dune vingtaine dannées, au service de Madame depuis quelques années.

Christelle :        Âme damnée de Madame. Elle fait office de chauffeur et prend beaucoup de plaisir à faire souffrir.

Ghislaine :        Amie de Sandrine.

Sylvie :        Amie de Sandrine

Lee :                Doctoresse, amie de Madame



Lee a fait des miracles, mes genoux ne me lancent plus. Elle range son nécessaire dans un tiroir et finit son verre sans me lâcher des yeux. Je me sens tellement bien que jen oublie la pauvre Lisette pour profiter pleinement de lattention que Madame daigne me consacrer.

« As tu soif Sandrine ? »

« Oh oui Madame, sil vous plaît. » En fait, je suis assoiffée. Ma gorge est aussi sèche quune éponge en plein soleil.

« Tu peux te servir un verre. » Dit-elle en me désignant le plateau contenant les rafraîchissements.

Non sans regrets, je quitte mon nid douillet. La carafe, remplie de thé aromatisé au citron dont les glaçons menacent de déborder, me fait saliver. Je men sers un grand verre avant de men délecter à grandes gorgées.

« Tu devrais faire quelques brasses, ça te délasserait. »

« Excellente idée, je meurs denvie den faire autant. » Dit lasiatique en se levant et en se dénudant avec empressement. Son anatomie est parfaite. Je rêve depuis ma plus tendre enfance davoir un corps aussi bien fait, avec une vraie paire de seins comme les siens, des jambes aussi bien galbées et un bronzage intégral qui prouve quelle ne doit pas porter souvent un maillot. Mais lorsquelle se tourne, à mon grand étonnement, je constate que son corps est constellé de longues marques effilées qui sentrecroisent et sétendent du haut de son dos jusquau bas de ses cuisses. Des traces de coups qui, même si elles ne sont presque plus visibles, nen proviennent pas moins dun fouet ou dune cravache ; peut-être même des deux. Son exhibition nintéresse pas Madame dont les yeux ne me quittent pas. Je rougis en regardant mes pieds nus. Un court instant, je pense à lui demander si je peux quitter mon collier et mes bracelets mais la peur de lui déplaire et de rompre cet instant magique men dissuade.

Pourtant, mon visage a du me trahire car elle désigne mes bracelets en me disant : « Allons Sandrine, ne sois pas timide, tu peux en profiter pour quitter tous tes bijoux. Considérons que cest la récréation. Et cesse de baisser les yeux. Je suis sûre que tu sauras très bien reprendre ta place le moment venu. » Dit-elle avec un sourire espiègle qui me fait fondre.

Lee éclate de rire. « Je peux profiter de la récréation moi aussi ? »

Visiblement habituée aux excentricités de son amie, Madame ne prend même pas la peine de lui répondre. « Une dernière chose, ma chérie. Ne mouille pas tes cheveux ce soir. »

« Bien Madame. »

Je me débarrasse prestement de mes entraves et les abandonne au bord du bassin.

« Qui maime me suive ! » Déclare la doctoresse en effectuant un plongeon parfait.

Timidement, je mapproche du bord. Le bassin est gigantesque. Il me rappelle la piscine municipale de mon enfance dans laquelle je me rendais régulièrement.

La température de leau est idéale. Timidement, je descends léchelle, mimmergeant avec délices sous le regard implacable de Madame. Telle une naïade, Lee vient nager autour de moi. Abandonnant un peu de ma retenue, je laccompagne au milieu de la piscine. Après avoir batifolé près de moi pendant quelques minutes, elle mentraîne vers lextrémité du bassin la moins profonde. A peine y avons nous pris pied, quelle menlace et membrasse à pleine bouche.

« Si tu savais depuis quand jattends ce moment. » Son souffle chatouille le creux de mon oreille. Elle y insère le bout de sa langue, me faisant frissonner de la tête aux pieds. « Détends-toi. Si Irène nétait pas daccord, jamais elle ne taurait autorisée à te baigner. » Son corps se love autour du mien comme une anguille.

« Lee, nen profite pas trop. » Lance Madame, sur un ton de reproche, en avançant vers nous. « Je veux bien te la prêter un peu mais nen abuse pas »

Son rire chaleureux me décrispe un peu.

« Ne tinquiètes pas ma chérie, je ne vais pas la manger » Répond lasiatique, du tac au tac, en laissant échapper un rire cristallin qui exhibe ses dents impeccablement blanches. « Et pourquoi ne viendrais-tu pas te joindre à nous ? » Elle sest glissée derrière moi et appuie son ventre nu contre mon dos. Ses mains explorent mon corps sans aucune retenue ; de la gauche elle manipule mes seins tandis que la droite saffaire entre mes cuisses.

« Une autre fois, espèce de vampire. Christelle ma semblée bien énervée tout à lheure ; il faut croire que larrivée de notre jeune amie ne laisse aucune dentre nous indifférente. »

« Ce nest pas moi qui vais dire le contraire. » Les deux mains de la jolie brune se sont rejointes entre mes cuisses dans une exhibition obscène qui semble être adressée directement à Madame.

« Jhésite à la laisser seule trop longtemps avec cette petite gourde de Lisette. »

« Tu as raison, je nai pas voulu te le dire devant elle mais jai eu limpression quelle voulait régler un compte avec Sandrine. Je naimerais pas être à la place de Lisette en ce moment. »

Une fois, elle ma torturée avec un briquet…

« Cette petite sotte mérite une bonne correction mais je tiens à la lui administrer moi même.» Rajoute Madame qui sest assise au bord de la piscine et nous regarde avec gourmandise.

« Tu nauras quà me lenvoyer quand tu nauras plus besoin delle, je connais des tas de moyens de la détendre. » Répond Lasiatique en me chatouillant perversement lanus, comme pour illustrer ses propos. « Mais, en attendant, jaimerais bien profiter encore un peu de ce petit joyau… Si tu ny vois pas dinconvénient bien sûr. » Je ne peux réprimer un cri de surprise lorsque, dun coup, son doigt force lentrée de mon sphincter.

Elle est la seule à tutoyer Madame et à lappeler par son prénom. Apparemment ces deux là sont des amies de longue date. Ses dents mordillent le lobe de mon oreille. Malgré le regard inquisiteur de Madame, je mabandonne.

« Dailleurs, jai la même requête pour Sandrine. Je me ferai un plaisir de laccueillir dans mon lit quand tu te seras lassée delle. » Et elle éclate dun rire joyeux et communicatif. Le doberman est venu rejoindre sa Maîtresse et la regarde rire aux éclats dun air dubitatif. Cest une bête énorme qui doit peser dans les cinquante kilos. Il mimpressionne et me terrorise tout autant, je nose imaginer ce qui se passerait si il me prenait en grippe.

« Quelle obsédée tu fais. Daccord pour la première requête, mais pas pour la seconde. Son rire me réchauffe le cœur. Dès que possible, je tenvoie Christelle pour quelle rentre Blackie et sorte les autres chiens. Vous accompagnerez Sandrine jusquà mes appartements et ensuite vous pourrez vous livrer à toutes les turpitudes qui germeront dans ta jolie petite tête de dépravée. Ca te va ? »

« Parfait ma chérie, tu es un ange. »

« Et toi, un vampire de la pire espèce. Amuse toi bien. » Dit Madame en se redressant avec un petit sourire entendu. « Blackie ! pas bouger. »

Dès que Madame a tourné le dos, Lee mattrape par la main et mentraîne hors de la piscine. « Viens, nous serons mieux au sec. Tu mouilles tellement que la piscine risque de déborder ». Riant à gorge déployée, elle a attrapé une grande serviette et la déplie autour de son dos.

« Viens vite dans mes bras. » Dit-elle en prenant place.  A peine ai-je le temps de masseoir quelle mattire contre elle et entoure nos deux corps à laide de la serviette. « Alors ! Comment va notre petite pucelle ? » Je la regarde lair ahuri. « Tu croyais que je ne men étais pas rendu compte ? Noublie pas que je suis médecin. Cest une de tes principales qualités aux yeux dIrène. Probablement pas la plus importante mais disons que cest la cerise sur le gâteau. »

Je dois avoir lair dun chien battu car me caresse la joue en souriant tendrement.

« La principale, cest ta beauté ma chérie. Tu es à croquer. »

Les yeux pétillant de malice, elle approche ses lèvres de ma joue et y dépose tendrement un baiser.

« Je rêve dêtre à sa place ce soir, je nose imaginer toutes les saletés que nous pourrions faire, toutes les deux. Je peux tassurer quelle adore la façon dont tu subis toutes ces épreuves. Il ny a pas besoin dêtre psychologue pour remarquer le plaisir que tu prends à tout ça. Fais lui confiance et profite de ton plaisir comme il vient, cest le meilleur conseil que je puisse te donner. »

« Je minquiète aussi pour ma famille. »

Son bras se fait plus pressant autour de mon cou. Avec un petit soupir de résignation, jabandonne ma tête contre son épaule.

« Tu as tort, Ghislaine et Sylvie ont prévenu tes parents que tu passais le Week-end chez elles, il ny a vraiment pas de quoi tinquiéter.

« Mais que viennent-elles faire dans tout ça ? »

« Cest une longue histoire, ma chérie, et je naurais probablement pas le temps de te la raconter ce soir. » Dit-elle en caressant mes cheveux avec beaucoup de douceur. « Tout a commencé il y a deux mois environ. Tes copines voulaient constituer un "book". Elles ont pris rendez-vous pour un entretien. Cest Irène qui les a reçues dans son agence des Champs-Élysées.

Sa main, dabord posée sur mon ventre, a remonté jusquà mon sein gauche et le caresse distraitement, faisant naître de petites ondes de volupté dans ma poitrine.

« Comme elles navaient aucune expérience sérieuse en la matière, elle leur a proposé de faire un essai dans sa propriété. Elles ont accepté avec empressement. Cela favorise beaucoup de choses dêtre la directrice générale dun groupe aussi prestigieux quANGELS. Tu dois savoir que de grands noms tels que Inès de la Freshange et, plus récemment, Claudia Shiver ou Naomie Camber pour ne citer quelles ont été découvertes par ta Maîtresse. »

« Vous la connaissez depuis longtemps ? »

« Ma foi… oui. Il y a une dizaine dannées que jai fait sa connaissance. Jétais un peu désœuvrée à la suite dune déception amoureuse et… ça a été le coup de foudre. »

Soudain une idée lumineuse simpose à mon esprit. Une pensée enfouie depuis toujours qui remonte à la surface et y éclate comme une bulle de savon au soleil.

« Le crédit Parisien ! Cest une filiale du groupe Angels non ? »

« Exact. Mais revenons en à tes copines. Pour un mois davril, il a fait particulièrement chaud ce week-end. Elles sont restées toute laprès midi avec Christelle et Irène, au bord de la piscine, à discuter de vêtements, de poses, de leur disponibilités et de leurs attentes. »

Mon cerveau file à la vitesse de la lumière. Mes parents travaillent tous les deux au Crédit de la mode. Ma mère y est secrétaire de direction et mon père chargé de clientèle. Ainsi, tous deux travaillent pour Madame de Villemonble. Je ne saurais dire pourquoi mais cette idée me réconforte. Le chien a posé sa tête contre les pieds de Lee et semble dormir. Finalement, sa présence est rassurante. Le silence de la nuit nous enveloppe, tel un écran invisible qui préserverait notre intimité et je me sens parfaitement détendue. Il me semble que toute la tension accumulée jusquà présent est en train de sévacuer. Ses ongles agacent délicieusement mon mamelon, le frôlant dans un ballet aérien qui maffole quelque peu et mempêche de me concentrer comme je le voudrais sur son récit.

« Finalement, rendez-vous fût pris pour le jour suivant. Irène leur avait expliqué quétant débutantes, le dimanche complet ne serait pas de trop. Personnellement, je suis convaincue quelle aurait pu leur demander la lune si elle lavait voulu. Donc, à neuf heures précises, le lendemain matin, Christelle est allé les chercher avec la Rolls-Royce. »

Poussée par une pulsion de tendresse, je pose mes lèvres sur son cou et dépose un long baiser sur sa peau encore humide. Elle frissonne et ses doigts se crispent sur mon téton. Un soubresaut de plaisir contracte mon ventre.

« Lorsquelles sont arrivées au manoir, tout était prêt. La fonction première du bureau de Christelle nest pas dêtre un studio proprement dit mais elle y dispose de tout le matériel nécessaire pour que ça le devienne. Elle a passé toute la matinée, enfermée avec elles à les filmer et les photographier sous toutes les coutures. A midi, Lisette nous a servi le repas ici. Elles étaient assises à la place que nous occupons en ce moment. Nous avons déjeuné pendant que Christelle finalisait la séance : "Je dois encore transférer les données et les optimiser" avait-elle dit dans ce jargon que je déteste. A cette période de lannée, la piscine est chauffée, si bien quaprès le repas, tes deux copines ont insisté pour en profiter. Elles ont fait preuve dun tel enthousiasme quon aurait dit deux gamines. »

Elle sourit et fait redescendre sa main sur mon ventre, me taquinant plus quautre chose. Ses ongles acérés tournent autour de mon nombril, leffleurent, descendent sur mon pubis, lagacent un moment avant de labandonner aussitôt, pour remonter sur mon ventre. Incapable de résister à la tentation, jécarte légèrement mes cuisses. Elle reçoit le message et ses ongles redescendent en virevoltant comme une nuée dinsectes, pour se focaliser entre mes cuisses, saventurant par petites touches sur mon sexe avant de remonter sur mon pubis et lagacer de plus belle. Jouvre encore plus mes cuisses, désirant de tout mon corps quelle redevienne aussi entreprenante que tout à lheure, quelle membrasse, glisse ses doigts en moi, se serve de sa main libre pour caresser mes seins.

A ma grande frustration, elle nen fait rien.

« Christelle et Sylvie se baignaient et chahutaient comme des fillettes quand Christelle est revenue, son appareil en bandoulière. Elles nont pas été longues à convaincre que des photos de nus dans la piscine pouvaient être très sexy et seraient idéales pour leur "book". Et, de fil en aiguille, nos relations ce sont… comment dire… sont devenues plus intimes avec le temps… »

Le retour de Christelle linterrompit. Elle déposa un baiser sur mon front avant de me dire avec une pointe de regret dans la voix : « Trêve de discussion, le temps passe et ta Maîtresse tattend. »

Quelle déception. La rousse me fixe avec la même expression de sévérité quauparavant. Cette femme est un vrai glaçon.

« Blackie ! Au pied. »

Lordre fuse dans le silence. Bien dressé, le chien vient immédiatement sasseoir à ses pieds. Elle se saisit de sa laisse et place ses mains sur ses hanches dans une position de défi. Tête haute, jambes écartées, la laisse dans la main gauche et son incontournable cravache dans lautre, elle me fait penser à une valkyrie. Je réprime un frisson que la fraîcheur de la nuit ne demande quà diffuser le long de mon corps.

Seule, la présence de Lee tempère le caractère dramatique de la scène. Je me précipite vers mes entraves que jai abandonné au bord de la piscine.

« Tu nen a pas besoin pour linstant. » Me lance Christelle, dun ton si dur que je me sens rabaissée au rang dun animal. « Contente toi denfiler tes escarpins. »

Jobéis sans états dâme et lorsque je me retourne, comme si il lui avait suffi dun coup de baguette magique, Lee est déjà rhabillée. Prenant Christelle par le bras, elle dépose un long baiser au creux de son oreille. Sachant de quelles prouesses elle est capable jimagine, envieuse, le ballet de sa langue caressant délicieusement le pavillon de la rousse. Puis, la faisant pivoter vers la maison, elle lentraîne par le bras, ne cessant de lui murmurer je ne sais quelles perversions en marchant. Je dois presque courir pour les suivre. La frustration que ma causé larrivée de la rousse fait place à une excitation mêlée de curiosité malsaine : Quont elles fait subir à la pauvre Lisette ? Que va-t-il marriver ? Et par dessus tout : Pourquoi suis-je subitement devenue aussi impatiente de rejoindre Madame ?

****

Latmosphère qui règne dans les appartements de Madame lorsquon en franchit la porte pour la première fois laisse un souvenir indescriptible, une sensation proche de loppression.

Ce soir, son "univers", et je ne pense pas que le mot soit trop fort, débute derrière une double porte située en bout de couloir à lopposé de la cuisine. Après avoir traversé la pièce dans laquelle se trouvent le canapé rouge et le portrait de Madame, mes deux cicérone ont bifurqué à gauche. Elles se sont immobilisées sur le pas de la grande porte et, dans un silence cérémonieux, Christelle a actionné une sonnette. Après quelques secondes dattente, troublées seulement par des vibrations se répercutant dans le sol qui me font penser à celles que lon ressent à lextérieur dune boite de nuit, la porte sest ouverte automatiquement, probablement commandée électriquement. Aussitôt, nous avons été submergées par la musique qui en émanait. Toutes les deux ce sont effacées pour me laisser le passage, et Lee ma poussée en avant, non sans mavoir au passage, octroyé une dernière caresse sur les fesses.

Linconnu me fait prendre conscience de ma nudité. La musique tonitruante de "O fortuna, le premier acte du "Carmina Burana" confère aux lieux une atmosphère troublante. Je me retrouve seule dans une pièce qui est certainement la plus grande de toutes celles que jai visité jusquà présent, mais aussi la plus sombre. Sur ma gauche, la baie vitrée qui donne sur la piscine est entièrement obstruée par de lourdes teintures de soie grenat qui courent sur toute la longueur du mur en face duquel je me trouve, ne sinterrompant que pour révéler les quelques pans de mur sur lesquels sont exposés des tableaux magnifiques. Cest une pièce immense, toute en longueur dont le sol est entièrement recouvert dune courte moquette noire qui étouffe les pas. Un éclairage tamisé, diffusé par des appliques disposées au dessus de chaque tableau, baigne les lieux dune teinte rouge sang.

Incapable davancer, je frissonne longuement avant de remarquer que le pas de la porte, plutôt rêche, sur lequel je suis immobilisée fait office de paillasson. Le luxe qui mentoure est tellement impressionnant que la première idée qui me vient à lesprit est que je risque de salir le sol. Cest donc consciencieusement que je messuie les pieds. La musique semble venir de partout à la fois. Jai beau regarder autour de moi, je ne parviens pas à distinguer les hauts parleurs dont les basses palpitent dans tout mon corps.

Ne sachant que faire dautre, jattends ce qui me semble une éternité sans oser bouger. Les notes de musique ségrènent interminablement et je redoute tout en lespérant de tout mon cœur lapparition de Madame.

Ce nest quaprès que la dernière note ait retenti quune voix éloignée, venant des profondeurs de la pièce, minterpelle.

« Approche Sandrine. »

Je mavance sur la moquette. Il fait tellement sombre que je distingue plus que je la vois la richesse de la décoration : Vases précieux, statues de toutes tailles, chevaliers en armures, tableaux datant du XVème siècle ne représentant que des femmes, dont certaines ne me sont pas inconnues. Un style indéniablement moyenâgeux qui se marie étonnement bien avec le mobilier moderne…

Un nouveau morceau, diffusé à la même puissance, vient de débuter. "Baby did a bad bad thing de Chris Isaac". Le refrain, si lourd de sous-entendus, mhypnotise. Au fond de la pièce, un escalier de marbre en colimaçon quon sattendrait plutôt à trouver dans un château, envahit mon champ-visuel, majestueux. Une luminosité puissante provient du haut des marches, comme pour minviter à les gravir.

Intimidée, je me mets à les escalader lentement, me demandant quelles autres surprises me réserve cette surprenante demeure. Au même moment, un frisson me parcourt léchine.

Parvenue en haut, mes yeux mettent quelques instants à saccoutumer à léclat de la lumière. La pièce me paraît être rigoureusement des mêmes dimensions que celle que je viens de quitter, mais la décoration est toute autre. Mon sang se glace dans mes veines. Les instruments de torture qui ornent les murs semblent venir dun autre age. Les murs et le sol sont en pierre, recouverts de peaux de bêtes. Je viens de pénétrer dans une salle de torture digne de linquisition. Rien ne manque : Chevalets, croix en bois de toutes formes, fauteuils et tables équipés de courroies pour immobiliser les victimes, potence, tisonnier…

Vêtue dun déshabillé transparent de voile noir, Madame mattend les bras croisés.

« Impressionnant nest ce pas ? »

Le souffle coupé, jacquiesce de la tête, ne sachant trop si je suis plus impressionnée par ce que je viens de voir ou par elle. Pour tout sous-vêtement, elle porte un porte jarretelles noir sur lequel est fixée une paire de bas de la même couleur qui mettent en évidence son corps splendide. Des escarpins vernis à talons hauts, noirs eux aussi, complètent la mise.

« Cest une de mes grandes fiertés. Toutes les pièces sont dépoque. Il ma fallu déployer des trésors dingéniosité, et aussi beaucoup de temps et dargent, pour me les procurer. Christelle y fait des séances photos et vidéos qui tintéresseront sûrement…»

Anneaux, chaînes, bracelets en fer et menottes pendent au plafond et sur les murs. Abasourdie, je ne sais où donner de la tête. Toute la panoplie du parfait inquisiteur est exposée devant mes yeux incrédules. Fers qui ne demandent quà rougir, fouets, cravaches, poires dangoisse, pinces et tenailles. Chacun de ces instruments semble prêt à être utilisé.

« Je te ferai visiter demain ; peut être même essayer. » Me dit-elle avec un sourire malicieux qui me fait frissonner des pieds à la tête. « Mais pour linstant, nous avons dautres préoccupations. Par ici. »

Hypnotisée par le ton de sa voix, je mempresse de la suivre. Nous cheminons entre divers instruments de torture et arrivons devant une nouvelle pièce  dont lentrée, composée dune double porte grande ouverte mattire irrésistiblement. La musique, bien que beaucoup moins forte, ne cesse de résonner dans mes oreilles.


“Baby did a bad bad thing, baby did a bad bad thing

Baby did a bad bad thing, baby did a bad bad thing…”*


Si bien mis en valeur par Stanley Kubrick dans son dernier film : "Eyes wide shut", elle retentit dans les baffles invisibles qui doivent tapisser lintégralité de lendroit.

Au fond, un corps écartelé nous tourne le dos. Je nai aucune peine à reconnaître Lisette. Ses membres sont étirés en croix et fixés sur une tubulure circulaire verticale denviron deux mètres de diamètre. Deux montants en croix forment un X dans son dos et semblent participer à la rigidité du dispositif. Lensemble, entièrement chromé réfléchit les faisceaux de lumière diffusés par les spots disséminés dans toute la pièce. Ses mains et ses chevilles sont fixées par des courroies qui la maintiennent verticalement, suspendue dans le vide à une vingtaine de centimètres au dessus du sol en marbre.

Sous ses pieds, un petit podium circulaire, assorti au reste du revêtement de sol, denviron un mètre cinquante de diamètre sur une hauteur de trente centimètres fait office de piédestal. Face à elle, un lit à baldaquins gigantesque semble destiné à une reine. Je nen ai jamais vu de pareil, on pourrait y dormir à quatre sans être à létroit.

La petite bonne est entièrement nue et sa tête, inclinée sur son torse, laisse à penser quelle est endormie… Ou inanimée, qui pourrait dormir dans une position aussi inconfortable ?

Placé contre le mur du fond, le lit est posé sur une estrade ornée dune moquette épaisse, rouge foncé et domine lensemble de la pièce. Un curieux rail en acier chromé, encastré dans le sol en marbre et à peine plus petit que celui dune voix ferrée, court sous le podium et traverse la pièce en reliant le lit et le "coin canapé" (vu sa dimension, on pourrait plutôt parler despace), à côté duquel je me suis immobilisée. Le luxe de la décoration, les dimensions majestueuses de la pièce ne me laissent aucun doute sur le fait quil sagit de la chambre de Madame. Plusieurs écrans plats ornent les murs de la pièce, quand ils ne sont pas suspendus au plafond.

Le corps de la pauvre Lisette est luisant de transpiration. Des gouttes ont formé de petites flaques brillantes sur la plaque de marbre gris sombre, veiné de rouge fuchsia et dorange qui recouvre le socle de linstrument de contention.

La chambre fait approximativement le triple ou le quadruple de la pièce au canapé rouge. Décidément, tout semble démesuré dans cette maison incroyable.

Madame a pris place sur le canapé dangle.

« Viens ici» Dit-elle en tapotant le cuir à côté delle.


Sa voix douce contraste avec la dureté de son regard.

Baissant les yeux, je massois contre elle. Face à nous, le corps envoûtant de la suppliciée attire mon regard. Une bonne quinzaine de mètres la sépare de nous et pourtant elle me paraît si proche. Sur la table basse, une carafe est remplie dun liquide enseveli sous un monceau de glaçons. Vraisemblablement la même boisson que celle que jingurgite depuis que jai rejoint Madame. Elle en remplit deux verres et men propose un.


« Tu dois avoir soif ma chérie ! »


Jamais je naurais imaginé, après les circonstances dramatiques dans lesquelles je lai rencontrée, quelle puisse être aussi prévenante envers moi.

Au son de la voix de sa tortionnaire, Lisette a redressé la tête. La douleur de ses membres étirés par le poids de son corps doit être insupportable. Curieusement, elle német aucune plainte ou gémissement. Ses petites fesses légèrement écartées révèlent  ses parties intimes, provoquant une onde de désir sauvage dans mon bas-ventre. Une excitation sourde sempare de moi. Il me semble que la température vient brutalement daugmenter de quelques degrés. Une nouvelle chanson vient de débuter. Les paroles sulfureuses dEminem me parviennent comme à travers un brouillard.


"You want me to do what ? What are those ?

You want me to stick those in your what ?” **


Jobserve Madame. Jambes croisées, elle se désaltère à petites gorgées en se relaxant contre le dossier moelleux du sofa et fixe un boîtier rectangulaire, de bonnes dimensions, encastré dans la table. Je limite en me demandant à quoi ce curieux coffret peut servir. Il mesure une cinquantaine de centimètres de long sur une trentaine de large et de nombreux boutons, curseurs et cadrans sont disposés sur sa partie supérieure. Elle tient un petit boîtier de télécommande dans la main.

Nos regards se croisent un instant. « Petite curieuse ! Tu te demandes à quoi ça peut bien servir. Nest ce pas ? »

J'approuve de la tête en rougissant.

« Ce que tu peux être timide. Mais tu me plais comme ça, alors ne change rien. »

Elle sest penchée en avant et repose le petit appareil dans un logement prévu à son effet, avant de se renfoncer dans le canapé.

« Viens plus près de moi. »

Lisette dodeline de la tête. Par moment, ses jambes sont agitées de tremblements qui en disent long sur les tourments quelle endure. Je me colle contre Madame. Affectueusement, elle passe son bras autour de mon cou et attire ma tête contre son épaule. Les sensations que jéprouve sont confuses. Dun côté, je me sens prodigieusement bien, mais dun autre, une partie de moi même reste en alerte, inquiète de la suite des événements.

« Jai besoin de mieux te connaître ma chérie. »

Sa question détourne un peu mon attention de la suppliciée.

« Quelle est ta date de naissance ? »

« Le quinze avril 1990, Madame. »

« Bien, combien êtes vous dans ta famille ? »

« Quatre : Papa, Maman et jai une petite sœur. »

« Quel age ? »

« Douze ans, Madame. »

Son regard sillumine un instant.

« En quelle classe ? »

« Sixième, elle va passer en cinquième à la rentrée. »

« Intéressant… » Elle fait une pose.

« Quels métiers font tes parents ? »

« Ils travaillent dans une banque. Ma mère est secrétaire de direction et mon père chargé de clientèle. »

« Quelle banque ? »

« Le crédit de la mode. »

« Depuis longtemps ? »

« Oui, jai limpression quils y ont toujours travaillé. »

« Bien revenons en à toi ; as tu déjà eu un petit copain ? »

« Non Madame. »

« Pourquoi ? Tu ne plais pas aux garçons ? »

« Oh si, mais ce sont plutôt eux qui ne me plaisent pas. »

« Tu naimes pas les garçons ? »

« Non, je les trouve grossiers et immatures. »

« Cest tout ? » Dit-elle en me fixant dun regard pénétrant. « Tu ne vas pas me faire croire que tu ne tintéresse pas aux garçons uniquement parce que tu les trouve immatures et grossiers ! » Ses yeux perçants sont plantés dans les miens comme sils pouvaient lire mes pensées. Je rougis.

« Ou… oui Madame. »

« Es tu sure que tu ne me cache rien ? Quil ne cest rien passé dans ton enfance par exemple ? Quelque chose dont tu na jamais parlé à personne ? »

Je baisse la tête en rougissant de plus belle. Ses allusions me mettent tellement mal à laise que je sens la transpiration ruisseler sur mon front. Comment est-il possible quelle soit si sûre delle. Cest un secret qui remonte à ma plus tendre enfance et que jai enfoui au plus profond de mon subconscient depuis des années. Je nen ai jamais parlé à qui que ce soit auparavant ; pas même à ma mère. 

« Jai besoin de tout connaître sur toi ma chérie. Comment veux tu que notre petit accord puisse durer sil ne repose pas sur des bases saines ? »

Lémotion est trop forte. Je sens les larmes me brouiller la vue. Je lai déçue, cest sûr. Je mimagine, mise à la porte avec pertes et fracas. Tu nes pas honnête avec moi ma fille. Je ne tolèrerai pas ça une minute de plus…

« Bien, nous y reviendrons dès que tu sera prête ma chérie. »

Toute la tension accumulée dans mes nerfs chute dun seul coup. Dun geste appuyé, elle mattire vers elle et me fait étendre sur le canapé, la tête sur ses cuisses. Ses doigts se mélangent avec mes cheveux.

« S… si vous permettez, j… je ne me sens p… pas prête à en parler main… maintenant. » Dis-je, au bord des sanglots.

Armée dun mouchoir en papier, elle sèche mes yeux.

« Allons, allons il ne faut pas te mettre dans cet état pour si peu. » Ses doigts démêlent mes cheveux avec douceur. « Et les filles ? As tu déjà eu une expérience avec une fille ? »

« Non, mais jaime bien être avec vous. »

Elle sempare de mes seins, réveillant cette envie sourde qui ne faisait que sommeiller au fond de moi.

« Ca je men étais rendu compte ma jolie. Mais avant de me connaître ? »

Limage de Sylvie se forme dans mon esprit. Lattirance que javais ressenti dans les douches de la piscine me semble bien désuète en comparaison du désir que minspire Madame. Des deux mains, elle malaxe délicatement mes seins rendus humides par ma transpiration.

Je pousse un soupir. « Jai ressenti une attirance physique envers une copine : Sylvie. » La honte que jaurais dû ressentir en évoquant cet aspect de ma sexualité sest envolée. Je lui raconte lépisode de la piscine et ce qui en a résulté une fois seule dans mon lit. Ses mains jouent avec mon corps comme un artiste avec son instrument.

« Est-ce que je peux vous demander une faveur, Madame ? »

« Demande toujours, ma chérie. Disons que ta récréation est prolongée jusquà demain. »

« Christelle me fait peur, ne me livrez pas à elle sil vous plaît »

Elle ne répond pas. Se contentant dépouser la forme de mon ventre en faisant glisser le plat de sa main jusquà mon pubis. Jécarte les cuisses. Elle se faufile entre mes jambes et débusque mon clitoris. Autant de décharges électriques en partent et cheminent dans mes zones érogènes. Telle une magicienne, ou devrais-je plutôt dire une sorcière, elle me titille admirablement et me mène plusieurs fois au bord de lorgasme, sinterrompant chaque fois quelle me sent sur le point dexploser avant de recommencer à se jouer de mes nerfs à vif. Mes soupirs se transforment en gémissements. Le plaisir gonfle et reflue dans mes veines, nayant de cesse avant dabattre mes derniers remparts. Je me mets à gémir comme un petit chiot. Progressivement, un orgasme fabuleux monte au cœur de mon corps mais au moment ou il va atteindre son point culminant et me dévaster, submergeant mes ultimes défenses, Madame se retire me précipitant au fond dun abyme de frustration. Inconsciemment, je porte ma main à mon sexe, ce dont elle me dissuade dune tape sèche sur le bras.  

« Le plaisir est un sentiment très complexe ma chérie. Dans certains cas, la douleur y contribue, voir le sublime. Je comprend la peur que tinspire Christelle mais as encore beaucoup de choses à apprendre à ce sujet. Lisette va dailleurs ten faire immédiatement une petite démonstration. »

Elle se penche vers la table et actionne un des boutons de la télécommande. Un bourdonnement sourd à peine audible se fait entendre à travers les paroles de D12


“I want to get freaky with you.” ***


Le mouvement qui vient de se produire au niveau de Lisette, me distrait de ma frustration. Intriguée, je me redresse. Le plateau et la structure tubulaire sur laquelle la petite bonne est ligotée viennent de se mettre en mouvement et glissent silencieusement vers nous, guidés par le rail.

La pauvre ; toute à mon plaisir égoïste, je lavais complètement oubliée. Au même moment, la structure pivote sur elle même, positionnant Lisette face à nous. Ce mouvement circulaire me révèle une vision de cauchemar. Mon sang se glace dans mes veines. Elle ressemble à une pelote dépingles. Un nombre incroyable daiguilles est enfoncé sur tout le devant de son corps : ses bras et ses jambes, son ventre, ses seins sont constellés de petites pointes de toutes les couleurs. Même son pubis nest pas épargné. Certaines dentre elles lont fait saigner et ce que jai pris pour de la transpiration tout à lheure est en fait du sang qui commence à coaguler sous ses pieds. Je pousse un petit cri dhorreur tant cette torture me paraît barbare.

« Ne te méprends pas ma chérie. Elle nage en plein bonheur. » Me dit Madame en mattirant à nouveau contre elle.

Jai limpression davoir reçu un coup de massue sur la tête. Elle en partout. Seuls, ses tétons semblent épargnées. De longues traînées rouges ont séché sur son ventre et le long de ses cuisses. Mais le plus surprenant est lexpression dextase qui transparaît sur son visage. Ses yeux révulsés trahissent un plaisir indéniable.

« Parfois la douleur peut mener au plaisir de façon extraordinaire. Tout est une question de dosage. Christelle sest contentée de la mettre en condition avant mon arrivée. Cest moi qui lai garnie de la sorte. »

Elle à insisté sur le "moi", comme si elle était jalouse de la peur que Christelle minspire.

« Jai enfoncé chaque aiguille très lentement, en prenant tout mon temps. Jai choisi avec beaucoup de soin chacun des endroits que jallai transpercer. En ce moment, la douleur sublime son plaisir et je peux tassurer quelle en est au même point que toi au moment ou jai retiré ma main de ton sexe. En fait, elle est au bord de lorgasme depuis que tu es arrivée. La seule différence est que, contrairement à toi, son plaisir ne diminue pas. »

Comme si elle voulait illustrer les propos de sa Maîtresse, Lisette me fixe avec des yeux suppliants, jai même limpression que son petit corps agité de tremblements se tend vers nous.

« Elle est sur le point de jouir avec une intensité qui na rien à envier aux morceaux de bravoure dont tu nous a gratifiées. » Dit Madame en pressant un nouveau bouton.

Un nouveau bourdonnement et le podium se remet à coulisser sur le rail, se rapprochant lentement de nous. Totalement impuissante, Lisette se déplace progressivement jusquà venir simmobiliser devant nous. Dans les haut-parleurs, la voix douce et claire "dAyo" succède à celle de D12, apportant une petite touche dapaisement à la cruauté surréaliste de la scène.

“Down on my knees, Im begging you…”****

La petite bonne se trouve à quelques centimètres de Madame. Installée confortablement, celle-ci sest emparée dune cravache et sen sert pour parcourir les pointes multicolores des aiguilles. Avec un plaisir évident, elle les tapote par endroits et les déplace en tous sens, faisant gémir la martyrisée de plus belle.

« Tu es bien sale ma fille. »

Dun tiroir placé sous la table, elle extirpe une lingette en tissu et entreprend de nettoyer le plus gros des traces de sang qui ont ruisselé sur le corps luisant de transpiration. Rehaussé par le podium, lentrejambe de Lisette se trouve juste à notre hauteur. Les jambes croisées et le bras appuyé sur le dossier, Madame se contente de tendre nonchalamment la main.

« Je vous en prie, Mad… »

« Silence ! » La coupe brusquement sa Maîtresse, sans cesser de frotter le corps martyrisé. « Plus un mot ou tu le regretteras ! »

La corps de la jeune fille est tellement humide de transpiration que les traces sanglantes disparaissent rapidement pour finir dans un gros cendrier avec les lingettes souillées. Étrangement, elle na pas nettoyé son bas-ventre et me tend la boite de lingettes.

« Je tai dit quelle était au bord de la jouissance, constate-le par toi même. »

Elle sest reculée au fond du canapé et tapote le cuir entre ses genoux. Pressée par la curiosité, je magenouille à la place indiquée. Ainsi, je me retrouve à quelques centimètres des parties génitales de la suppliciée.

Au comble de lhorreur, je constate que ses parties génitales ne sont pas épargnées. Heureusement pour elle, les aiguilles qui transpercent ses chairs délicates sont moins nombreuses que celles qui torturent sa poitrine.

Surmontant ma répugnance, je saisis délicatement une de ses lèvres intimes. Trois aiguilles la traversent de part en part et un petit filet de sang a souillé sa chair imberbe. Je la tamponne avec la lingette en prenant le plus de précautions possibles. Elle pousse un râle qui ressemble à sy méprendre à un gémissement de plaisir. Le tissu se teinte rapidement de rose. Sur lautre lèvre, une épingle à nourrice a percé par deux fois la muqueuse. Trois lingettes me sont nécessaires pour arriver au bout ma tâche.

« Maintenant, prends un mouchoir, roule-le en boule et positionne-le à lentrée de son vagin. » Dit-elle en me tendant un paquet de mouchoirs en papiers.

Après un petit moment dincertitude, je mempresse de mexécuter en comprenant aussitôt où elle veut en venir.

« Bien ma chérie, tu vois, ça nétait pas si terrible que ça. »

Lisette gémit sans discontinuer, comme si elle se pliait au rythme de la musique. "Please, please dont leave me…****"

Madame a glissé ses mains autour de mon buste est sest emparé de mes seins. Sa caresse est devenue brutale. Elle mattire contre elle, je lui tends mes lèvres, en quête dun baiser quelle maccorde aussitôt ; à pleine bouche. Mon désir remonte en flèche. En un instant, joublie linfortune de la pauvre soubrette pour me donner entièrement à cette femme qui se joue de mes sentiments et me réduit à létat de nymphomane en chaleur.

Elle étire mes pointes de seins, les fait tourner entre ses doigts, me pince sans libérer mes lèvres. Elle me force de sa langue, la fait tournoyer dans ma bouche à une vitesse folle. Malgré les ondes de douleur incessantes qui rayonnent dans ma poitrine malmenée, je moffre de plus belle à ses attouchements.

« Mains dans le dos. » Déclare-t-elle dans un souffle.

A peine ai-je le temps dobéir quelle se faufile sans ménagements entre mes cuisses, malmenant les parois de mon sexe trempé. Elle sempare de mes trésors intimes, leur faisant subir mille tourments. Un flot de lave en fusion coule dans mes veines et explose en une multitude de gerbes de plaisir qui irradient dans toutes mes terminaison nerveuses. Les vagues dune jouissance démentielle dévastent mon organisme au rythme des battements de mon cœur. Un orgasme fabuleux me tétanise et arque corps, me jetant aux pieds de Lisette dans des convulsions de plaisir presque douloureuses.

Un rire sarcastique me tire de ma léthargie.

« Et bien, tu men diras tant… Je ne me lasserai jamais de ta capacité à jouir ma chérie. Cest proprement incroyable. Jamais de ma vie je nai vu quelque chose daussi bestial. »

Péniblement, je reprend place sur le canapé, en peinant à reprendre mon souffle. Mes muscles courbaturés me font souffrir. Dans un brouillard, je distingue le geste de ma Maîtresse qui se penche entre les cuisses de Lisette et saisit lextrémité du mouchoir entre ses ongles acérés. Triomphalement, elle lexhibe à quelques centimètres de mon visage. Entièrement imprégné par les sécrétions intimes de la petite bonne, il se balance entre son pouce et son index.

« Le moins que lon puisse dire, cest que la première partie de la démonstration est tout à fait probante. » Dit-elle avec une moue dédaigneuse.

Elle présente le mouchoir souillé devant la bouche de Lisette, lenfonce entre ses lèvres, nen laissant rien dépasser et se penche vers elle pour lui murmurer dans le creux de loreille :

« Il est tant de passer à la deuxième partie du programme ma fille. »

Puis, sadressant à moi.

« Cest la partie la plus délicate. »

Elle presse un bouton et sort dun tiroir plusieurs coffrets en bois, de différentes tailles, recouverts de cuir et finement décorés. Au même moment, telle une roue de bicyclette, la structure métallique se met à pivoter sur elle même, faisant basculer Lisette, tête en bas.

« Nous y voilà, ma fille… Le moment tant attendu ! » Lui dit-elle en saccroupissant à hauteur de son visage.

Elle a attrapé les pointes de ses seins entre le pouce et lindex et les tire cruellement vers elle, faisant se cambrer le corps de sa victime tel la corde dun arc prêt à libérer sa flèche. De fines gouttes de transpiration apparaissent sur le corps sans défense et se mettent à ruisseler le long de celui-ci.

Du coin de lœil Madame me jette un bref regard et me fait signe dapprocher. Elle ouvre la boite la plus grande, se saisit dun instrument bizarre. Je nai jamais vu ce genre dobjet auparavant. Il est constitué dun corps cylindrique en plastique transparent. A son extrémité, une poignée me fait penser aux pistolets qui équipent parfois les tuyaux darrosage pour en commander le débit.

« Cest une "pompe à vide". » Mexplique-t-elle.

La seconde boite contient une série de petits tubes en verre alignés comme des éprouvettes dans des alvéoles garnies de feutre. Leur partie supérieure est munie dun étrange petit embout en caoutchouc. Elle saisit lun dentre eux et fixe la partie caoutchoutée sur lextrémité du cylindre de la pompe.

Le tube mesure environ un centimètre de diamètre sur une longueur de quatre à cinq centimètres. Ses bords inférieurs sont légèrement évasés et Madame les ajuste étroitement contre le sexe de Lisette.

Au rythme des pressions sur la poignée que ponctue un bruit de succion, le clitoris, déjà saillant, de la suppliciée et ses chairs environnantes sont rapidement aspirés dans léprouvette et viennent se plaquer contre les parois en verre.

Lorsque Madame débranche le pistolet, lespèce de tube à essai reste en place, maintenu hermétiquement par la dépression. Les chairs de Lisette, dont les gémissements, assourdis par la lingette, nous parviennent difficilement, à travers la musique, sont étirées sur deux bons centimètres à lintérieur du cylindre.

« Vérifie si ça tient bien. »

Timidement, je tire sur le tube, la faisant gémir de plus belle. Il résiste fermement. Pendant ce temps, Madame procède à la même opération sur les tétons de Lisette.

La troisième boite, beaucoup plus petite, contient un jeu délastiques de toutes les couleurs. Leur diamètre est tellement étroit quelle doit sescrimer un moment pour les enrouler autour du tube transparent. Elle men tend un jeu.

« Maintenant, fais rouler les élastiques, le long des éprouvettes, jusquà ce quils enserrent ses tétons et son clitoris. »

Le diamètre des élastique est minuscule et lopération nest pas aisée. Malhabile, je dois mescrimer un moment en luttant contre les tremblements qui agitent mes doigts avant darriver à mes fins.

« Bien, maintenant nous pouvons ôter les tubes. »

Elle manipule la petite valve en caoutchouc et la pression séchappe dans un petit chuintement qui libère les tubes. La petite bonne râle sans discontinuer. Ses chairs boursouflées par laction des élastiques sont devenues violettes.

« Parfait ! Il est temps de conclure cette petite expérience. » Dit-elle en exhibant devant mes yeux ébahis, le contenu de la dernière boite.

Il sagit dune multitude daiguilles dont les extrémités de toutes les couleurs me font penser aux petites perles avec lesquelles je jouais dans mon enfance.

Sans un mot, Madame en saisit une entre le pouce et lindex et en présente la pointe devant le téton gauche de Lisette. La suppliciée a un petit tressaillement mais, curieusement, ne fait aucun mouvement pour se soustraire à la menace de laiguille.

Elle samuse quelque peu à darder la chair sensible de quelques petits coups avant dattraper le téton entre le pouce et lindex.

« Serre les dents ma chérie... ! Tu vas adorer ça… »

Et, dun geste précis, elle enfonce lentement lépingle dans le côté du mamelon érigé. Comme dans un rêve, jassiste impuissante à la progression de la pointe acérée qui perfore la chair délicate, la traverse de part en part, forme une petite excroissance de lautre côté du téton avant de vaincre la résistance et ressortir à lair libre.

Le corps de Lisette sest tétanisé. Ses yeux révulsés laissent voir le blanc de ses globes oculaires et une plainte sourde et puissante que la lingette narrive pas à contenir monte du fond de sa gorge. Ce râle guttural nest pas causé par la souffrance. Cette petite perverse est en train de jouir dans la douleur.

Une deuxième, puis une troisième aiguille suivent le même chemin. La petite bonne gémit tellement que jen arrive à me demander si elle va réussir à reprendre sa respiration.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, force mest de reconnaître que la jeune fille éprouve un orgasme fabuleux qui semble ne jamais devoir sarrêter. Madame lui a enfilé trois aiguilles dans chaque téton et à chaque fois la petite bonne sest cambrée dans ses liens pour lui offrir sa poitrine.

« Et maintenant ! Le bouquet final… » Dit Madame en semparant du clitoris de Lisette. Dont les geignements rauques se sont transformés en grondements sourds.

Elle a pincé le petit bout de chair érigé entre ses ongles et létire fermement, tandis que, de lautre main, elle approche lentement la pointe de laiguille. Avec une précision diabolique, elle en pique plusieurs fois lappendice. A chaque piqûre, le corps de Lisette se cambre dans ses liens. Un râle profond et ininterrompu séchappe de sa gorge. Le regard triomphant que me lance ma Maîtresse à ce moment me terrifie. A lévidence elle prend un plaisir fou à tourmenter ainsi captive. Soudain, dun geste sec, laiguille transperce brusquement la petite excroissance de chair et la traverse de part en part. La suppliciée pousse un hurlement bestial et laisse échapper un long jet durine qui éclabousse avec force le socle entre ses pieds. Son bassin sagite convulsivement tandis que son orgasme atteint son point culminant. Au même moment, mes jambes se dérobent, mobligeant à masseoir tandis quune bouffée de chaleur embrase mes joues…


* Bébé a fait quelque chose de très vilain… Chris Isaac Baby did a bad bad thing (Forever Blue) (ref : )

** Je veux devenir bizarre avec toi… D12 Nasty mind (Devils night) (ref : )

*** Je te supplie à genoux… Ayo (Joyful) (ref : )

**** Sil te plait, sil te plait, ne me quitte pas… Ayo (Joyful) (ref : )

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